Quelle aventure que de voyager à travers la Grande Ile à bord d’un taxi-brousse ! Pour ce faire, il faut d’abord se rendre à l’une des gares routières d’Antananarivo, où à peine arrivé, on est assailli par les rabatteurs : « Vous allez où ? Par ici, madame, s’il vous plaît... ».
Une fois le bon véhicule trouvé, il faut encore avoir sa place : plus on s’y est pris tôt, plus on aura de chances de pouvoir choisir une « bonne » place, de préférence près de la fenêtre, à côté du conducteur ou dans la rangée qui le suit immédiatement.
L’arrivée de tous les passagers ne donne pas pour autant le signal du départ : il faut d’abord amarrer solidement tous les bagages sur le toit du véhicule, et gare au temps perdu si les différents protagonistes ne s’entendent pas sur la façon de procéder.
Enfin, c’est le départ, pour de longues heures qui ne seront pas exactement de tout repos. Mieux vaut pour voyager dans ces conditions ne pas être trop corpulent, attaché à son confort, ou encore avoir l’estomac fragile, car gare aux secousses ! Mais enfin, nous finirons bien par arriver à destination.
Nelly
Vos commentaires
C’est d’une banalité !
C’est une banalité ... pour le malgache mais pas pour un vazaha venant des pays éuropéens , par exemple.
En France ,presque chaque famille a sa voiture , ils partent quand bon leur semble et question confort c’est quand même autre chose que ce qu’on « subit » dans les taxi-brousse.Puis les taxi-brousse fait parti du « folklore » de Madagascar.
J’aime bien ce genre de billet qui raconte le côté folklorique du mode de transport à Madagascar. Il y a dans ce récit un brin d’humour qui fait sourire. Cela fait partie d’une aventure à vivre pour s’immerger dans la population. Côté touriste, effectivement c’est assez original sans d’autres pensées négatives. Côté des gens locaux, c’est assez perturbant car on ne sait ni l’heure de départ et d’arrivée à destination, ni les conditions de trajet … mais ils sont tellement habitués !
On aurait pu modifier une grande partie de tout cela depuis des dizaines et des dizaines d’années, car il y a bien eu des aides extérieures pour développer l’infrastructure routière et le parc automobiles, seulement elles se sont volatilisées. Néanmoins, raisonnons positivement en espérant que toutes ces foutues crises cycliques n’auront plus à se répéter en allant vers une réelle démocratie par une Politique bien accrochée institutionnellement afin que Madagascar redevienne la perle d’ l’Océan Indien et que les touristes racontent leurs voyages sur d’autres notes.