Une cinquantaine de ménages sont menacés d’expulsion à Andranohambo dans le quartier d’Andohatapenaka. En effet, le propriétaire de la société Mouf’Rey et l’Etat entendent récupérer des parcelles sur lesquelles ils sont installés depuis plusieurs années. Un délai de trois mois a été accordé aux occupants du terrain de la Seimad acquis en 2002 par le propriétaire de Mouf’Rey. Par contre, l’Etat a donné 8 jours pour les occupants de la propriété de l’abattoir. Les squatters de cette propriété, répartis dans une dizaine de ménages devront quitter les lieux ce jour.
- Lopin de terre
« On ne sait pas où aller avec nos nombreuses progénitures », souligne Razay, une mère de famille. « On ne sait plus quoi faire, les responsables des Fokontany viendront ici demain et l’on s’attend à ce qu’ils nous trouvent une solution. On espère au moins qu’on nous installe quelque part », se rassure-t-elle. Un père de famille a pour sa part souligné que sa famille a vécu sur les lieux depuis plus de 50 ans et qu’ils ont contribué à la valorisation des terres. « Toutes les activités qui nous font vivre sont ici, nos rizières, nos élevages et aussi la vente de sable », se défend-il. Un problème qui n’est d’ailleurs pas unique en son genre. Combien de familles sont actuellement expulsées des lopins de terrain sur lesquels elles ont vécu depuis des décennies, mais par méconnaissance des législations en vigueur.
