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Editorial

Signal/bruit

mercredi 20 juillet 2011 | Patrick A.

Sur les affaires de trafic de bois de rose, l’indignation semble de bon ton. Il est devenu quasi-obligatoire pour tous de l’afficher, sans aucune garantie cependant que l’indignation affichée convainque vos interlocuteurs de la profondeur de vos convictions ou de leur caractère désintéressé par rapport à la Nature.

Tout le monde serait-il devenu environnementaliste, ou les questions d’environnement seraient-elles devenues depuis 2 ans et demi trop importantes pour qu’on les laisse aux environnementalistes ? On pourrait d’ailleurs reprendre quasiment à l’identique la précédente question en remplaçant l’environnement par les questions juridiques liées à la protection de l’environnement. L’impression est en tout cas qu’à force de chercher à amplifier leur signal, les « nouveaux convertis » amplifient encore davantage le bruit de fond. Sur le long terme, les arbres n’y retrouveront pas forcément leur compte.

À titre d’exemple, on peut ressentir un réel malaise en découvrant certaines « traductions libres » en français du texte résumant la position du Trésor américain vis-à-vis du financement que va apporter la Banque mondiale au Programme environnemental III. Si la suspicion affichée par le gouvernement des États-Unis est évidente, le texte anglais ne contient cependant à aucun endroit le mot « rosewood », contrairement à ce que laissent penser certaines traductions en français qui incorporent à de multiples reprises la formule « bois de rose ». Plus révélateur encore, les mêmes traducteurs ont semble-t-il « oublié » de traduire des mots comme « reports », « reportedly » ou « allegedly », ce qui n’est pas forcément innocent lorsqu’on souhaite charger la HAT. « Traduttore, traditore » [1], diraient nos amis italiens ? Adolfo Brizzi, représentant local de la Banque mondiale, s’en est peut-être étouffé dans ses spaghettis [2].

Réciproquement, on n’accordera pas de crédit illimité au zèle affiché par les autorités actuelles pour réprimer le trafic illicite. Il n’y a certes pas que du petit poisson qui se trouve enquêté, et il semble même qu’un homme d’affaires connu comme étant très proche de la HAT ait été quelque temps interdit de sortie du territoire. Mais on se demande bien à quelle motivation peut répondre la création d’une juridiction spéciale pour traiter les affaires de bois de rose, alors que sur les dossiers récemment mis à jour, la chaîne pénale anti-corruption devrait être logiquement saisie, et qu’en amont le Bianco semble vouloir prouver qu’une fois qu’il est saisi [3], il est capable de montrer qu’il mérite véritablement la lettre I de son acronyme [4]... Est-ce machiavélisme de voir là une possibilité pour désigner des enquêteurs et magistrats plus complaisants et non pas plus sévères ?

Quant aux « instructions » données en Conseil des ministres, pour systématiquement placer sous mandat de dépôt toute personne impliquée dans les trafics de bois de rose... Non seulement elles constituent une entrave grave au Code pénal et au Code de procédure pénale qui stipulent la présomption d’innocence et le caractère exceptionnel de la mise en détention, mais elles pourraient constituer un grave frein à la manifestation de la vérité. Car l’expérience montre que toute personne menacée d’être emprisonnée en vient facilement à dire non pas ce qu’elle sait, mais ce qu’elle imagine pouvoir faire plaisir à l’interlocuteur qui peut décider de sa liberté...

Notes

[1littéralement, « traducteur, traître ».

[2Déjà qu’il s’était vu rebaptisé Haleh Bridi...

[3Le Bureau indépendant anti-corruption n’est pas autorisé par les textes qui le régissent à s’auto-saisir d’une affaire.

[4Sans la lettre I, Bianco devient Banco, nom d’un jeu de hasard...

12 commentaires

Vos commentaires

  • 20 juillet 2011 à 09:22 | réveille-toi jeunes Malagasy (#2446)

    Affaire des bois de rose à Madagascar : écologiste ou pas, un des potentiels de Madagascar c’est le tourisme grâce à sa biodiversité, alors il faut s’indigner, dénoncer le trafic du bois de rose !

    source : http://fr.mongabay.com/themes/madagascar.html

    - Des groupes de protection de l’environnement nient les accusations de ‘conspiration’ proférées par le chef de la transition de Madagascar
    (02/04/2011) Deux groupes engagés dans la protection de l’environnement, responsables d’une enquête sur le commerce illicite de bois de rose, ont formellement rejeté les allégations du président de la transition de Madagascar sur leur implication dans une campagne destinée à nuire à son image. Andry Rajoelina, ancien maire de la capitale Antananarivo qui a pris le pouvoir après un coup d’état perpétré en mars 2009, a prétendu le mois dernier dans une interview de la Revue de l’océan Indien que Global Witness, basé à Londres et Environmental Investigation Agence, basé à Washington DC, ont tenté de salir son image en l’exposant dans une de leur opération d’infiltration sur le commerce de bois de rose. Les groupes ont trouvé des preuves suggérant que Rajoelina a été impliqué dans le trafic de bois de rose.

    - L’exploitation forestière et le braconnage de lémuriens se poursuivent à grande échelle dans un parc national de Madagascar, malgré le moratoire
    (11/16/2010) Un inventaire biologique au nord-est de Madagascar a dévoilé une intense exploitation illégale de bois dans le Parc National de Masoala, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO reconnu pour la richesse biologique de sa forêt pluviale. Les résultats indiquent que l’exploitation des essences précieuses dont les bois de rose, les palissandres et les ébènes se poursuivent malgré l’interdiction officielle de procéder à l’exploitation et l’exportation de rondins.

    - Une tentative d’exportation de bois précieux illégaux de Madagascar avortée grâce à une mobilisation locale.
    (11/11/2010) Les autorités de Madagascar ont réussi à bloquer une tentative visant à faire embarquer des bois de rose illégaux au port de Vohémar au cours du week-end, d’après nos rapporteurs sur place. L’incident – bien qu’isolé – montre que des citoyens, le Département des Eaux et Forêts, les médias locaux et les compagnies maritimes ont un impact pour ralentir le commerce de bois de rose qui a dévasté les forêts pluviales des parcs de Madagascar, leur faune, l’écotourisme et les communautés rurales.

    - Le Président de Madagascar lié au trafic illégal de bois rose (vidéo)
    (11/06/2010) La vidéo diffusée par Global Witness et Environmental Investigation Agency montre que les Chinois qui commercent dans le bois de rose sont en relation directe avec le Président de Madagascar Andry Rajoelina, qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’état en mars 2009. L’enquête secrète a mis en évidence plusieurs cas de revendeurs en Chine qui affirment qu’ils traitent directement avec les plus hautes instances du gouvernement de transition de Madagascar. Liu Hongyu, directeur de l’agence Meheco à Pékin, un grossiste de bois de rose, a été filmé en train de dire qu’il traitait directement avec Rajoelina.

    - La police dans l’Est de Madagascar arrête un journaliste étranger enquêtant sur le trafic illégal de bois
    (10/06/2010) Les autorités de l’Est de Madagascar ont arrêté un journaliste étranger qui enquêtait sur le trafic illégal de bois de Rose. L’arrestation, qui a eu lieu il y a douze jours, se produit alors que le gouvernement central prétend sévir contre le commerce illicite de bois de Rose. Le journaliste, dont le nom et la nationalité ont été cachés pour protéger son identité, s’est vu confisqué son matériel vidéo par la police à Maroantsetra, une ville porte d’entrée du Parc National de Masoala, où est constaté le plus de tronçonnage de bois de Rose. La police, accompagnée des trafiquants de bois de Rose, ont forcé le journaliste à effacer de son appareil ses photos des stocks de bois découpés. Le journaliste et son guide furent ensuite relâchés.

    - Les tortues rayonnées de Madagascar s’éteindront d’ici les 20 prochaines années
    (07/29/2010) Selon les biologistes de l’Alliance pour la Survie des Tortues (the Turtle Survival Alliance, TSA) et de la Société pour la Conservation de la Vie Sauvage(the Wildlife Conservation Society, WCS), la tortue rayonnée, la plus répandue sur toute l’île de Madagascar, risque de disparaître d’ici 20 ans à cause du braconnage qu’elle subit pour sa viande, et du commerce illégal d’animaux de compagnie. Après avoir enquêté sur le terrain dans les forêts d’épineux du sud de Madagascar, plusieurs régions ont été retrouvées sans même une seule tortue. Des habitants disent que des bandes de braconniers armés capturent des chargements entiers de tortues pour les vendre sur les marchés de viande. La tortue est également prisée pour le trafic illégal d’animaux de compagnie, bien que protégée par la CITES (Convention on International Trade in Endangered Species), la Convention sur le Commerce International des Espaces en Danger.

    - L’abattage de la forêt tropicale se poursuit à Madagascar en dépit de « l’interdiction » d’exporter le bois
    (06/22/2010) Des témoins viennent de nous indiquer que l’exploitation de bois de rose se poursuit dans le Parc National de Masoala en dépit du moratoire du gouvernement portant sur l’exploitation forestière et l’exportation des bois. Une de nos sources basée à Marofinaritra, une ville située entre le Masoala et Antalaha, nous signale d’importantes rotations de camions qui se déroulent toute la nuit pour transporter des rondins exploités illégalement dans le parc.

    - Madagascar reprend ses exportations de bois de rose exploités illégalement et cela malgré le moratoire
    (06/14/2010) Albert Camille Vital, le Premier Ministre de Madagascar sous le régime qui a pris le pouvoir suite à un coup d’état sur cette île nation de l’océan Indien l’année dernière, a accordé, cette semaine, l’autorisation d’exporter des bois précieux pour une valeur proche de 16 millions de US$, bois qui avaient été illégalement exploités dans les forêts des parcs nationaux, selon les documents remis à mongabay.com

    • 20 juillet 2011 à 11:44 | lemalgache de coeur (#2873) répond à réveille-toi jeunes Malagasy

      lettre de l’Ocean Indien

      MADAGASCAR

      Une semaine agitée pour Mamy Ravatomanga

      Plusieurs personnes soupçonnées d’être impliquées dans une tentative

      d’exportation illégale de bois de rose ont fait l’objet, la semaine

      passée, de mesures d’interdiction de sortie du territoire (IST) dans

      le cadre d’une enquête judiciaire. Selon nos informations, un homme

      d’affaires proche du président Andry Rajoelina, dit TGV, faisait

      partie du lot : Mamy Ravatomanga, le patron du groupe Sodiat qui a

      récemment été nommé au conseil d’administration d’Air Madagascar.

      L’IST visant Mamy Ravatomanga a toutefois été rapidement levée après

      avoir provoqué l’ire de TGV envers son premier ministre Camille Vital.

      Le président de la transition a reproché à Vital d’avoir laissé courir

      cette sanction contre Ravatomanga. Cela a fortement déplu au premier

      ministre qui en a parfois assez d’être ainsi rabroué.

      Finalement, Ravatomanga est parti le 13 juillet au soir à Maurice, à

      la demande de TGV, selon certaines sources, afin de laisser les choses

      se décanter à Antananarivo pendant son absence. Contactée par La

      Lettre de l’Océan indien, l’attachée de direction du groupe Sodiat,

      Brigitte Ravelonarivo, a confirmé que Ravatomanga était actuellement

      en vacances, ajoutant de manière sibylline : "S’il y avait eu une

      interdiction de sortie du territoire, nous pensons qu’il ne serait pas

      parti."

    • 20 juillet 2011 à 17:55 | Bena (#494) répond à lemalgache de coeur

      ravatomanga part au soleil, tgv se prélasse à paris. le pays est dans la m... et silence on tue les petits protestataires (que peut faire une fronde contre un vehicule blindé ?).

      Un jeune homme d’une vingtaine d’années a été appréhendé puis tué par des membres des forces de l’ordre la nuit du lundi dernier à Ankasina. Il aurait menacé de tirer à l’aide d’une fronde sur le véhicule du président de la transition au moment où le cortège officiel allait emprunter une portion du boulevard de l’Europe qui passe dans le quartier. D’après une source, le tireur de fronde était en compagnie d’autres camarades au moment des faits. Seulement, ils ont pu échapper aux éléments des forces de l’ordre alors que ceux-ci s’étaient lancés à leur poursuite. Le traînard a eu le malheur de ne pas courir assez rapidement pour qu’il se fasse rattraper ainsi à travers les dédales de ruelles des quartiers environnants.

      Toutefois, des sources auprès de la morgue d’Ampefiloha ont certifié que c’étaient des militaires qui ont apporté le cadavre et qui ont, par la même occasion, déclaré les raisons qui les ont conduits à l’appréhender.

  • 20 juillet 2011 à 09:50 | niry (#210)

    rhôôô !! ’faut toujours que Patrick en rajoute une couche et tape tout le monde à la fois..

    Allez ! C’est votre rôle et vous le faites bien..! C’est vrai qu’il suffirait qu’on me voit maintenant me promener avec un rondin de bois de rose sur la tête et je serai LE big big boss gros bonnet commanditaire suprême du traffic tant recherché !!.. c’est comme le Hadopi en France et la chasse aux téléchargeurs internet..c’est pas trop le moment de se faire toper... celui-là va payer pour tous les autres..

    • 20 juillet 2011 à 09:53 | réveille-toi jeunes Malagasy (#2446) répond à niry

      Et pourquoi vous devrez vous promener avec un rondin de bois de rose ???MDR

    • 20 juillet 2011 à 10:24 | Stomato (#3476) répond à réveille-toi jeunes Malagasy

      Un rondin de bois de rose... autour du cou ?
      Et qui pend jusqu’aux genoux pour empêcher de courir ?
      Just kidding.

    • 20 juillet 2011 à 10:56 | da fily (#2745) répond à Stomato

      Damn !! c’est un coup à se faire woodjacker ça ! rendez-vous compte des milions d’ariarys pendus entre les jambes et au bout du cou !

      still joking...

    • 20 juillet 2011 à 11:36 | niry (#210) répond à da fily

      Lol..

      Selon le courrier de mada, les BDR sont entreposés « au siège de la DREF à Tanambao I, au 2ème régiment du Génie et à Mangarano I », je vois bien où c’est.. Moi aussi, je veux les vendre pour l’intérêt suprême de la nation, au profit d’hôpitaux et de diverses aides sociales.. maintenant que tout notre patrimoine est déclaré bien d’utilité publique..

      Mouais, réveilles-toi, vous avez raison....pour éviter d’être mis sous MD, je vais plutôt prendre DEUX rondins.. on ne sait jamais.

  • 20 juillet 2011 à 11:49 | da fily (#2745)

    Sans rire Patrick, vous semblez dire que nous feignons de nous indigner ? Serions-nous simplement vache au point de bovinement beugler en choeur à tout passage du TGV ?

    C’est quand même faire peu cas de la catastarophe qui se profile, n’était-ce seulement le côté environnemental où effectivement l’éveil des consciences est un écho de ce qui est crier là et ailleurs, le côté économique est plus parlant car tout un chacun se sent concerné par la chose, à fortiori si on a la panse creuse et les idées noires. Alors s’entendre dire ce « bon ton »...ça nous cantonne à une simple caisse de résonnance bonne à geindre. On n’échappe pas au scalpel de la digression aigre-douce de l’auteur, je m’y sens comme un poisson frit sur lequel on vient de presser un demi-citron.

  • 20 juillet 2011 à 12:11 | kakilay (#2022)

    « Sur les affaires de trafic de bois de rose, l’indignation semble de bon ton. »

    Soit.

    Quoi dire ou comment dire alors devant l’in-indignation ? On pourrait penser que ce qui serait de bon ton, le vrai bon ton cette fois-ci, c’est de ne point s’indigner... car revêtant cette fois-ci « leur caractère désintéressé par rapport à la Nature. »

    Serait-ce devenu une question morale ou de l’ordre de la bonne gestion du patrimoine collectif ?

    Et la réponse bien reconnue : les deux mon général !

    L’indignation, pour être morale, ne vient pas de « leur caractère désintéressé par rapport à la Nature. », mais du fait que des individus s’arrogent le droit de s’enrichir personnellement ou pour leurs intérêts personnels (voire élections et propagandes y afférantes...) disposent d’un de ce bien commun, fut-ce sous couvert « par Amour pour le peuple ».

    Tout le monde serait-il devenu environnementaliste ?

    Ou plutôt :
    ce problème n’est-il que le problème des « environnementalistes » ?
    Un simple citoyen n’a-il pas la légitimité de s’offusquer au nom d’autres critères ?

    Ou,
    seul un citoyen environnementaliste a
    le droit de s’indigner ?

    • 20 juillet 2011 à 17:49 | Boris BEKAMISY (#4822) répond à kakilay

      Patrick ...

      a amplement raison de douter sur le veritable motivation de l’indignation ou de preoccupation de certains observateurs sur cette problematique de bois de rose...

      Ceux qui se cachent derriere une preoccupation ecologique ou juridique ont du mal à cacher leur hypocrisie ...leur objectif consiste plutot à une instrumentalisation politique de ce phenomene pour tenter de le pousser vers un Syndrome DAWAEO ....mais la mailloneuse de ce coté là ne prend pas....les malgaches ne sont pas dupes.

  • 20 juillet 2011 à 18:36 | Lekivy (#1953)

    Au fond, le point commun de tout ce qui se passe depuis la survenue de cette crise c’est une histoire de pognon.
    Les putschistes se sont emparé du pouvoir d’une façon ténébreuse digne d’une production hollywoodienne en affichant un motif louable de lutte contre la dictature et le non-droit. En fait, ils se sont empressés de contrôler l’économie du pays, par les voies officielles comme par des procédés mafieux. Les octrois de permis miniers, etc, la main-mise sur les derniers grands projets qui détenaient encore des sous, les projets d’infrastructures qui visaient surtout à s’octroyer les marchés sinon des commissions bien juteuses. C’est dans ce cadre que le trafic du bois de rose a connu une ampleur jamais égalée, et dans lequel l’implication de grandes personnalités de ce régime n’est pas à douter, de par la facilité avec laquelle ces bois précieux ont pu quitter le territoire malgré les réglementations en vigueur et à travers les enrichissements à la vitesse de l’éclair de nombreux grands barons de ce pouvoir.
    Tout ce que l’on déclare et montre en public n’est que de la poudre aux yeux, destiné à cacher le gros morceau de l’iceberg.
    Et même certaines hautes personnalités vivant dans l’île voisine seraient mouillées, expliquant leur prise de position politique vis-à-vis de ce régime. Comme quoi, la politique n’est finalement qu’une sombre histoire de GROS SOUS. Ainsi le changement de régime n’a pour but ultime que de changer de mains l’économie du pays.
    Le dindon de la farce c’est qui ?

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