Bonjour Lalatiana,

La problématique fondamentale de la riziculture Malagasy n’est ni d’ordre technique ni sur le plan informationnel.

Elle se situe dans un niveau structurel.

Les riziculteurs Malagasy disposent de capacité réelle et de motivations à toutes épreuves, et la riziculture même fait partie intégrante de l’éducation ancestrale et des coutumes civilisationnelles ainsi du code social de la vie communautaire... Et disposer du riz dans son foyer et son grenier est un paramètre indiscutable de réussite sociale chez la grande majorité de la population locale.

Au delà des aspects techniques et technologique de maîtrise de la production, les contraintes structurelles peuvent être résumées ainsi :

* L’ absence d’une véritable réforme agraire dans le pays, une notion fondamentale à differencier de celle de la sécurisation foncière et de l’aménagement foncier.

* L’ absence de la promotion et de finances rurales conformes et adaptées aux besoins et attentes des riziculteurs et qui permettent la montée en gamme des capacités pouvant maîtriser l’espace et les ressources physiques de la production

* L’ insuffisance de promotion de la nécessité de professionalisation des intervenants dans chaque maillon de la chaîne de valeur rizicole, aboutissant de fait à une repartition déséquilibrée du profit tiré de la valeur ajoutée créée.

Bref, le SRI ne se trouve pas dans une situation d’échec dans le pays, non pas du tout, mais les riziculteurs ont raison de pratiquer une « stratégie anti-risque »...

Cordialement