Depuis des années, la maréchaussée chargée de la circulation dans la commune de Sabotsy-Namehana est réputée pour ses relations un peu particulières avec les chauffeurs de Taxibe. En ce moment, c’est devenu même la tradition, et même un devoir pour les conducteurs de verser l’impôt de rue. A chaque fois qu’un bus passe, il doit impérativement verser quelques oboles pour être tranquille toute la journée. Des chauffeurs se plaignent tout en continuant à payer leur « rançon » plusieurs fois dans la journée. Et même si leurs « papiers » sont en règle. Du coup, en cas de surcharge ou d’une assurance non payée, les gendarmes les laissent toujours passer tant qu’ils respectent le « deal » non écrit. Au final, ce sont les passagers qui en subissent les conséquences à cause de la perte de temps en attendant le règlement de compte.
Un abus de pouvoir
Toujours dans cette commune, des gendarmes, mais pas tous, exercent un abus de pouvoir, même au sein de la société. Car si l’un d’eux a le projet de construire une maison, « il se rend chez un vendeur de bois de son choix et ordonne de lui fournir les matériels nécessaires pour sa construction », témoignent des marchands, sans rien payer. Ces derniers se réfugient dans l’omerta, la loi du silence, de peur des représailles et autres retournements de situation s’ils s’avisent à porter l’affaire à la justice ou au Bianco.
Aina Raoelijaona