
Un prêtre coûte cher. Comme tous les autres étudiants, les futurs prêtres ont besoin d’argent pour financer leurs études. De la première année de séminaire à l’ordination, il doit débourser aux environs de 18 millions d’ariary, c’est-à-dire pendant les dix ans de formation. L’église catholique et les fidèles ainsi que les parents de ces derniers assurent ce financement grâce aux « rakitra » (offrandes) et autres dons ainsi qu’à l’appui financier du Vatican et des autres congrégations religieuses présentes au pays. Le séminariste fait face à de nombreuses dépenses en une année. L’écolage varie de Ar 800 000 à Ar 1 000 000. Les autres dépenses comme la nourriture, les déplacements, l’hébergement sont prises en charge par l’église. Ainsi, la dépense annuelle d’un futur prêtre est estimée à Ar 1 800 000 alors que la durée de formation est de dix ans au minimum.
540 séminaristes
La modalité de paiement se fait par trimestre ou au comptant au début de l’année d’études. Aussi, si un séminariste poursuit ses études dans un établissement privé autre que le séminaire, c’est la communauté catholique ou la congrégation de son choix qui paie les frais. D’après des sources auprès du grand et petit séminaire d’Antananarivo, il appartient à l’évêque de désigner certaines des études que doit suivre un futur prêtre. Dans la province d’Antsiranana, l’effectif des séminaristes est de 89. Pour celle de Fianarantsoa, ils sont près de 160 et aux environs de 130 pour Antsirabe. Les séminaristes à Madagascar se chiffrent à 540 au total. Chaque année, 50 à 60 prêtres sont ordonnés à Madagascar.
R.C. et Rina Rasoamalala