La réunion politique convoquée par Andry Rajoelina, président de la HAT, qui est en même temps si l’on devait se conformer à la Constitution de la 4e République votée le 17 novembre 2010, chef de l’État de la Transition assumant les fonctions de président de la République jusqu’à l’élection présidentielle, se déroulera ce jour au Centre de conférence internationale à Ivato au lieu du palais d’Etat d’Iavoloha comme cela avait été dit lors de son annonce.
Le président de la HAT avait alors invité toutes les formations et forces politiques mais on peut d’ores et déjà s’attendre à ce que les trois mouvances politiques (Didier Ratsiraka, Zafy Albert et Marc Ravalomanana) n’y seront pas. Il est vraisemblable que la totalité des formations signataires des accords qui avaient été signés auparavant sur le même site répondront présents avec leurs démembrements, leurs avatars et leurs dissidences (ESCOPOL, EXOPOL entre autres) et les nouveaux nés comme HARENA, des plus médiatiques ces derniers temps. La réunion politique de ce jour n’est certainement pas sans intérêt sachant le contexte et surtout la stratégie à adopter car il faut résoudre la crise. Mais on craint que ce ne soit encore une fois une réunion de plus pour se partager des sièges. On ne comprend d’ailleurs pas pourquoi cette réunion devrait se dérouler à huis clos, à l’abri des regards et loin des oreilles des journalistes alors même qu’il s’agit d’affaires publiques et que la Direction de la communication de la Présidence de la HAT vient la veille, de prôner la transparence. Les souhaits de voir un conseil des ministres se dérouler devant des journalistes sont pour l’instant sans réalisation concrète même si le président de la HAT avait exprimé en son temps un avis favorable.
Qu’est-ce que cette réunion d’Ivato va accoucher ? Car ailleurs, à la Villa Elisabeth, les trois mouvances promettent un grand discours ou une déclaration fracassante du professeur Zafy Albert. Et les journalistes n’auront pas à se soumettre à des fouilles ou à subir des restrictions du genre, aire de sécurité ou encore par ici la sortie après que la cérémonie officielle d’ouverture soit terminée. À la Villa Elisabeth ce jour le portail est ouvert à tous et la circulation est libre pour les gens de la presse.
Fetison Rakoto Andrianirina de la mouvance Ravalomanana, Ange Andrianarisoa ou Ramisandrazana de la mouvance Didier Ratsiraka et bien sûr les ténors de la mouvance Zafy Albert, avec leurs partisans envisagent à certains égards de faire une contre-réunion à l’issue de laquelle ils vont présenter leur contre-proposition. Jusqu’ici en effet, les détails de ces contre-propositions annoncées par les uns et les autres sont demeurés vagues sinon parcellaires. Le public souhaite donc être informé davantage de la cohérence de ces ou de cette contre-proposition du « fameux camp du refus ».
Vos commentaires
YE ! toerana roa no isehoan’ny raharaham-pirenena anio:eny CCI Ivato (zay ho doron-dry zareo koa am putsch manaraka,toy le teo akaikin’ny Magro ANKORONDRANO) sy eny am villa Elisabeth ; dia ahaona ?
-tsy azon’iza n’iza ,ankoatrazy mianakavy « tsy manan-kohanina raha tsy manao politika ratsy » atrehina ilay eny Ivato
-miantso ny Gasy ahalala ny momba ny tanindrazany ny eny Alarobia.
Mahazava ny tantara izao amiko,dia anjaran’izay mbola mahatsapa fa tompon-tanindrazana an’ity DAGO ity ny mieritreritra ! mba handray an-tanana ny fireneny ve sa ... hihinam-bary,..hatory.. dia hifoha rahampitso fa mtovy daoly ze tongeo e ! adinon’ny GASY tanteraka mantsy fa IZY no tompony !! dia mifaly am fanenjehana and-dranona sy ranona foana !!!!!!!!!!!!!!
Malgré leur cécité, nos politiciens devraient quand même lire ou revoir la Fable de la Fontaine LE HERON
Le Héron
Un jour, sur ses longs pieds, allait je ne sais où,
Le Héron au long bec emmanché d’un long cou.
Il côtoyait une rivière.
L’onde était transparente ainsi qu’aux plus beaux jours ;
Ma commère la carpe y faisait mille tours
Avec le brochet son compère.
Le Héron en eût fait aisément son profit :
Tous approchaient du bord, l’oiseau n’avait qu’à prendre ;
Mais il crut mieux faire d’attendre
Qu’il eût un peu plus d’appétit.
Il vivait de régime, et mangeait à ses heures.
Après quelques moments l’appétit vint : l’oiseau
S’approchant du bord vit sur l’eau
Des Tanches qui sortaient du fond de ces demeures.
Le mets ne lui plut pas ; il s’attendait à mieux
Et montrait un goût dédaigneux
Comme le rat du bon Horace.
Moi des Tanches ? dit-il, moi Héron que je fasse
Une si pauvre chère ? Et pour qui me prend-on ?
La Tanche rebutée il trouva du goujon.
Du goujon ! c’est bien là le dîner d’un Héron !
J’ouvrirais pour si peu le bec ! aux Dieux ne plaise !
Il l’ouvrit pour bien moins : tout alla de façon
Qu’il ne vit plus aucun poisson.
La faim le prit, il fut tout heureux et tout aise
De rencontrer un limaçon.
Ne soyons pas si difficiles :
Les plus accommodants ce sont les plus habiles :
On hasarde de perdre en voulant trop gagner.
Gardez-vous de rien dédaigner ;
Surtout quand vous avez à peu près votre compte.
Bien des gens y sont pris ; ce n’est pas aux Hérons
Que je parle ; écoutez, humains, un autre conte ;
Vous verrez que chez vous j’ai puisé ces leçons.
... de là à se contenter du limaçon TGV.. on a certainement encore d’autres choix, je pense.