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Economie

Publicité mensongère

Des annonces véreuses

mardi 26 février 2008 |  1986 visites  | Lanto

De nos jours, la demande en logement devient de plus en plus considérable notamment dans la Capitale. Face à cette grande affluence, l’escroquerie a pris place. D’autre part, il s’avère difficile de recruter des gens de maison. Ce n’est pas que l’offre soit insuffisante mais vu le rôle qui leur est confié dans les ménages, la vigilance est aussi exigée.

De fausses petites annonces

Tel terrain n’est pas à vendre. Telle maison n’est ni à vendre ni à louer. C’est avec ces quelques mots que souvent les « vrais » propriétaires contrecarrent les petites annonces publiées dans des journaux ou chez une agence immobilière. En effet, ces derniers n’ont jamais proposé de louer ou de vendre leur propriété et voilà qu’ à leur grande suprise des intéressés viennent visiter les lieux. Selon leurs dires, ces personnes ont pris connaissance de l’existence de la propriété via les petites annonces alors qu’ils n’ont jamais émis des annonces quelconques. En effet, ces annonces sont envoyées par les
« Mpanera », ils y déposent leurs numéros de téléphone et lorsqu’un client les contacte, ils lui fixent un rendez-vous pour les visites. Arrivés sur les lieux, c’est là seulement que les victimes se rendent compte qu’ils ont été menés en bateau. D’après les témoignages d’une coiffeuse, à la recherche d’un local pour en faire une maison de coiffure, les
« Mpanera » inventent tout sorte d’excuse expliquant que la propriété ne peut être visitée pour le moment. Il faudra attendre un autre jour alors que le droit de visite a été payé bien auparavant. Pour les maisons à louer, ils prennent 2000 à 3000 ariary par visiteur.

Et de ces actions, la clientèle n’est pas protégée. En fait, les agences qui collectent des petites annonces ne réclament pas de pièces qui justifient que la maison ou le terrain existe réellement, et que les propriétés sont vraiment à vendre ou à louer. Seule pièce requise, la Carte d’identité nationale, et les numéros de téléphone pour les contacts éventuels.

Des milliers d’annonces parviennent ainsi chaque semaine au niveau des agences de publicité et des maisons de presse, il est difficile de tout contrôler. Cependant, si auparavant les annonces étaient gratuites, actuellement les émetteurs doivent payer au minimum 200 ariary par annonce, 500 ariary si c’est par sms pour une agence de la capitale.

Mais, la clientèle qui consulte les petites annonces pour trouver des locaux d’habitation ou à vocation commerciale n’est pas la seule victime, les individus qui recrutent des gens de maison tombent aussi sur des mauvais éléments, qui ne sont pas fiables. Après un certain temps, certains effectuent des vols dans les ménages qui les ont recueillis.Les cabinets de recrutement ne sont plus responsables des personnes qui cherchent un emploi une fois qu’elles sont placées dans une famille. Cependant la sélection est très sévère.En fait, ils proposent différents dossiers sur lesquels l’intéressé effectue un choix.Ces dossiers ont été sélectionnés suite à un entretien. Ils comprennent les certificats de travail et de résidence, la CIN et une photocopie, les expériences, les casiers judiciaires et le plus souvent un CV à part les résultats d’un test de moralité et de personnalité. Les casiers judiciaires sont requis pour les gardiens, les gens de sécurité. Lors de l’entretien, une question piège est posée, en cas de doute une équipe du cabinet entreprend une inspection inopinée sur les lieux d’habitation annoncés par les chercheurs d’emplois plus précisément, auprès des voisins pour mieux êtres informés sur son antécédent. Si le doute est fondé, la personne est éliminée d’office de la liste. Hélas, le futur n’est pas garanti.

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