Les nationaux ne maîtrisent plus le secteur de l’exploitation forestière dans le pays. Sur les 22 lots adjugés en 2006- 2007, 5 ont été attribués aux exploitants malgaches. Trois à Maevatanàna, 1 à Toliara et 1 à Ambatondrazaka. Un lot couvre une superficie allant de 100 à 150 ha pour une exploitation de dix- huit mois à 2 ans. Les autres lots appartiennent ainsi aux étrangers qui, grâce à leurs puissances financières, sont devenus aussi exploitations. Avant, ils étaient de simples transformateurs- exportateurs. Aujourd’hui, ils sont exploitants- transformateurs- exportateurs. En plus, ils ne font pas partie du syndicat national des exploitants forestiers de Madagascar regroupant les professionnels du métier dans l’île. Le Snefm réunit 150 membres. L’assemblée générale extraordinaire d’avril a pour objectif sa restructuration « interne » et son positionnement par rapport aux autres exploitants (étrangers et non- membres). Le Snefm compte mettre en place une nouvelle stratégie de conquête des appels d’offres et pour l’obtention des permis d’exploitation. Dans la foulée, le syndicat veut créer une centrale d’achat regroupant et contrôlant les exploitations dans les Régions. « Cette démarche s’inscrit dans un partenariat avec l’Etat », souligne la présidente du syndicat Rose Razananirina. Elle affirme que la lutte contre les exploitations illicites des forêts malgaches gagnera en efficacité à travers cette collaboration entre les professionnels et l’administration.
Recueilli par R.C.