Madagascar doit renforcer son secteur éducatif pour asseoir un réel changement et promouvoir une démocratie effective. Malheureusement, entre un taux de rétention faible et un taux de redoublement élevé, on sait que l’objectif du millénaire pour le développement relatif à l’éducation n’est pas sûr d’être atteint pour Madagascar. Depuis 2005, la réussite scolaire s’est dégradée, et la crise politique de 2009 n’a fait qu’empirer la situation.
Les grèves des syndicats des enseignants chercheurs et des enseignants FRAM, le report perpétuel de la rentrée universitaire et des dates des examens officiels, l’accroissement des établissements universitaires non reconnus, un contenu d’enseignement ne répondant pas aux réels besoins du marché, une éducation citoyenne pas très développée, sont autant de faits pour démontrer que le secteur éducatif dysfonctionne. Mais à Madagascar, tout semble priorité : éducation citoyenne, revalorisation des statuts des enseignants, éducation inclusive, éducation de la petite enfance, révision des curricula, développement de la formation professionnelle et technique… c’est pourquoi, une réforme urgente s’impose. Ce fut autour de ces points que s’est concentré le débat conduit par Katia Rakotobe, YLTPienne, qui s’est déroulé au Café de la gare ce vendredi 20 juillet.
Comprendre le dysfonctionnement voire la dégradation du secteur éducatif à Madagascar ; Proposer les meilleures alternatives pour réformer l’éducation à Madagascar ; Définir des actions concrètes, prioritaires pour la politique nationale de l’éducation ont été les objectifs du débat.
Comme pour toutes ses éditions, Donakafon’ny Tanora (DATA) donne l’occasion aux jeunes et aux YLTPiens de s’exprimer pour favoriser la pluralité des points de vue.
DATA est une activité organisée tous les bimestres par le réseau des anciens du « Youth Leadership Training Program » (YLTP), programme réalisé par la Friedrich-Ebert-Stiftung dans la réalisation de sa mission de promotion de la culture démocratique et de la relève. DATA est le fruit d’une initiative d’un groupe de YLTPiens désireux de promouvoir la culture démocratique à travers des problématiques traitées lors d’une conférence-débat. Espace de rencontre et d’échanges, DATA a pour objectif de réveiller chez les citoyens leur sens du devoir et de la responsabilité, favoriser les débats publics autour des thématiques et problématiques politiques, économiques et sociales d’actualités.
Recueilli par Vonjy
Vos commentaires
De mes nombreuses interventions sur ce site depuis 2009 en ce qui concerne le système éducatif malgache, j’ai retenu ceci et I have a dream pour qu’il soit entendu un jour
" A Madagascar, imposer une politique d’éducation nationale comme à la française est RIDICULE compte tenu des différences notables chez nous entre les régions sur le plan socio-culturel
Pour être efficace, notre système éducatif doit d’abord être construit à partir des spécificités locales donc communales-régionales avant de prétendre balayer une globalisation nationale puis internationale
Un enfant malgache représentatif ( issu des 80% vivant à la campagne) découvre son environnement naturel de par lui-même et l’apprivoise. Il faut donc lui donner EN PRIORITE les moyens historiques, culturels, techniques et scientifiques pour mieux comprendre cet environnement, mieux y vivre et y construire sa vie d’adulte (futur parent et futur professionnel)"
Cette réflexion privilégiant le support d’enseignement appuyé sur le concret et la proximité facilitera énormément la tâche des enseignants dont la plupart qui débutent ne savent pas par quoi commencer avec le contenu INDIGESTE des référentiels pédagogiques écrits par les fonctionnaires de l’éducation nationale !
Vous faites de bonnes observations, et de bonnes préconisations.
Avec cependant une erreur de date, en effet le malaise de l’enseignement Malgache date de quelques années après l’indépendance.
La facilité de continuer le système français a permis l’établissement d’un système inadapté aux réels besoins du pays.
Le nombre de malgaches ayant poursuivi des études sans vouloir les terminer un jour a fait que le manque d’exécutants de qualité dans tous les domaines dont le manque est cruel pour le développement.
Comme rabri , moi aussi j’ai un dream
Il faut que rabri développe un peu plus ce qu’il entend par EFFICACITE de construire un systeme educatif a partir des specificites locales
Est-il correct de parler de DYSFONCTIONNEMENT d’un système qui n’existe même pas dans tout le pays ? L’ÉDUCATION DE NOS ENFANTS fonctionne à plusieurs vitesses et il est tout à fait logique que le niveau éducatif RESTE très bas en général et d’un extrême à l’autre en particulier. A mon humble avis, ça devrait être la priorité des priorités de tout GOUVERNANT, malheureusement c’est la plus bâclée et négligée pour des raisons politiques depuis belles lurettes et cette crise institutionnelle ne fait qu’aggraver le décalage entre nos enfants. Sans une vraie politique familiale et éducative de ses citoyens, il n’y aura jamais de progrès social et de progrès tout court car l’INFORMEL ne conduit qu’à la RUINE du pays et ne fait que profiter quelques CLANS. Il est temps maintenant de se ressaisir et de choisir nos dirigeants en fonction de leur programme mais surtout pas à son appartenance de telle ou telle mouvance. La dépolitisation de tout ministère est indispensable et que les divers syndicats ne défendent que l’intérêt de leur organisation tout en restant APOLITIQUES. C’est un travail à long terme et qu’il y a un début à tout, notre éducation débute en soi-même et que tout le monde se sente responsable. Ne jouons plus à l’Apprenti Sorcier en fabriquant des bombinettes ou à jouer le RAMBO dans les camps pour le solde de certaines Leaders politiques. Ce n’est pas dans notre mentalité la violence et nous sommes réputés par notre Calme et Gentillesse. Misaotra Tompoko.
Eh oui , comme je l’ai déjà dit , l’éducation , la santé et l’agriculture doivent etre prioritaires
Et ce dream irait jusqu’à supprimer les autres ministeres sauf , la justice , la sécurité et les affaires étrangéres
Supprimer les deux chambres basses et hautes , redessiner le paysage politique
en fonction de ce que rabri appelle spécificités locales
Je préfère m’arreter là car j’aime trop ce rève