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Editorial

Crise politique : Dans la légalité constitutionnelle ?

mardi 3 février 2009 | Valis

Une chose est sûre. Le Maire Andry Rajoelina ne veut pas encore se débarrasser des liens avec les bailleurs de fonds et des pays amis qui sont les sources de financement du pays.

Sachant la place très importante que ces bailleurs de fonds occupent dans la vie économique et sociale de Madagascar, Andry Rajoelina se soumet à la Constitution comme le lui a rappelé la communauté internationale ; mais à sa manière. Depuis quelques temps il met la communauté internationale à l’épreuve dans ce bras de fer qui l’oppose avec le régime Ravalomanana.

Du juridisme ?

Ainsi, usant des armes de la Constitution, Andry Rajoelina et ses proches collaborateurs ont choisi de verser dans le juridisme. Il n’a pas osé se proclamer « président de la République populaire » car il n’a pas été élu dans ce cadre. Il n’a pas non plus osé se proclamer « chef du gouvernement transitoire » de peur que l’épée de l’anti-constitutionalité brandie par la communauté des nations lui tombe sur la tête.

Tout en se référant aux articles de la Constitution, il accuse le président de la République de haute trahison et d’avoir transgressé à plusieurs reprises cette loi fondamentale. Pire, le chef de l’Etat a à son avis commis des fautes graves à l’égard de la Constitution.

Aussi, « le chef » demande aux institutions de déchoir Marc Ravalomanana de ses fonctions de chef d’Etat et de président de la République. Ces requêtes ont été déposées hier après-midi auprès de la Haute Cour Constitutionnelle. Ce jour Andry Rajoelina demandera l’empêchement du président Ravalomanana auprès du Sénat et de l’Assemblée nationale.

Sachant toutefois la composition du Parlement, le sort réservé à cette démarche est plus qu’incertain. Il dépend des résultats du vote séparé des deux Chambres. Or il faut au moins l’approbation des deux tiers des membres dans chaque chambre, soit quatre vingt six députés et vingt trois sénateurs pour que la motion soit adoptée.

Si même ces majorités se prononçaient, la Haute Cour Constitutionnelle serait bien embarrassée, car la déchéance doit être prononcée par la Haute Cour de Justice qui n’a jamais été mise en place. La HCC accepterait-elle de se substituer à cette institution ?

En tout cas, la machine de propagande de Andry Rajoelina a déjà commencé hier à rappeler aux juges constitutionnels et aux parlementaires leur rôle à l’égard de la nation.

Un appel qui frise la menace a été lancé pour qu’ils apprécient la situation en leur âme et conscience et en tenant compte de l’avenir car l’histoire jugera.

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