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Plus que les autres domaines, le champ politique focalise davantage nos politicards et politiciens. Il faut signer rapidement la feuille de route révisée par Joachim Chissano pour mettre fin à la crise et obtenir la reconnaissance internationale, entend-on dire presque partout. Les groupements politiques proches du régime de la HAT multiplient les appels à ce que les traînards adoptent cette feuille de route. L’ESCOPOL, le HPM, l’EXOPOLES, l’UDR-C — toutes des formations attachées à la HAT —, et d’autres qui gravitent autour pour accéder au pouvoir ou pour étoffer le nombre de ceux qui veulent que le pays sorte de la crise ou qui veulent en finir avec la souffrance de la population, c’est selon, ont apposé leur signature et exprimé leur soutien au processus. Tous les arguments sont évoqués pour encourager les autres à accepter cette feuille de route. On avance qu’on dénombre jusqu’à présent donc plus de 150 formations signataires, la démocratie par le nombre en quelque sorte. C’est à croire que ce document de travail est le document définitif. Le Premier ministre lui-même, à l’issue de sa rencontre avec le Dr Simão ce jeudi 24 février à Mahazoarivo, a fait comprendre que le peuple n’en peut plus et qu’il faut en terminer avec la crise pour ne pas dire qu’il faut signer rapidement le document.

Heureusement, que d’autres formations, bien que proches du pouvoir, telles que le DHD ou le parti Vert sont là pour confirmer que ce document est encore provisoire. Ces formations politiques n’ont pas manqué en effet de faire des remarques et des propositions à son sujet. De plus le Dr Simão a rappelé le mécanisme en vigueur : il fait des consultations, recueille les avis et les propositions, en fait la synthèse et doit rendre compte auprès de son chef et auprès de la SADC ; c’est la SADC qui produira, à partir des propositions et des avis collectés sur le terrain et tout en respectant les balises ou critères retenus, le document final.