Actuellement beaucoup de produits importés s’étalent sur les rayons des grandes surfaces, des grossistes et des épiceries. « Les industries malgaches en subissent les effets néfastes », selon une industrielle ayant pignon sur rue à Andraharo. « Ainsi, un retard d’approvisionnement en matières premières a pour conséquence une insuffisance des produits finis sur le marché », d’après la gérante d’une usine de coton. « Pour le moment, la part de marché de l’industrie reste stable, mais il y a une part à conquérir », déplore cette même gérante. Il existe un écart flagrant de traitement au niveau de l’Etat et les consommateurs entre les produits importés et locaux. Au niveau du prix, les premiers sont très abordables tandis que les seconds sont chers.
Responsabilité
« De plus les taxes, les frais de transport et les droits de douane payés par les produits importés sont moindres par rapport au prix des matières premières importées par les industries malgaches. Par ailleurs, la capacité financière des locaux est insignifiante par rapport à celle des étrangers et des importateurs. Quoi qu’il en soit, les produits locaux sont de meilleures qualités, plus précisément les produits bio- naturels, par rapport aux produits importés de 2ème choix. Un constat que la population malgache est loin d’accepter. Le grand problème se pose sur l’amélioration de cette qualité étant donné qu’il n’y a pas de moyens financiers d’investissement : les banques ne prêtent que peu d’argent pour les industries locales en leur demandant de fournir une multitude de dossiers. L’industrie locale risque de disparaître si tout cela continue, le gouvernement a la responsabilité de la protéger », a longuement expliqué l’industrielle.
Grande initiative
Les industries locales doivent bénéficier d’un plus grand avantage contrairement aux industries étrangères qui s’implantent dans la Grande île, Sinon le nombre des chômeurs risque encore d’augmenter. Outre l’échange commercial encore instable, les produits importés sont surprotégés par rapport aux produits locaux. « La meilleure solution est de réduire les produits importés ainsi que les taxes sur les produits locaux, d’une part, et d’augmenter les taxes pour les produits importés, d’autre part. L’Etat doit prendre des dispositions strictes pour aider les industries locales et équilibrer l’échange en sélectionnant les bons produits », a-t-elle conclu.
R. Manitriniaina Colombe
