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Société

TAFITA : Détournement de deniers publics

20 ans de travaux forcés pour l’ancien DG

mardi 12 août 2008 | Franck Raj |  1434 visites 

L’affaire du détournement des 1milliard 200 millions destinés aux jeux de la Francophonie en août 2001 chez TAFITA, une association pour la promotion de la jeunesse et du sport, s’est dénouée comme il était prévu. Il y avait dix principaux inculpés dont l’ancien DG dit Marinasy, la femme du ministre de la Jeunesse et des Sport de l’époque et enfin l’ex-chef de service des infrastructures au sein de TAFITA. Puisqu’ils sont partis vivre à l’extérieur, un mandat d’arrêt a été lancé a leur encontre. A part donc la peine de 20 ans de travaux forcés pour détournement de deniers publics, ils sont frappés d’une amende de 3 millions Ar, plus les 1 200 000 000 fmg de dommages et intérêts réclamés par TAFITA. Enfin, ils seront démis définitivement de leur statut de fonctionnaires... En revanche, tous les cinq autres soupçonnés et impliqués dans la disparition des 100 millions ponctionnés sur cette somme au début ont été tous relaxés et ne seront plus poursuivis. Ce sont le comptable, une autre employée rattachée au service financier, mais aussi le secrétaire de Tafita, sans oublier l’ordonnateur national du CPPS.

Le 4e compte

Mais pour l’avocat de TAFITA, cette entité appartient au ministère de la Jeunesse. Et il ne devait y exister qu’un seul compte en son sein. D’autant plus que le fonds provenait de la trésorerie. Or, ils ont réussi justement à ouvrir un 4e compte. Ce qui justifie la charge contre les premiers. Sans doute, la partie pour la défense de TAFITA y est pour beaucoup dans la décision irrévocable de la justice sur le sort des auteurs de ce détournement de deniers publics. « Il ne faut plus que ce soient les voleurs qui soient récompensés dans cette affaire comme on a l’habitude de l’entendre ces temps derniers », a lancé le conseil de TAFITA. Et de souhaiter que les 10 vrais coupables soient poursuivis. Quant au procureur, l’ordre de mission du 26 décembre 2004 des inspecteurs de l’Etat a permis de découvrir l’existence du détournement. D’importantes sommes ont été décaissées sans aucune pièce justificative. Pour parvenir à leur fin, les coupables ont eu recours à des accusés de réception fictifs, des fausses factures et enfin par l’ouverture d’un compte-jeu illicite pour faciliter la libre circulation des fonds (entrée et décaissement). Pour la femme de l’ex-ministre, elle est accusée d’avoir pris le chemin de l’exil après avoir touché un chèque BNI-Cl de 60 millions fmg. Mais surtout, elle a fait une fausse déclaration la qualifiant comme le fournisseur des bureaux de TAFITA. Pourtant, elle a déclaré par la suite que toutes les pièces y afférentes ont été perdues à l’issue de leur déménagement lors des évènements de 2002. Pour le DG Marinasy, il avait l’habitude d’écrire des montants astronomiques sur le chèque dont le bénéficiaire était souvent le CPPS. Seul le DAF du ministère de tutelle de l’époque, soupçonné pour complicité, encourt 2 ans de sursis dans ce détournement...

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