Environ la moitié de la production rizicole est mise en vente par les producteurs. La somme obtenue sert de financement pour l’achat d’animaux domestiques et des PPN ainsi que le développement de nouvelles activités. Pour les riverains de la Route digue, la pisciculture et le commerce de sable constituent les principales activités supplémentaires des agriculteurs.
Le paiement des rémunérations de la main-d’œuvre saisonnière s’effectue aussi à partir de cette somme.
Pour les différents travaux dont le repiquage, la récolte, un employé agricole gagne 2000 à 2500 ariary en travaillant à partir de 7 heures du matin à midi. De plus, l’employeur lui fournit de la nourriture. Pour une surface de 3 ares ou « Ketsan- dray » comme l’ont défini les ruraux, il faudrait dépenser au minimum 18 000 ariary pour la récolte.
La vente de la production de paddy débute à partir du mois de février, à hauteur de 1000 ariary le kilo. Pour ce qui est des 50 % restants, ils subviennent à l’alimentation journalière de la famille et à l’approvisionnement en semences.
Il est à noter qu’un ménage composé de 6 personnes dont quatre enfants, pratiquant la riziculture de petite échelle, le stock s’épuise à moins de deux mois après la récolte. À savoir que la consommation du ménage s’élève à 40 « daba » de paddy, soit 28 « kapoaka » de riz à peu près par mois.
