Pôle Anti-Corruption (PAC) malgache, une goutte d’eau dans la mer. On s’enorgueillit de chiffres qui ne concernent que le menu fretin, les gros poissons du genre bac-3 et Ravatomanga sont intouchables. On n’ignore pourtant pas les faits d’armes de ces 2 voyous dans le trafic d’or et du bois de rose, le Ravatomanga, lui, ayant même reconnu récemment posséder un compte offshore, et ce au nez et à la barbe du PAC. Mais que les choses soient claires, le bac-3 n’est pas le breveteur de la corruption dans le pays, cette pratique a « officiellement » surgi sous la houlette du Ratsiraka-le-marin-des-eaux-pourries sous la 2ème république. En 2 temps 3 mouvements elle a subjugué une conscience collective qui a trouvé normal de « glisser un petit quelquechose » en échange d’une délivrance d’un acte d’état-civil. Le bac-3, lui, faisant partie de cette génération qui a batifolé dans cette ambiance ne pouvait donc qu’y souscrire, devenant ainsi l’un des plus corrompus à Madagougou.

Pour revenir au marin des eaux pourries, rappelons-nous d’un fait : lorsqu’il avait été « débarqué » une 1ère fois en 1993, il se réfugie en France dans les bras du père Chirac qui l’a hébergé dans un HLM du 14è arrondissement de Paris. Revenu au pouvoir à Mada 3 ans plus tard il profite de cette opportunité pour soutirer le plus de pèze du bled lui ayant permis d’acquérir une villa dans une banlieue chic de la région parisienne. Malheureusement cet acte du marin jamba n’était pas passé inaperçu de ses successeurs, le père Rajao lui-même s’est aussi procuré d’un bien immobilier dans le 7ème arrondissement de Paris quand il était PRM entre 2013 et 2018.

Oui, c’est bien beau les PAC, les Bianco et autres Samifin mais, à Madagougou, ces pseudo institutions ne parviendront jamais à mettre la main au collet aux gros poissons. Nul doute, la corruption a encore des beaux jours devant elle dans ce pays.