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Editorial

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vendredi 31 août 2007 |  319 visites  | RAW

« C’est la honte ; c’est le résultat de la politique économique poursuivie par les régimes successifs soumis aux bailleurs de fonds, et en particulier, au Fonds monétaire international et à la Banque mondiale ». Ce sont les réactions d’Andrianjaka Rajaonah, président de Otrikafo, en face de cette ruée de nos jeunes travailleurs vers les Bahamas. Ils sont des milliers à vouloir travailler ailleurs. C’est à croire que le pays ne présente plus aucun espoir qui puisse retenir ces jeunes. Et le pouvoir et les « bailleurs-développeurs » qui se félicitent encore de la bonne marche de la coopération, qui promettent encore la sortie de crise, ou plutôt des retombées de « la croissance qui est là », dans deux ans.

La Banque mondiale et le Fonds monétaire international sont ces derniers temps très médiatisés. L’association Otrikafo trouve que c’est étrange. Elle s’interroge pourquoi ce soudain besoin que les institutions de BrettonWoods éprouvent de faire leur propagande elles-mêmes. Elles sont en train d’ajuster leur image de marque, note Andrianjaka Rajaonah, qui par la même occasion apprécie les résultats : « Le pouvoir Ravalomanana en est séduit. Les gouvernants ne savent plus sur quel pied danser et ils donnent l’impression de se laisser bercer par les vagues de financements ou de nouvelles dettes autorisées ».

Ce dont on sait, affirme pourtant le président de l’association Otrikafo, c’est que les prêts accordés par ces institutions de BrettonWoods constituent un lourd fardeau pour les générations à venir. Personne n’est sans savoir, soutient A. Rajaonah, que 80% des prêts accordés par ces bailleurs de fonds leur reviennent sous des formes diverses. Il ne reste vraiment que 20% pour le pays emprunteur. Et c’est pourquoi il n’y a que le procédé HIMO, qui est saisonnier en plus, qui tienne la route. À chaque projet financé, ces bailleurs de fonds aident plutôt leurs ressortissants, leurs cabinets conseils, leurs sociétés, leurs multinationales. Et cela a toujours été ainsi. Évoquant les résultats d’une étude effectuée par le Programme des Nations Unies sur les aides et les dettes, Andrianjaka Rajaonah souligne que les Etats qui empruntent un dollar remboursent tout compte fait, douze dollars. Ce n’est plus de l’usure mais un véritable hold-up, déplore notre interlocuteur.

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