D’après le diagnostic économique restitué pendant l’atelier du schéma national d’aménagement du territoire, Madagascar a une forte potentialité dans de nombreux secteurs comme l’agriculture, la pêche et aquaculture.
Agriculture
Dans le secteur agriculture par exemple, 8 à 9 millions d’ha de surfaces cultivables et aménageables sont disponibles. De forte potentialité aussi pour les cultures industrielles comme le jatropha. La région de Boeny et de Sofia disposent de vastes superficies. Les cultures d’exportations, cacao, arachides ou oignons, sont compatibles avec la température caractérisée par le climat doux et chaud. Ainsi, les cultures vivrières, riz, haricots, oignons, canne à sucre, et les cultures de rente, poivre, café, cacao, sont présentes.
Pêche et agriculture
Dans le secteur pêche et aquaculture, 100 000 ha de plan d’eau sont encore exploitables si 140 000 ha de plan d’eau non exploités sont aussi favorables à la pisciculture. Dans le même volet, 15 000 ha de tannes sont également aménageables pour la culture de crevettes. L’exportation des crevettes suit les normes internationales avec la présence au niveau central de l’Autorité Sanitaire Halieutique. D’énormes potentialités comme les 12 000T de crevettes côtières, 1 000T de langoustes côtières, 325T de langoustes profondes, 7 500T de crabes palétuviers, ou 160 000T de petits poissons pélagiques, 670T d’échinodermes, 3 600T d’algues rouges, 51 600T de concombre de mer.
Espace de croissance
Un espace de croissance existe dans la côte Ouest, pour la pêche maritime et la pêche et aquaculture continentales. Pour la première, il y a un large potentiel de production concentrée sur la côte Ouest de Nosy Be à Morondava. Pour la dernière, environ 1 500ha de zones pour la pisciculture, notamment dans le Betsiboka, à Maevatanana, à Boriziny, à Marovay et à Ambato Boeni sont aménageables, outre les 27 000 ha de plans d’eaux pour la pêche dont Kirikony, Antsohohy, Bealanana, Marovoay, Port-Bergé, Kamonjy, Ambato Boeni, Maevatanana, et Mampikony.
Elevage
Dans le secteur de l’élevage, de nombreux points forts aussi ont été constatés, comme la potentialité de la filière bovine qui est caractérisée sur l’ensemble du pays par 80%, ou sur la présence sur les hautes terres du « triangle laitier ». Environ 80%, 469 000km2 sur 587 000km2, de la superficie du pays sont des vastes surfaces naturelles et valorisées par les bovins et les petits ruminants de vastes pâturages naturels. Mais il reste encore 15 000 000 ha disponibles. On constate aussi l’importance de l’aviculture traditionnelle dans l’économie rurale. Un espace de croissance de zone Nord-Ouest est propice à l’agriculture et l’élevage, un pôle de croissance mixte combinant à la fois une valorisation des espaces de productions pastorales, la valorisation des produits de l’élevage – extension du triangle laitier –, mais aussi la valorisation des produits d’agriculture pour les besoins de l’élevage comme le manioc et le maïs, par exemple.
Recueilli par Rianalazo
