
L’entrée en vigueur des accords de libre-échange de la SADC appelle l’implication des industriels malgaches. C’est le cas du directeur exécutif du SIM qui indique les principaux points à revoir.
• Madagascar Tribune : Face aux inondations des produits importés, certains industriels sollicitent la protection des produits locaux ? Etes-vous du même avis ?
– Claude Ratefiarisoa : Je ne parlerai pas de protection mais d’assainissement du marché. Si nos produits d’exportation sont assujettis à diverses normes, les produits d’importation doivent, pareillement, subir le même traitement.
• Dans ce cas, quelle mesure devrait-on appliquer ?
– L’Etat doit observer une certaine rigueur dans l’application de la législation et le contrôle sur la concurrence.
• Quel est votre point de vue par rapport à l’application de la Zone de Libre-Echange (ZLE) ?
– Comme Madagascar a accepté d’adhérer à la SADC, l’application de la ZLE est un processus tout à fait logique dans cette relation interégionale.
• Quels pourraient être les obstacles pour une meilleure compétitivité de Madagascar ?
– Le principal handicap se situe au niveau de l’environnement des affaires, surtout dans le cadre institutionnel, qui différencie d’un pays à un autre. Par exemple, l’exonération de taxes douanières pour l’importation des matières premières à Maurice pénalise les importations à Madagascar qui applique encore une taxe de 20%. Ensuite, la mise en place des infrastructures nécessaires aux échanges entre régions reste fonction des moyens dont disposent chaque pays membre.
• Dans ce contexte concurrentiel, comment devraient réagir les industries malgaches ?
– L’économie d’échelle est encore inexistante à Madagascar. En ce sens, pour être compétitives, les industries malgaches doivent faire un effort en terme d’investissements.
Propos recueillis par Antso Rajaobelison