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Tourisme

Toamasina miné par le secteur informel

samedi 28 juillet 2012

Le week-end dernier était marqué par une séance de travail prévue depuis un certain moment entre l’Office régional du tourisme de Toamasina (ORTT), la direction régionale du Tourisme, le président de l’Office national du tourisme de Madagascar (ONTM) et le ministre du Tourisme Jean Max Rakotomamonjy. Lors de cette rencontre, l’on a pu constater que le secteur informel prend de l’ampleur sur le bord de mer qui est la vitrine de la ville de Toamasina. Les trottoirs sont envahis par des enseignes qu’on surnomme « des bars à sachets », en commençant devant le stade jusqu’à la compagnie maritime. Le lieu est devenu un repère de bandits. L’insécurité règne, l’image de la ville en prend un coup. En l’absence de tout aménagement, l’insalubrité est patente…

L’AHORT est l’association des hôteliers et restaurateurs de Toamasina, qui vient d’être mise en place ce week-end même. Sa présidente, Marie-Pierre Norblain a annoncé que « plus de 60% des hôtels existants à Toamasina sont informels. Et cela ne date pas d’hier, mais depuis quelques années déjà, ce problème prend de l’ampleur ». Marie-Pierre Norblain a rajouté que : « c’est la raison d’être de l’AHORT de pouvoir identifier et en quelque sorte fédérer les activités couvertes par l’association, avec entre autres l’élaboration d’un code de déontologie. Et bien évidemment, nous allons travailler de concert avec la fédération des hôteliers et restaurateurs de Madagascar ».

Sur ce point d’ailleurs, le ministre du Tourisme a rappelé que, comme déjà prévu dans le calendrier du Ministère, des contrôleurs de la normalisation vont perquisitionner les établissements hôteliers de Toamasina. Les établissements en infraction seront pénalisés directement. « Des mesures strictes vont être prises à travers le renforcement du contrôle des établissements hôteliers qui sera suivi de sanctions. Il est tout à fait inacceptable que les hôtels respectant les normes deviennent des victimes ». Il y aurait 280 établissements dans la région d’Atsinanana, dont 82 en situation irrégulière.

Menace de l’industrie minière

Outre le secteur informel, les opérateurs ont aussi fait part de leurs inquiétudes sur les activités de la société Mailand. Disposant d’un permis de recherche d’ilménite, cette société fait des ravages en détruisant le bord de mer. La côte Est allant de Ampasibe à Soanierana Ivongo est détruite. Une dégradation est constatée, présence de radioactivité et de produits nocifs pour la population riveraine. Actuellement, la société Mainland s’attaque au canal des Pangalanes. Il ne dispose que d’un permis de recherche, mais son action pulvérise l’environnement et le secteur tourisme avec.

Faire des recherches sur les Pangalanes risquerait de détruire la bande de sable délimitant la mer et le canal. Il y aura des retombés sur le plan économique d’un côté, car plusieurs villageois vivent des traversées en pirogue le long du canal des Pangalanes, mais aussi sur le plan de la santé de la population riveraine et sur le plan environnemental.

Recueilli par Vonjy

3 commentaires

Vos commentaires

  • 28 juillet 2012 à 09:01 | Tsambararana (#4785)

    Je trouve cela normal.
    Dans un pays où il n’y a plus de loi, ce fléau est la suite logique des choses. Que voulez-vous ?

    Je pense que Toamasina n’est pas la seule.
    C’est Madagascar tout entier est miné.
    Et je trouve ça normal.

    • 28 juillet 2012 à 11:45 | tianarabe (#6624) répond à Tsambararana

      je ne trouve pas cela normal que les autorités en place ne réagissent pas sur ce qui ce passe. La commune urbaine ou la délegation spéciale voire la région n’ont pas besoin d’une quelconque descente des ministères pour regulariser des situations qui relevent de leur cmpétence. Je concede qu’ils ne disposent pas d’ une compétence assez large sur les activités minieres de Mainland mais le fait de se taire surtout pour la Région en sachant que Mainland est en train non seulement de detruire l’environnement mais « risque » de porter atteinte à la santé publique est scandaleuse et cela n’est pas normal.
      Cela me fait rappeler l’émission thalassa sur France 3 d’hier soir sur les activités de rio tinto qui a construit un barrage empechant la mer de rejoindre les afflents d’une riviere, entrainant un déséquilibre sur l’écosysteme.
      Quand est ce que les autorités locales et aussi nationales se rendent compte que leur silence par rapport à un projet minier dangereux pour une grande partie du territoire d’analanjirofo en raison de non respect de l’environnement et de l’équilibre déjà précaire de l’environnement marin et des pangalanes serait dangereux aussi pour eux et leurs progénitures.
      Il ne faut pas manquer de rigueur avec les investisseurs que ce soit hoteliers ou miniers.
      Il n’est pas normal que personne ne respecte de regles sous pretexte que nous sommes dans un regime de transition ou de crise. Il faut une vision global pour le pays mais pas que du court terme.

    • 28 juillet 2012 à 18:39 | el che (#344) répond à tianarabe

      « Quand est ce que les autorités locales et aussi nationales se rendent compte que leur silence par rapport à un projet minier dangereux pour une grande partie du territoire d’analanjirofo en raison de non respect de l’environnement et de l’équilibre déjà précaire de l’environnement »
      (tianarabe )

      Les autorités locales et aussi nationales sont avisés de la dangerosité de l’exploitation d’ilmenite. Une fois de plus, on a graissé la patte à ces autorités pour fermer les yeux : les enjeux économiques sont tres importants, l"avidité prime même sur la santé des habitants.

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