L’abstention aux élections est un phénomène mondial qui survient nonobstant le degré de démocratisation des nations.

Les gens s’abstiennent parce qu’elles constatent que la gouvernance politique n’est pas en mesure de leur apporter quoi que ce soit de positif.

Il est bien naïf de penser qu’une « vision », un programme bien ficelé suffiraient à ramener les gens aux urnes. Le désintérêt a des sources bien plus profondes.

Dans le cas de Madagascar, la situation désespérante de concentration présidentialiste est un facteur aggravant. S’ajoute aussi le fait que le pouvoir politique n’a somme toute que très peu d’emprise sur les orientations a donner au pays : la politique économique est essentiellement celle qui plait aux représentants des bailleurs de fonds dont l’intérêt pour le bien-être des populations est très hypothétique.

Les citoyen.ne.s ne croient plus aux hommes et femmes providentiel.le.s, et c’est probablement une bonne chose.

Sans une refonte totale des structures de pouvoir, sans un mouvement de fond vers une ’self-governance’ structurée, les désirs de résurgence de la participation entretenus par l’auteur ne peuvent être qu’illusoires.