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1er août 2020 à 12:16 | Vohitra (#7654)

Bonjour à tous,

Les deux tourtereaux thuriféraires patentés du calife sont en train de jubiler comme jamais auparavant à l’annonce de cette nouvelle, ils assimilent la situation du moment à un fait à la gloire de leur mentor, voire une confiance exceptionnelle accordée à ce régime, des comportements qui ne font que traduire leur méconnaissance de l’étendue du désastre économique subi par le Gondwana et la situation très précaire traversée par le pays à l’ère d’une émergence clamée urbi et orbi issue d’une élucubration venant des décombres d’un chantier étatique en ruine et d’une désolation nourrie à coups de promesses irresponsables pour masquer une économie exsangue et à court de ressources pour faire vivre et rendre effective une loi de finance rectificative très fragile en état d’asphyxie prolongée sans l’apport d’une coopération multilatérale injectant une bouffée de devises…

Après un premier décaissement d’un montant de USD 165.99 millions dans le cadre du même FCR, la caisse de l’Etat accuse encore un gap de MGA 108 milliards et un manque à gagner de plus de MGA 2.000 milliards qui représente… le quart de la dépense publique durant un exercice budgétaire, obligeant ainsi l’Etat à formuler une nouvelle demande, encore à titre de prêt, pour un décaissement au titre du FCR afin de combler le déficit budgétaire colossal, d’où le décaissement actuel de USD 171.9 millions,… tout en maintenant à faire figurer à côté le plan Marshall de MGA 1.043 milliards.

Il est utile de rappeler que le FCR est cadré dans une assistance financière accordée par le FMI pour faire face aux conséquences du Covid-19, avec comme bénéficiaires 56 pays dans le monde, et plus particulièrement 30 pays africains avec un montant de USD 13.4 milliards.

Bien que ce sont des prêts à des taux concessionnels, la période de remboursement de cette aide à la balance de paiement s’étalera sur 5 années, ce qui oblige les Etats bénéficiaires à faire des efforts conséquents pour renouer au plus vite à des croissances économiques palpables et soutenues durant la période, donc trouver des ressources aptes à faire face au remboursement des prêts consentis sous peine de générer de fait une forte dépréciation de la valeur de l’ariary en cas de défaillance dans l’atteinte des objectifs de croissance à moyen terme…ce qui ne sera pas du tout évident avec les dépenses publiques du genre colisée, stade et palais de sport, fly over, tisane, gélule, injection de tisane, fêtes et célébrations diverses, industries extractives en état de léthargie…et une grande majorité de la population qui n’arrive plus à faire face à ses besoins de subsistance quotidienne donc incapable de contribuer à une hausse hypothétique des ressources fiscales…alors qu’un calife ne cesse de faire des intenses pressions auprès de ses valets pour prioriser encore et toujours ses promesses prononcées deux années avant l’apparition de la pandémie…

On ne cesse jamais de le réitérer que face à la conjoncture mondiale au point de vue sanitaire, et le contexte de notre pays, et la nouvelle réorganisation de l’économie mondiale due à la pandémie, ce n’est ni le tourisme ni les exportations des zones franches textiles…encore moins avec des dépenses publiques dans les infrastructures non-productive…que nous arriverons à nous en sortir, du moins à empêcher le dépérissement dangereux du capital humain du pays, compte tenu de l’extrême pauvreté et l’indigence traversée par la grande majorité de la population…il ne faut jamais perdre à l’esprit qu’on est actuellement à quatre mois de la période des caprices climatiques avec ses lots de cataclysmes habituels chez nous…ainsi que les revers de la quantité de pluie lors de la dernière saison, des risques élevés…d’invasion acridienne perceptible avec des apparitions sporadiques déjà vers février 2020 dans la partie Sud Ouest et Ouest du pays…

Bref, le peu de conseil qu’on puisse offrir, en toute humilité, est d’abandonner ce plan Marshall, et concentrons-nous à la relance au plus vite du secteur primaire…et arrêtons de faire des fêtes intempestives…et revenons à nos terres mais pas à nos…rêves.

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