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mardi 25 novembre 2025
Antananarivo | 10h10
 

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Justice

Affaire Rinah Rakotomanga : demande de liberté provisoire rejetée, son avocate dénonce un acharnement politique

mardi 25 novembre | Mandimbisoa R. |  92 visites  | 1 commentaire 

La demande de liberté provisoire déposée par Me Mirantsoa Randriamiarimisaina en faveur de sa cliente, Rinah Rakotomanga, a été rejetée. Hier, l’avocate a affirmé que l’affaire pour laquelle l’ancienne présidente du conseil d’administration de Madagascar Airlines est poursuivie « ne tient pas ». « Il s’agit plutôt d’une poursuite politique », dénonce-t-elle, précisant qu’elle compte produire tous les documents nécessaires pour démontrer l’invalidité de la procédure.

Pour la défense, ce dossier relève avant tout d’un litige commercial. Sans le dire explicitement, cette position laisse entendre que le tribunal de commerce serait, selon elle, le mieux habilité à en connaître. Or, les plaignants — dont l’identité n’a pas été révélée — ont saisi le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) pour dénonciation de corruption. Les accusations retenues contre l’ancienne responsable portent notamment sur un détournement de deniers publics, une complicité de détournement, du favoritisme et un abus de fonction.

Selon les éléments du dossier, Rinah Rakotomanga aurait attribué un marché à l’entreprise de son compagnon alors qu’elle dirigeait le conseil d’administration de Madagascar Airlines. Elle aurait également exercé des pressions sur les autres membres du conseil afin d’obtenir leur aval. Les faits remontent à 2023, sous le régime du président Andry Rajoelina, auquel l’accusée était réputée proche. D’après la défense, le chef de l’État aurait, à l’époque, fermé les yeux pour protéger ses proches.

Rinah Rakotomanga a été arrêtée le dimanche 10 novembre à Antetezambaro, dans une villa isolée de cette commune enclavée de Toamasina, en compagnie de son compagnon. Elle avait déjà été convoquée par le BIANCO, mais n’avait pas répondu à cette convocation, ce qui a conduit à son arrestation. Avant cette interpellation, elle faisait déjà l’objet d’une interdiction de sortie du territoire (IST), aux côtés d’une vingtaine de hauts responsables de l’ancien régime.

Cherchant par tous les moyens à obtenir sa libération, son avocate a aussi évoqué la dégradation de l’état de santé de sa cliente. Mais « elle ne s’en plaint pas », regrette Me Mirantsoa Randriamiarimisaina. Par ailleurs, une campagne de communication dénonçant les conditions de détention à Antanimora prend de l’ampleur : près de 150 prisonnières y dormiraient entassées « comme des sardines », dans des conditions jugées inhumaines. C’est dans l’une de ces cellules que se trouverait actuellement Rinah Rakotomanga.

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1 commentaire

Vos commentaires

  • 25 novembre à 10:10 | RATOVO (#10503)

    Trop facile de persiffler avec un tel argument au ras des pâquerettes de la part d’une avocaillonne certainement de « poursuite politique » . Les éléments à charge sont édifiants et elle n’est pas encore sortie de l’auberge avec l’affaire SMMC. Maintenant pour ces conditions de détention on lui rappelle bien ces propos provocateurs comme conseillère de Rainilainga « Izahay izao no mitondra ka manao izay tianay » La roue tourne et les Rolly Mercia , Lola Rasoamaharo et Malama Manandafy ont aussi bien enduré des emprisonnements arbitraires bien « politiques » !

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