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Tribune libre

Communiqué du CCOC du 5 Juin 2009

lundi 8 juin 2009

Le Collectif des Citoyens et des Organisations Citoyennes constitué d’associations de la société civile, de syndicats, d’opérateurs économiques et de citoyens civils et militaires, conscients de la nécessité de se regrouper pour trouver une issue rapide à la crise actuelle, rappelle les principes qui guident son action :

- la neutralité engagée et l’indépendance,
- la recherche d’une sortie de crise négociée et non par la force, et
- la gestion consensuelle de la transition.

Le CCOC constate avec satisfaction que les négociations entre les mouvances politiques ont redémarré mais s’inquiète de la suspension actuelle. Il rappelle que le temps presse et engage les mouvances politiques à conclure dans les plus brefs délais car la situation économique et sociale ne cesse de se détériorer.

Dans le droit fil de son schéma minimaliste de sortie de crise, le CCOC souhaite énoncer ce qu’il considère comme devant être les principes qui sous-tendent les négociations, et la gestion de la transition en préparation.

En tant que membre de la société civile, le CCOC se doit de veiller à la primauté de l’intérêt supérieur de la Nation. Aussi, LA RECHERCHE DE L’INTERET SUPERIEUR DE LA NATION doit se trouver au coeur du processus de négociation et de la gestion de la transition.
Ceci suppose, notamment :

- L’adoption d’une solution préservant les intérêts majeurs de la population ;
- La rapidité optimale dans l’aboutissement des négociations ;
- Que les parties prenantes fassent preuve d’humilité et d’empathie, et acceptent de faire des concessions par rapport aux intérêts personnels et de groupe.

Du processus de négociation : les négociations doivent être inclusives et aboutir à une solution de sortie de crise consensuelle, approuvée par la société civile et le secteur privé. Un processus inutilement long ne peut que nuire à l’efficacité de la négociation. Dans ce processus, les négociateurs devraient également se référer aux valeurs et à la culture malagasy.

Du climat de négociation : la recherche d’une solution consensuelle exige un climat apaisé. Les parties prenantes doivent s’abstenir de toute surenchère et de toute escalade verbale qui radicalisent les positions.

De la mission de la transition : La transition devrait se focaliser sur le retour à la paix sociale et sur la relance de l’économie, tout en préparant la mise en place du processus consensuel qui doit jeter les bases d’une nouvelle République. De ce fait, la feuille de route devrait être claire, contrôlable et contrôlée par une entité neutre. Par ailleurs, la transition devrait se concentrer sur la gestion des affaires courantes et éviter les grands bouleversements telles que les réformes et les décisions qui hypothèquent l’avenir.

Du climat de la transition : La transition devrait être une période apaisée et sécurisée, qui permettra à la population de se consacrer sans crainte à ses activités. Elle devrait favoriser aussi l’éclosion du débat démocratique et la réflexion sur les bienfaits du « soatoavina malagasy » nécessaires à la refondation de la démocratie et des valeurs républicaines.

Des institutions de la transition : Bien que le souci d’équilibre soit compréhensible, la transition ne devrait comporter que des institutions indispensables, avec des membres en nombre raisonnable, pour ne pas constituer une charge trop importante pour l’Etat et les contribuables, en ces temps de crise internationale. La bonne gouvernance que le peuple ne cesse de réclamer doit être la règle fondamentale de gestion des institutions de la transition

De l’amnistie : L’amnistie doit être équitable et appliquée sur des critères objectifs. Il faut éviter qu’elle ne soit perçue comme se faisant au détriment du simple citoyen. A cet égard les droits des parties civiles, des victimes et de l’Etat doivent être préservés.

Le CCOC appelle de tous ses voeux la reprise et la conclusion rapide des négociations conformément à l’intérêt supérieur de la Nation et exhorte toutes les parties prenantes à faire preuve de bonne volonté et de responsabilité.

5 commentaires

Vos commentaires

  • 8 juin 2009 à 11:36 | Rivohanitra (#142)

    Le CCOC prend des initiatives qui sont à saluer.

    Ses recommandations pourraient permettre d’éviter que la négociation ne se solde en partage du marché entre politiciens et milliardaires, sans réelle prise en compte des intérêts de la population.

    Pour sortir de cette crise de façon efficace il est primordial que des représentants du CCOC participent directement à la négociation .

    Je suis très sceptique quand j’observe la composition actuelle des participants à la négociation, ils ont tous déjà trempé Madagascar dans une grosse difficulté et n’ont pas tous les mains propres.

    Je ne crois pas du tout en leur volonté de rechercher des solutions visant l’intérêt de la population, sinon, on ne subirait pas cette grande lenteur (bientôt 6 mois de paralysie) et les conditions que les belligérants imposent pour reprendre le débat répondent uniquement à des avantages partisans.

    L’amnistie générale qui est demandée par certains participants peut être une solution à court terme. Mais ce n’est pas une solution juste, elle aboutirait inévitablement à une division de la population malgache en deux camps. L’amnistie serait l’impunité des « forts » et l’écrasement des faibles. Voyez le danger.

  • 8 juin 2009 à 12:16 | Tsy Vendrana (#2417)

    Itony CCOC no atao hoe fikambanana tsy mazava fa misabaka.

    Ny mahamaika azy dia ny FANOHIZANA ny refitra misy mamotika firenena fa tsy ny FANAVAOZANA any amin’ny tsara kokoa.

    Hoy ny CCOC hoe « le temps presse » : mazava be fa ny malagasy tsy mivaky loha amin’izany fa ny vahiny no mangataka Ravalomanana na Ratsiraka vaovao dia manamafy feo ny CCOC. Na 10 taona aza io HAT io eo tsy mivaky loha amin’izany ny malagasy.

    « solution consensuelle, approuvée par la société civile » : izany hoe tsy misy dikany izany ireo HAT ireo fa ny société civile no tokony tompo-teny farany ? Dia mba aiza ny hasin’ny Fanjakana amin’izany ?

    Mifandipatra anie izany hoe « mise en place une nouvelle République » sy ny hoe « éviter les grands bouleversements telles que les réformes et les décisions qui hypothèquent l’avenir » izany e ! Aohana moa ry teorisiana isany no anaovana repoblika vaovao tsy misy fanovana rafitra lalimpaka ????!!!! Ny zavatra tadiavinareo ve dia hoe ovaina ho IV fotsiny ilay III dia tohizana ny tantara fa ny ao anatiny tsy misy ovaina ???

    Ary inona ity resaka amnistie ity : fa angaha ny didim-pitsarana fanamelohana navaokan’ny Fanjakana tsy « équitable et appliquée sur des critères objectifs » ???!!! Mba omeo hasina re ny mpitsara mpiasam-panjakana tompoko ô.

    • 8 juin 2009 à 17:42 | Rivohanitra (#142) répond à Tsy Vendrana

      La HAT n’a aucune légitimité. Ce n’est pas nécessaire de m’étiqueter de pro-Ravalo. Dès 2002, je me suis battue contre la dictature et l’arbitraire.

      Je conteste le fait que pour le moment seules sont assises autour de la table de négociation des personnes qui ne représentent en rien le peuple.

      La HAT a accédé au pouvoir par la violence, la magouille à l’état brut. Elle ne devrait même pas s’asseoir à la table de négociation. Idem pour ceux qui représentent le dictateur en fuite.
      Ces deux camps ont participé au génocide du 7 février 2009, ils n’ont jamais fait preuve d’honnêteté. Idem pour l’ancien dictateur rouge, il faut d’abord qu’on le juge pour ce qui s’est passé en 2002 (idem Ravalo) avant qu’on puisse l’écouter comme un citoyen normal.

      Donc je confirme votre hypothèse : la HAT n’a aucune existence constitutionnelle !

      C’est au peuple de décider de son sort, au-delà des intérêts de la mafia locale et étrangère. Le peuple peut exprimer ses voeux à travers les syndicats, les associations, les entrepreneurs ...la société civile.

    • 9 juin 2009 à 01:56 | Tsy Vendrana (#2417) répond à Rivohanitra

      Tonga dia tsoriko fa TSY manana fankahalana manokana ny CCOC na ny mpikambana ao aminy mihintsy aho na dia kely aza.

      NEFA tsy miambahamba aho milaza fa tsy mety ny fomba fijerinareo sy ny zavatra tadiavinareo : ny FANOHIZANA ny rafitra nisy teo aloha no tena laharam-pahamehana ho anareo nefa ny vaohaka mangataka FANAVAOZANA.

      Taiza moa ianareo taloha tamin’ireny fifidianana feno osoka be dia be nifandimby teto Madagasikara ireny ??? Taiza ianareo tamin’i Ravalomanana nanomboka nirediredy OUA sy Force One ????Nakombonareo ny vavanareo dia izao no vokany !!!
      NOHO izany dia tsy anjaranareo ankehitriny no mitsara hoe « La HAT n’a aucune légitimité » na koa ny hoe
      « La HAT a accédé au pouvoir par la violence, la magouille à l’état brut ».

      Mazava ny tenin’i Andry Rajoelina : omeo vola anaovana ny lisitra fifidianana aho. NOHO izany dia ndana aingakaingana ianareo CCOC mangataka vola be any amin’ny vazaha namanareo anaovana io fifidianana io fa aza variana amin’ny fanomezana lesona sy teoria eto fotsiny.

      Aingakaingana ianareo mahita vola be anaovana fifidianana : vetivety dia manjavona ny HAT sy mitohy ny rafitra teo aloha maminareo.

  • 10 juin 2009 à 10:41 | Tiamarina (#795)

    Au moins une entité qui ose interpeler, bravo. Le but n’est pas de connaître qui sont les membres de ce collectif, mais d’apprécier que les « appels de pied » lancés pour éviter les probables et éventuels dérapages des négociations au Carlton.
    Pour le moment, c’est la recherche (ou le début de la recherche) de la paix sociale qui interesse les malagasy. Que Dieu fasse que les participants à cette table de négociation y fassent attention. Les autres passeront après une fois cette paix sociale (l’intérêt suprême de la Nation) sera acquise. Le chemin n’est pas simple et plein d’embuche. Il ne sera pas facile d’admettre les erreurs des autres et de se mettre à leurs places au moment où ils ont pris ces décisions. Comme il ne sera pas facile aussi de céder à ses ambitions personnelles ou directives de groupe.

    S’il vous plaît, messieurs et mesdames qui sont en négociation, soyons malagasy et soyons chretiens (ou musulmans, ou bouddhistes ou hindous ou ....), pardonnons ceux qui nous ont offensés et délivres nous de toutes les tentations. Les autres programmes se resoudront d’eux-mêmes si tout le monde qui y participent se mettent dans cette position.

    Que les paroles soient écoutées, et que les idées soient changées, Inch Allah.

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