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Editorial

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samedi 14 avril 2012 |  1677 visites  | Patrick A.

À l’ouverture de la session parlementaire extraordinaire, l’on ne pouvait totalement écarter un scénario où le fragile équilibre (ou faudrait-il écrire plutôt le précaire déséquilibre ?) qui préside la Feuille de route se serait retrouvé complètement mis à terre par les dissensions sur la loi d’amnistie. « Retenez moi ou je fais un malheur » : la mouvance Ravalomanana aura souvent joué de cette partition dans les derniers jours.

La semaine en cours passait pour être à risques, et elle n’a certes pas été sans cahots. Au final, le sens des responsabilités aura prévalu. C’est une chose de manifester son désaccord en sortant épisodiquement des réunions ou en refusant de participer à des votes ; cela en aurait été une toute autre de démissionner de toutes les institutions de la transition et de se priver de tous les moyens d’observer véritablement le processus, et plus particulièrement les étapes de la préparation des élections. Il est vrai qu’il aurait sans doute été difficile de faire comprendre à une opinion publique un peu lasse pourquoi un désaccord sur l’inclusion ou la non inclusion de références à tel ou tel article particulier du Code pénal dans la rédaction des exceptions à la loi d’amnistie devrait être cause de clash fondamental.

Le vin est tiré, il faut le boire : la locution peut être utilisée aussi bien en se référant aux avions d’Air Madagascar qu’à l’avenir de chaque citoyen malgache. Même si l’on n’est pas complètement convaincu de la voie choisie, force est également de constater que l’on n’a pas non plus énormément de choix... Sauf énorme surprise, ce Vendredi 13 ne devrait pas amener de cataclysme et se clôturera sans remise en cause de la suite de la Feuille de route.

Le jeu d’équilibre précaire auquel doit se prêter l’opposition n’est certes pas facile : il lui faut à tout prix manifester sa différence, mais elle ne peut se permettre de jouer les va-t-en-guerre et de remettre en cause le processus électoral auquel aspirent la communauté internationale et une bonne partie de la population.

Ce processus ne pourra en aucun cas être considéré comme étant une sortie définitive de la crise, mais visera surtout à apporter une réponse, aussi provisoire soit-elle, à la question de la répartition des fonctions que les uns et des autres auront à occuper à l’amorce d’un véritable processus de réconciliation condamné à prendre plus de temp

4 commentaires

Vos commentaires

  • 14 avril 2012 à 10:10 | kotondrasoa (#3872)

    Le vin est tiré mais pourquoi se forcer à le boire puisqu’on peut faire autrement ?
    J’ai toujours dit que le poids des désignés étant en déséquilibre flagrante, il fallait ne pas entrer dans ce régime car la mouvance ra8 n’est là que pour cautionner les putschistes mais bon, chaise d’or invite et l’attrait du pouvoir facile est plus fort que les consignes d’un président qui n’est pas sur place.
    La mouvance Ratsiraka a décidé de ne pas signer la fdr, la mouvance Zafy a désigné un PM mais s’est désolidarisée des opportunistes qui ont accepté les sièges de ministres, la mouvance Ra8 pourrait quitter leurs sièges mais ces désignés, auront-ils le courage de quitter le tapis rouge ?
    Que Ra8 fasse un choix de quitter ce consensuel qui n’est que de nom et ainsi, les loups et les moutons seront bien séparés et ceux qui resteront ne seront que des petits Mémé.
    Et pour ce qui est des élections, ce n’est pas de la façon des putschistes actuels qu’elles seront transparentes et acceptées, alors pourquoi attendre jusque là pour réagir ?

    Il vaudrait mieux s’éloigner de cette frange qui pue plutôt que de jouer faux devant tout un peuple qui espère un concert sans fausses notes.

    • 14 avril 2012 à 19:03 | betoko (#413) répond à kotondrasoa

      Il n’y avait ni putsch ni coup d’état comme en 2002 kotondrasoa , Si j’ai bien compris les jeux sont faits , et vous abdiquez ou préparez vous un coup d’état pour faire revenir Marc Ravalomanana , car certainement lui aussi , il cherche tous les moyens pour rentrer au pays . Combien ça lui a couté jusqu’ à maintenant entre frais d’avocat malgaches et sud africains , sans parler des sommes qui a distribué un peu partout dans le but d’éliminer physiquement Andry Rajoelina . A votre place je conseillerai Marc Ravalomanana de trouver au plus vite un autre pays d’accueil car ça sent le roussi pour lui là où il réside .

    • 15 avril 2012 à 10:15 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à betoko

      A propos de l’argent distribué,BETOKO,faîtes-nous votre bilan depuis le 26 janvier 2009,jusqu’à la veille du vote des « représentants-désignés-repêchés »,ce 14 avril 2012.
      Un peu de courage et d’honnêteté intellectuelle.
      Basile RAMAHEFARISOA
      b.ramahefarisoa@gmail.com

    • 15 avril 2012 à 12:22 | RAMAHEFARISOA Basile (#6111) répond à betoko

      Betoko,
      « Je conseille à Monsieur le Président Marc RAVALOMANANA de rentrer au Pays sans condition ni tractation. »ON VERRA LA SUITE".
      Basile RAMAHEFARISOA
      b.ramahefarisoa@gmail.com

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