N’est pas bâtisseur qui veut, a écrit non sans raisons Ndimby hier. Mais notre pays nous prouve que les tâcherons peuvent se révéler particulièrement nombreux. Comme on peut le constater ici, le résultat, sans être franchement laid, peut s’avérer d’une harmonie très discutable. Au delà d’une certaine densité, la spontanéité ne garantit pas de bons résultats.
193 partis politiques en mars 2009, 286 en février dernier. Personne ne prétendra que ces nombres constituent un indicateur rassurant de l’intérêt des Malgaches pour la vie publique, ou de leur aptitude à être bientôt dignement représentés dans un Parlement élu. Personne non plus ne peut nous assurer que les 11 entités politiques qui ont été invitées par la SADC à signer la feuille de route ont plus de sens que les 4 mouvances, et que les institutions de la nouvelle Transition seront moins contestées que celles de l’actuelle.
La vie de Madagascar est-elle condamnée à être longtemps l’otage de groupuscules à la représentativité douteuse ? On ne saurait l’accepter. Pour le citoyen lambda qui n’a jamais été membre d’un parti, deux tentations opposées se présentent : se situer en dehors du système, ou le changer.
En dehors du système, des attitudes protestataires comme celle affichées par les indignés espagnols ou le mouvement « Occupy Wall Street » peuvent être tentantes. Ces mouvements se veulent citoyens et non partisans ; ils ne sont pas liés à un parti politique ou à une organisation syndicale. Caractéristique la plus remarquable, ils n’ont pas de porte-parole officiel, mais se basent essentiellement sur les réseaux sociaux et Internet pour mobiliser autour de quelques thèmes et s’organiser.
Attitude protestataire
Lorsqu’on ne se trouve pas d’interlocuteur acceptable, il peut effectivement être payant de ne plus en chercher et de se limiter à faire pression en manifestant le poids du nombre de personnes. Il serait antinomique de reprocher à ces mouvements de ne pas être des interlocuteurs valables et de ne faire aucune proposition concrète : cela serait contraire à leur vocation. Comme le dit le motto d’« Occupy Wall Street », « la seule chose que nous avons tous en commun est que nous sommes les 99 % qui ne vont plus tolérer l’avidité et la corruption des 1 % ».
Le risque est grand cependant de rester invisible. La presse et les médias ont longtemps ignoré le mouvement « Occupy Wall Street ». Certains y voient un complot et le signe d’une collusion entre médias et « big business » ; je suis plutôt tenté de dire que ce désintérêt relatif démontre qu’il est bien plus difficile pour les journalistes d’intéresser leur auditoire en rendant compte d’un mouvement qui ne dit finalement pas grand chose, même si le peu qu’il dit est parfaitement pertinent.
L’indignation qu’expriment les Malgaches à travers les forums internet ou via Facebook est sympathique, mais elle ne peut que laisser indifférent des forces politiques qui en ont vu d’autres. Même des manifestations, si elles étaient autorisées, n’y changeraient pas grand chose. Il n’est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Vos commentaires
Marina ny fanamarihana ataonao. Misaotra betsaka indrindra. Fa izao : toy ny volkano ny hatezeran’olona ka miandry izay fotoana irefotany fotsiny (explosion). Mamoaka setroka aloha izy dia mandoa vory tsikelikely izay vao mipoaka mafy ary manimba zavatra be dia be. izay ve no andrasana ?
Aveleo aho aloha hatory kely.
Mandarapifoha.
So Patrick,
il convient d’apprécier la chose ici, de concrets bâtisseurs nous n’en avons point. L’immense majorité des prétendants ne se positionne qu’en une éventuelle alternative de ceux qui sont en place mais avec les mêmes travers et les mêmes méthodes, avec juste une tentative de couleur différente. En cela, il serait absolument logique qu’il pointe un jour ou l’autre, un mouvement de type « all against W-S ».
Si d’aventure il fallait proposer quelque chose, ce serait sans doute avec le concours de vrais bâtisseurs et de visionnaires sans qui la (re)construction serait un énième tic de plus qui nous ramènerait à la case 0. Sans faire de la comparaison facile, il est pertinent e voir ce que font nos pas si lointains voisins du grand continent. Du Botswana au Libéria, en passant par le Ghana, la reconstruction du pays a été la priorité des dirigeants, et sans véritables changements de fond, il n’est de visibilité qui puisse conforter et réconforter le citoyen dans le bien-fondé du nouveau principe. La confiance a été certes difficile dans bien des cas à restaurer, les mentalités altérées par des décennies de sales besognes ont été des résistances à l’avancée promulguée, mais force est de constater qu’il n’y a pas eu de fléchissement, ou tout au plus quelques ajustements qui ont permis le changement de modèle mental débouchant sur le bien, sinon de tous, de la plus grande majorité.
C’est pour cela qu’il est primordial, voir urgent de proposer autre chose, de changer foncièrement la donne en matière politique. Ceux qui se positionneront en tant que nouveaux leviers, devront non seulement avoir la tête et les épaules, mais nécessairement s’appuyer sur des réseaux citoyens qui devront être aux antipodes de ceux qui gravitaient déjà autour de la sphère politique traditionnelle. Aux orties les RPSD, TGV, TIM, AKFM et autre AREMA vaovao ou non, nous avons vu aujourd’hui ce que cela donne, et où cela nous mène, il est temps de reprendre notre souffle et de conduire la vraie politique qui nous refera décoller. J’entends d’ici les remarques (certes justifiées) de certains qui martèleront que sans l’appui ou le support d’une ou plusieurs plateformes existantes, il ne sera pas envisageable de pouvoir imposer quoi que ce soit. J’en conviens pleinement, mais recourir également à des machines et autres concepts qui ont déja montré leurs limites, est aussi stupide voir suicidaire. Sans tomber dans la démagogie de bazar en promulguant le « changement en tout est nécessaire », il nous est vraiment important que dans l’ESPRIT, il nous faille concrètemant proposer autre chose de différent, et cela se traduira dans la FORME ! Je peux affirmer sincèrement qu’en appliquant sans relâche cette vision des choses, nos enfants pourront peut-être un jour nous en remercier quand ils mesureront le chemin parcouru et à quel prix il a été tracé !
Bâtisseur vous dites ? Nous avions eu (et je crois que nous en avons encore à revendre seulement ils se cachent peut être même derrière des pseudo ;-)) un (des) leader(s) capable de soutirer le maximum qu’un peuple (pas celui du 13 mai) puisse donner. Un visionnaire qui lui a bâtit un empire avec du lait et on a vu la transformation du trano bongo et de tout Madagascar. Seulement ce sont les 38 et les 22 longs riffles qui donnent le tempo tuant ainsi dans l’oeuf toute initiative visant à dvlper le pays sans eux !
S’il est peut être tard pour les constructions, il est toujours temps de changer et d’innover, parce qu’il faut s’avouer qu’on n’est plus apte à détruire qu’à bâtir !
Bref, da fily. Vous voulez vous mettre dans l’humanitaire ? L’association « Fitia » fait très fort en ce moment.
Et de deux, vous arguments sont certes pertinentes mais je vous renverrais vos termes : « des pets sans conséquences ».
Pour finir, je me permets de vous transmettre les pensées de Dave Mustaine « the world needs a hero » sachant que notre « world » à nous se limite à Madagascar vu qu’on n’a pas encore « LA » reconnaissance... REICH !
Sur ce, au mois prochain !
Ah oui, un scoop pour da fily, j’ai eu un entretient très bref (totalement dans un cadre différent mais il a laissé échappé un mot sur le sujet) avec un certain fidy que vous pouvez généraliser, il a été consulté et très sollicité par le chapeau (ou « the hat » ) pour être un Primate ministériel !
Je vous laisse à vos spéculations.
Un bâtisseur c’est qui ? On attend le retour d’un prophète de la bible ou c’est qui ?
Une chose c’est sur, un bâtisseur sera un dictateur pour imposer des lois dans toutes les domaines, exemple :
Assainissement : Punir les individus qui jettent des ordures dans les caniveaux et regard publics, etc.
Fonction publiques : Sanctionner les fonctionnaires corrompus de toutes niveaux etc.
Ainsi que des corrections de toutes genres.
D’après moi, si ce bâtisseur est venu, tout le monde vont à la place du 13 Mai comme d’habitude et c’est la fin de l’histoire.
« un bâtisseur sera un dictateur »
J’ai mis beaucoup de temps à comprendre pourquoi le Tyran avait mis en place le National Leadership.
Merci Maxim.
Les malgaches ont depuis toujours eu du mal avec les approches normatives.
Le fait même de devoir attacher les ceintures et porter des casques pour les motards mettent les « mal gache » en pétards !
D’où la fausse impression de tyranie...
roseau, crisis ?
Je ne pense pas que l’humanitaire soit un problème, et fitia n’est qu’ une assoc’ comme une autre, et dire qu’elle soit à vocation politique n’ est qu’ une formalité.
« Whe don’t need another hero ! » dixit Turner quand il a fallut remettre Max en selle...Ce même TGV aujourd’hui a été mis sur le piédestal du héro, on peut en mesurer le résultat concret ! Alors savoir si héro il faut ou non...je suis circonspect.
Bâtir ne se fera qu’avec des idées et des personnes vraiment tonga saina, et nécessairement patriotes. L’assainissement des gravitationnels sera le plus difficile, car dans cette optique d’une conduite radicalement différente, des intérêts seront menacés au profit d’autres et les rétorsions différentes seront le lot pour les prochains « héros » qui seront en place. Commençons par les fondations, voulez-vous ? Je ne vous cache pas que je tenterai bien mon investissement tout en espérant que d’autres nouvelles têtes bien faites viennent grossir les rangs.
Zozoro mon poto, je vous dois une réponse quant à la période qu’on peut qualifier d’assez faste de l’âge du lait, sans tomber dans la polémique ultra-inutile de la mandature du sieur Ra8, les chiffres et les avancées sont et seront les seuls témoins du chemin du progrès qu’avait entrepris le milkman, ne serait-ce qu’en comparaison de la période du marin d’eau douce rouge. Mais today, vous même dépréciez la défection de Ra8 en ce moment, ce n’est pas forcément mon optique quoique je trouve que rien n’a effectivement bougé. Mais je ne sais qui constituera le nouvel l’entourage du laitier en cas de retour aux affaires de celui-ci, je suis assez perplexe. Faut-il encore souhaiter son retour ? Oui, plus que jamais, et pas uniquement pour son éventuelle candidature, ne serait-ce que pour répondre à toutes ces attentes et questions qui brûlent de trouver réponse.
OUi , je vois en particulier rajoelina effeuillant une marguerite , pétale après pétale en répétant inlassablement le peuple m ’ aime t il ? tant que le chat n ’ est pas là les souris dansent , et c’est bien pour continuer que l’ on le tient éloigné .
Quant au résultat ya pas photo , on ne peut pas comparer ce qui ne l ’est pas , sans perdre de temps , ici en l’ occurrence .
avant de bâtir, un big bang est inévitable. Pour qu’un Big Bang soit efficace, il faut qu’un hero ait le courage et la responsabilité d’appuyer sur le détonateur.
On january 2009, the hero was ny ray aman-dreny Andry Nirina Rajolena. Depuis, il ne fait que bâtir et construire un peu partout dans la grande île : tower, bridge, hospital*****, tarmac road, ...un vrai visionnaire !
Un avenir politique sans les 286 est impensable, ils sont les seuls vrais représentants du peuple « mal gache ». Pour les mieux soutenir, je vous invite à contribuer davantage en payant régulièrement et honnêtement nos redevances, impôts et taxes divers. « tao-trano tsy efan’irery »
Raisoraiso
Big bang : je marche à fond.... le POIUYT aussi et sûrement da fily !
A défaut d’être un visionnaire, vous avez une vision claire et (trans)lucide !
Andry Rajoelina est un heros, je le reconnais mais plus dark vador que skywalker.
Défaite des légalistes et démocrates, L’épisode Orange n’aura pas un « happy ending », plus dans le style « the shield » que « criminal minds »...
Et maxim
Revoyez vos cours de management et de leadership !
Les Malgaches n’ont pas besoin d’un dictateur avec l’appuis de karana et français qui seront des sous-dictateur à l’ encontre des vahoakas.
Holé !
Calmos amigos !
Pas besoin de nos « J.UIFS LOCAUX » , de la tour et de putschistes oranges. Bien reçu Maxim.
Alors c’est pour quand le big bang ?
Ne vous laisser pas servir d’amusement à raisoraiso !
Patrick !
La photo que vous montrez est certes reflet de la ville de tana, mais si vous la comparez avec les « favelas » brésiliennes, vos théories sur l’harmonie et les résultats tomberont à l’eau vu l’économie de « the rising brasil »...
N’empêche, on peut pas prospérer, je vous l’accorde, dans telles gabegie et manque d’organisation apparente.
Zozoro,
il parrait que les favelas bresiliennes sont meilleures que Antohomadinika , AnosIbe ou autres Andavamamba....
En plus Tana ( les tananariviens) est la ville/les habitans la plus salle du monde...
On ne parle plus de ces embouteillages monstres dans des minuscules ruelles très très etroites ....
Vivre à Tana ....c’est de plus en plus l’ENFER.....
Bonjour quand même !
Oui c’est vrai depuis qu’un certain visionnaire a été élu maire et qu’il est devenu président de fait depuis...
De l’apprenti au maître d’œuvre, tous contribuent à la construction de la cathédrale.
C’est une question de vision :
le premier est prisonnier du présent et répond à la question :
qu’est-ce que vous faites ?
Je taille les pierres.
Le second,
à supposer qu’il taille la pierre aussi,
répond :
je construis une cathédrale.
Lui a déjà le plan dans sa tête.
Andrianampoinimerina pour la construction de la digue faisait appel au mpihira gasy. Quand on prétend avoir le rythme dans la peau, qu’il s’occupe de faire danser qui il veut, mais qu’il n’aille pas tailler les pierres ou confectionner le plan de la cathédrale.
... et les vaches seront bien gardées !
Ce n’est pas que je n’ai pas compris le contenu de cet article, ... Non ! C’est que je suis agace du manque de vrais nouvelles, bonne ou mauvaise depuis 3 ans. Que je lise les articles de la tribune maintenant ou ceux d’il y a 2 ans. il ne s’est rien passé entre, en dehors de la lassitude montante des lecteurs.
Que faire ?!
C’est malheureusement de mon pays dont on parle ici.
Indifférent ? ... Je ne peux pas l’être ! Non, ce n’est pas possible !
Patient ? ... Zut, alors ! Il y a des limites !
Qu’est-qui nous prend depuis 40 ans ?!
Qu’est ce qui a fait de nous des mauvais ?
... des « Zaza mandrobak’tanindrazana » ?!
... Des indignes à notre héritage !
Franchement, ... ce n’est pas la peine de diriger le regard Outre-Atlantique, si nous ne sommes même pas capable de voir la saleté devant nos portes !
Nous avons peut-être besoin Psy et Thérapeutes en urgence(?)
Je ne sais plus, je ne sais quoi... La seule chose que je sais, c’est que tout celà devient pesant et fatiguant.
Ce ne seront pas les 2 ou 3 nouveaux stades et hôpitaux, qui étoufferont cette lassitude massive de la population.
Il n’est pas encore trop tard pour se rattraper
Le principe est tout simple :
M/car et l’Armée malagasy n’ont pas besoin d’un officier supérieur étranger pour REBATIR, se mettre dans ses rangs et maintenir la cohésion, l’unité et la sécurité au sein de l’armée elle-même.
Y a aussi de quoi vexer les officiers supérieurs et tout soldat malagasy.
Ce, en vertu de l’indépendance et de l’intégrité du territoire, de l’Etat malagasy.
Qui ose croire que l’Union Européenne (La France en particulier qui a des intérêts dans l’Océan Indien) va accepter cette forme d’ingérence ? ...
Et au nom de qui, de quoi le vice-ministre sud africain, M. Marius FRANSMAN (seulement un vice-ministre !!!) se permet de s’immiscer dans la vie politique interne de M/car ? A la fois juge et partie dans l’application de cette feuille de route.
M/car et l’Armée malagasy n’ont pas à écouter ni l’officier tanzanien (qui passe au dessus de notre Chef d’Etat major ...), ni M. Marius Fransman.
Celà ne se fait pas !
Dans cet optique, M/car va s’enfoncer encore un peu plus dans la crise en perdant son indépendance. Et l’Afrique du Sud, puissance économique régionale, va nous « coloniser ».
Lisez et écoutez bien les propos de M. FRANSMAN...
Pire que çà ! M/car risque de devenir un vrai champ de bataille pour les puissances mondiales soucieuses et égoïstes de leur futur (sécurités alimentaire, énergétique, espace vital, ...).
Le problème ne se pose pas à cout terme, le temps de vie de Ravalomanana ou de Rajoelina ou de n’importe qui ...
C’est de l’intérêt des Malagasy et de leurs générations futures qui sont en péril, au coeur de tout sujet économico-politique.
Ravalomanana fait tout pour retrouver et mieux taper ...
Ratsiraka a vécu cette situation, a compris et n’en veut pas ... Il n’est pas le seul ! Normal qu’il n’a pas signé la feuille de route (son retour d’ascenseur à Ravalomanana ...!!!).
Voilà.
’Faut aussi consulter notre astrologue nationale ... !
C’est pas interdit et c’est permis !
On en reparlera d’ici 5 ans au maximum !!! Soyez-en sûr !