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Culturel

Publications de la Bibliothèque malgache

« Beko ou La nuit du grand homme » de Jean Claude Mouyon

lundi 20 juillet 2009 | Valis

Après « Roman vrac », paru au début de l’année dernière, l’écrivain Jean-Claude Mouyon publie à la Bibliothèque malgache un deuxième roman qui prolonge et enrichit sa vision du Sud. Il allie une connaissance intime des mentalités et des coutumes à un regard sans complaisance mais empreint d’une sincère humanité.

Ses personnages, dont certains sembleront familiers aux lecteurs de son précédent livre, sont plongés dans deux histoires croisées. Elles sont habitées par une musique que Mikea promène ces temps-ci dans le monde entier. Preuve, s’il en était besoin, de ce que l’ancrage profond dans une terre peut conduire à l’universalité.

En quatrième de couverture de l’ouvrage actuellement en vente dans les principales librairies de la capitale et de Toliara, l’auteur présente lui-même le roman :

Pratiqué dans les régions Sud de Madagascar, le beko est un chant polyphonique a capella généralement interprété par un groupe d’hommes, nommés sahiry, composé d’un récitant et de choristes.

Perpétué depuis la nuit des temps par les ethnies du Grand Sud, le beko fait résonner sa litanie répétitive et gutturale durant les nuits où amis et famille du défunt sont réunis devant des feux et des bassines de rhum pour accompagner l’esprit du mort dans sa marche vers l’Est, là où vivent les ancêtres.

Beko, le roman, n’est en rien une explication ethnologique du culte des ancêtres mais l’appropriation d’un fait social et culturel qui m’a permis de bâtir une fiction à partir de la structure rythmique et narrative d’une cérémonie revisitée en présence de ses acteurs : Grand Homme, le défunt ; les sahiry ; les vivants.

Sur le thème d’une histoire policière inspirée d’un fait divers réel, Beko ou La nuit du Grand Homme se veut aussi un chant, une musique à la fois tendre et violente dédiée à l’extrême Sud de Madagascar et aux hommes libres qui y vivent, ceux qui souffrent mais ne pleurent jamais.

La Bibliothèque malgache contribue ainsi, selon un rythme soumis aux circonstances, à la découverte d’une voix singulière de la littérature de langue française.

2 commentaires

Vos commentaires

  • 20 juillet 2009 à 15:02 | mafy (#2709)

    Vao mamaky zavatra tahaka izao ve ianareo « La Bibliothèque malgache contribue ainsi, selon un rythme soumis aux circonstances, à la découverte d’une voix singulière de la littérature de langue française. » dia mbola mieritreritra ihany hoe misy zavatra firy ny maha-Malagasy an’ity tahirimboky ity ankoatra ny anarany.

    Tahaka ireny horonontsary hoe « Madagascar ireny », tsy hoe tovanana ny anarana hoe Madagasikara ny zavatra iray dia tena Malagasy na mikasika an’i Madagsikara tokoa ny ao fa mety ho lavitra dia lavitra ny ifandraisainy na zary anarana fotsiny.

  • 20 juillet 2009 à 21:43 | ikopa (#671)

    D’abord, c’est « SAIRY » le mot exact et non sahiry. Nous tenons à apporter ces rectifications par respect aux gens du Sud et les éminents chercheurs, comme les LAHA Gaston et les autres, qui ont déjà insisté sur ces précisions.
    De plus, nous pensons qu’il faut plutôt louer les initiatives de ces vazaha qui s’interêssent à nous faire un peu de pub, ou à nous rendre un tantinet plus visible.
    Chacun peut avoir ses propres idées là-dessus.Seulement, il faut voir les résultats.

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