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Société

Affaire 17 décembre 2005

10 wanted sur les murs de Tana

jeudi 28 juin 2007 | Eugène R.

Des inconnus ont pris l’initiative d’afficher sur les murs ou sur les panneaux publicitaires de quelque quartier de la Capitale les photos des individus qui ont tabassé des membres de l’opposition le 17 décembre 2005 à la Place du 13 Mai.

Dix sept mois après, l’affaire du17 décembre 2005 connaît un rebondissement. Depuis hier, des photos prises lors de cet évenement dramatique au cours duquel des membres de l’opposition dont les Robert Razaka (sénateur de Toliara), Faharo Ratsimbalson (député de Belo sur Tsiribihina), Me Willy Razafinjatovo alias Olala, Harinaivo Rasamoelina et Daniel Ramaromisa dit Rambô ont été gravement tabassés, sont exposées sur les murs des locaux qui donnent sur la route qui traverse le quartier d’Andraharo jusqu’à Ambohimanarina.

Dans les affiches, dix individus sont déclarés wanted. Les auteurs de ces affiches appellent à la contribution de tout un chacun pour la capture de ces individus et interpellent le ministre de la Justice, Mme Lala Henriette Ratsiharovala, à « prendre sa responsabilité devant ces preuves ». La question est de savoir qui a pris l’initiative de publier ainsi ces photos-témoins ? Outre les journalistes, qui auraient pu prendre ces photos très expressives ? Pourquoi les auteurs de ces affiches ont-ils attendu 17 mois après pour publier ces photos ?

Etat de droit

Pour certains observateurs, peu importe de savoir les auteurs de ces affiches. L’essentiel pour eux, c’est de savoir si le régime en place est réellement détérminé à instaurer l’Etat de droit à Madagascar. Un régime qui, pour des politiques et des observateurs, n’a rien fait jusqu’à present pour appréhender les individus qui ont torturé avec des preuves irréfutables des membres de l’opposition à la Place du 13 Mai le 17 décembre 2005, alors qu’il est allé jusqu’à mettre à prix la tête de Pety Rakotoniaina en promettant la somme de 100.000.000 Ar pour ceux qui ont des informations permettant de localiser ce président national du « Tambatra ». Alors que l’on ne sait pas trop jusqu’à présent de quoi cet ancien maire de la ville de Fianarantsoa qui reste jusqu’à présent introuvable est accusé. Bref, plus d’uns ne croient pas en la réelle volonté du régime de Ravalomanana de mettre en place un véritable Etat de droit à Madagascar. Un régime qui est accusé de faire « deux poids, deux mesures » dans l’application de la loi.

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