La diplomatie malgache est bien au service du développement. Ainsi, le Ministre des Affaires Etrangère ne manque pas d’honorer les grands rendez- vous internationaux qui décident de l’avenir de l’Afrique et de Madagascar. Durant son passage à New York, pour l’Assemblée Générale de l‘ONU, le Ministre des Affaires Etrangères Malgaches a été interrogé par la Radio des Nations Unies, au cours duquel la crise financière, la réalisation des OMD, le problème alimentaire à Madagascar ainsi que les relations internationales y ont été abordés.
OMD et MAP
Face à la crise financière actuelle qui frappe les Etats Unies d’Amérique, et par ricochet le monde entier, le Ministre Ranjeva Marcel a rappelé qu’« il ne faut pas oublier l’émergence des grandes puissances qui bouleversent les grands équilibres internationaux traditionnels. En clair, un nouveau monde apparaît au moment de la revue à mi-parcours des Objectifs de développement du Millénaire ». Quant à Madagascar, « Dès son accession au pouvoir en 2002, une des premières décisions du Président a été de sortir un Document à partir des Objectifs de développement du Millénaire. Ce nouveau Document préconise une nouvelle approche et un changement total de la façon de travailler. C’est le fameux Madagascar Action Plan (MAP), qui définit les activités à réaliser et qui constitue la feuille de route pour les cinq années à venir. », a- t- il précisé. Il a rappelé ensuite les réformes entreprises pour l’amélioration du système éducatif, en mettant en exergue l’apprentissage par la langue maternelle et le rallongement de la durée des classes primaires.
Intérrogé sur le problème alimentaire dans notre pays, Ranjeva avance qu’ « il n’est pas impossible de résoudre le déficit alimentaire de Madagascar en céréales. « Nous importons encore actuellement 200 000 tonnes de riz. Mais des solutions sont en cours pour augmenter la production », at’il dit, tout en spécifiant que des pays spécialistes dans ce domaine du riz, à savoir l’Indonésie, la Chine et le Japon, nous apportent leur assistance. « On procède actuellement à un encadrement d’agriculteurs avec le concours de la FAO. Actuellement, Madagascar applique le système de riziculture intensive (SRI). Et même au niveau de la COMESA, on classe Madagascar comme futur grenier agricole de la région », a-t’il précisé.
Le Ministre des Affaires Etrangères n’a pas oublié de parler sur les relations diplomatiques au niveau régional en ces termes : « On parle actuellement de l’ouverture des frontières, de libre-échange etc. La concurrence et la compétitivité existent mais on ne peut se permettre de rater le train en marche ». Quant à la place de l’Afrique, le ministre d’affirmer que : « l’Afrique maintenant est utile et nécessaire pour la pérennité du développement du monde et chacun a son rôle à jouer.
Recueilli par Nivo T. A.
