Vous n’êtes pas des nègres !

(⁽¹⁾ Avec tout le respect que je dois aux Peuples Africains, ce terme ne leur est bien sûr pas destiné.)

La communauté internationale et les organismes humanitaires traitent Madagascar tel une grosse chambre à air.
Chacun y va de sa rustine, plus ou moins importante, plus ou moins bien collée.
Bien sûr, ça ne dure qu’un temps, et on se contente de reposer des pièces sur le patchwork existant…

Madagascar a effectivement besoin d’aide, alors on la met sous perfusion.
Mais ce n’est pas un palliatif qu’il faut injecter, c’est un curatif.
Il faut développer vers l’autonomie et non pas maintenir dans un état de dépendance végétative.

Cet état n’intéresse que les politiciens avides de pouvoir et de fortunes qui pour arriver à leur fin deviennent les esclaves dorés des puissances internationales et font crever leurs peuples en les vidant de leur sang et de leurs terres pour abreuver des multinationales fleurissantes toujours plus voraces.

Et c’est ce que fait depuis toujours la « communauté internationale », car elle agit pour son bénéfice et non pas pour le votre. Rien n’est gratuit, qui en douterait encore…
Idem pour l’aide humanitaire, je devrais dire « pseudo humanitaire »…
Pas d’amalgame, il est évidemment hors de question de mettre en cause les acteurs sincères qui oeuvrent courageusement chaque jour et chaque nuit sur le terrain.
Je parle du business de la misère.
Des millions sont déversés chaque année dans tous les sens et chacun y va de sa gloriole en disant : « c’est moi qui ai fait ça ! »
Des centaines d’actes isolés souvent ponctuels, incapable de s’unir pour être plus efficace et pérenne.
Cet humanitaire, n’a d’humain que le sentiment de bonne conscience que leurs actions leurs procurent.
Mais comme on se sent obligé de dire : « c’est mieux que rien »… Malgré l’indécence des pratiques de gaspillage d’argent au milieu de gens qui ne demandent rien à personne et qui n’aspirent qu’à manger à leur faim.

Une hypocrisie lucrative bien entretenue et bien protégée par la culpabilité engendrée par toute critique qui de toute façon sera classée comme politiquement incorrecte. Pourtant la majorité de l’aide humanitaire repose essentiellement sur les réductions fiscales qu’elle rapporte aux entités qui les gèrent, et bien 70% des sommes allouées reviennent dans leurs poches de façon détournées sans compter les avantages qu’elles en retirent.
Cela revient à sortir une personne de la famine pour la prostituer et ne lui laisser juste de quoi survivre pour que l’investissement puisse fructifier.
La personne est-elle sauvée ? Elle est vivante. C’est quoi « être vivant » sans dignité ? C’est mieux que rien… (n’est-ce pas ?)

Il est temps d’endiguer une politique qui sous certains aspects maintient une forme de néocolonialisme économique.

Il faut prendre en main la destinée de votre pays.
Seuls ceux qui détiennent l’argent détiennent le pouvoir, et c’est l’état Malgache qui doit détenir le pouvoir sur l’avenir de Madagascar. Pas les puissances internationales. Pas un chef d’État voyou.
A noter que le clergé n’est pas en reste, ses représentants complices s’enrichissent avec les chefs d’états malfrats.
Il est aberrant de construire des églises quand il n’y a pas d’écoles et que les enfants crèvent de faim sur le parvis.

L’État Malgache laïque doit être le seul maître à bord.

On est donc d’accord que c’est du business, alors il faut agir en businessmen.
Il faut que cet argent soit investi et vous rapporte des dividendes.
Pour votre pays, pour les habitants de votre île.

Vous aspirez à un avenir enfin différent ? Osez penser, parler et agir différemment !
Est-ce la voie actuelle ? Je l’espère...

Note : ⁽¹⁾ Parallèle avec les états africains dirigés par des chefs cupides et sanguinaires. Des pantins à la solde des puissances étrangères, qui maintiennent volontairement leur peuple dans leur état d’éternelle souffrance (négriers post-coloniaux).

jc 2009 après JC