Le Schrumpf reste à la tête de la sélection nationale mais il faut dire qu’il multiplie les casquettes dans un pays où le chômage reste majoritaire : sélectionneur, conseiller spécial de son Excellence, gourou à la limite du religieux, faiseur de miracles inachevés...
Il vient de sauver sa tête et son étoile de général de l’équipe Malagasy donnée avec la même mansuétude que dans le domaine des hommes en uniformes mais assis sur un siège éjectable du mauvais élève...
Fier inconnu dans son pays d’origine où il avait œuvré dans les déballes d’un championnat de seconds couteaux, il a fait preuve d’un opportunisme qui interroge mais digne des meilleurs pour obtenir cette nomination non-exempte d’un savoir faire de coulisse et d’un entourage qui a su séduire plutôt que convaincre avec un CV aussi modeste...
En vieux roublard du foot, son coup de maître fut de sélectionner tous les mercenaires possibles dispersés en andafy pour constituer une sélection de joueurs rompus aux matchs difficiles et à enjeux ...
Mais après l’effet de surprise de la campagne du Caire, les joueurs ont été attendus au tournant et on connaît la suite et plus dure fut l’échec ...
On passera sous silence les dessous volcaniques d’une fédération où le « OK Corral » est une évidence permanente en étant qu’une simple continuité de ce qui se déroule en politique...
Il faut ajouter que notre coach s’en tire pas mal dans ce marigot où il semblerait, pour l’heure, qu’il soit en capacité à faire valoir ses compétences et sa fatuité affichée d’être l’indispensable voir l’incontournable pour faire accéder l’équipe aux places d’honneur tant convoitées ...
Cette association pouvoir/ coach n’est pas une nouveauté en soi, mais une symbiose classique où chaque partie tente de tirer profit de l’autre pour parvenir à ses fins : devenir celle qui sera adulée par les foules pour avoir fait le bon choix tout en « étant reconnue à sa juste valeur » !...
La cote de popularité de Dupuis reste relativement bonne et Rajoelina n’ont pas eu à subir la déception nationale à l’élimination récente d’autant que la rénovation du stade a donné un coup de pouce populaire inattendu au moral des troupes...
Bref, après être passé tout près du couperet, l’avenir de ce mercenaire sportif reste incertain surtout si les futurs résultats ne sont pas au rendez-vous d’autant que le pouvoir compte fermement dessus pour adoucir une situation politico-sociale qui, elle, risque, demain, de concourir à son rejet populaire !..