C’est ce mardi 30 octobre que Madagascar Oil accueille sur ses chantiers à Tsimiroro des représentants de la nation, entre autres des représentants des communes et districts et régions concernés directement par le projet, des représentants des parlementaires, de l’OMNIS, de la communauté internationale, des opérateurs économiques, de la société civile et de hauts dignitaires de l’État Malagasy aux côtés des partenaires et collaborateurs. Prévu initialement pour le 26 octobre, l’événement qui doit finalement pour des raisons de contraintes de calendrier et programme des plus hautes autorités, se dérouler ce 30 octobre est très attendu par presque tout le monde, invité ou non, initiateur de cet événement ou non, favorable ou réticent à l’exploitation de l’huile lourde ou non.
En tout cas, à plusieurs titres, la journée consacrée de « Célébration du pétrole de Tsimiroro » est très attendue par Madagascar Oil qui souhaite vivement partager avec la population malagasy les résultats prometteurs de ses recherches pétrolières à Tsimiroro. Selon le Dr. Emma Ralijohn le 19 octobre dernier, la démarche « s’inscrit dans le cadre de la politique d’ouverture de Madagascar Oil à un public élargi, adoptée dans un souci de transparence. Cette ouverture a commencé avec la visite des autorités locales le 30 avril 2012 à Tsimiroro, suivie par les visites sur site des journalistes au mois de juin et juillet 2012, les séances d’information sur les activités de la société dans les villages avoisinants, les visites des représentants étatiques, jusqu’aux étudiants ». Les responsables de Madagascar Oil veulent donc que Tsimiroro et son pétrole soient source de fierté nationale et un espoir de richesse partagées ; ils veulent obtenir l’adhésion de l’opinion ou du moins susciter un intérêt croissant dans cette opinion au fur et à mesure de son cheminement jusqu’à la commercialisation du pétrole de Tsimiroro. À en croire les explications, il s’agit de faire en sorte que nul ne se sente exclu et que tous y gagnent, l’entreprise mais aussi les populations et que le pétrole ne soit pas source de malédiction pour le pays.
À beaucoup d’égards, les populations ou les communautés locales s’impatientent de voir le projet aboutir. Elles s’attendent ce jour à ce que le président de la Transition, Andry Rajoelina, vienne sur ce site pour voir de visu les progrès réalisés mais surtout pour les rassurer de la pérennité du projet car il permet de développer les alentours et d’y faire régner la sécurité. Ces communautés et autorités locales nourrissent en effet le rêve de routes goudronnées qui désenclavent et qui facilitent la sécurisation des deux régions (Melaky et Menabe) et pourquoi pas de la route nationale depuis Tsiroanomandidy jusqu’à Maintirano ? Andry Rajoelina saura-t-il œuvrer dans ce sens auprès de Madagascar Oil et partenaires ?
En tout cas, à Toamasina avec Ambatovy, le président de la Transition avait réussi à rendre plus d’un politicien jaloux. Son discours de ce mardi 30 octobre est très attendu, y compris par une partie des fonctionnaires qui lorgnent maintenant sur un éventuel « pont » pour ce 2 novembre 2012, au grand dam des travailleurs à domicile et des patrons d’entreprise.
