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Tribune libre

Lettre de lecteur

Serait-ce encore politique ?

jeudi 3 juillet 2008

L’odyssée des siamois Mahagaga et Mahalatsa défraie la chronique. L’Etat, par le biais de différents ministères ont pris sa responsabilité. Le but humanitaire est évidemment salué par tout le monde. Evacuation par avion, prise en charge. C’est tant mieux pour les 2 bébés. Mais là où on veut en venir, c’est tout simplement, à notre médecine à deux vitesses. Car ces siamois ont été mis au monde par une « matrone », loin de tout centre médical. Sans mettre en doute la capacité de nos sages-femmes, n’importe d’entres elles auraient paniqué, sans moyens adéquats devant un tel « cas » ! Pourtant, grâce à la « reninjaza » de leur lointain village, Mahagaga et Mahalatsa sont actuellement les innocentes victimes stars médiatiques et l’objet d’une « curiosité » médicale...

Pour rappel, il y a eu les siamoises d’une autre région, « séparées » à Antananarivo. Une grande première en ce temps là. Maintenant, politique ou non, pourquoi avoir « omis » le nom du Professeur Zafy, obligatoirement associé à celui du Professeur Blaise Randriarimanga au succès de cette annale chirurgicale malgache ? Qui avait tenu le bistouri, ou faisait quoi, importe peu, parce que leurs patientes ont survécu ! Et c’était un travail d’équipe...
Mais rendez quand même à César ce qui lui est dû, même son nom... !

Pour en revenir à notre médecine à « deux vitesses ». L’Ordre des chirurgiens dentistes était monté au créneau pour dénoncer les médecins généralistes qui, devant des « urgences » ou par affinités personnelles de leurs clients, font des avulsions dentaires dans leurs cabinets. C’est condamnable peut-être, mais quid des gens des zones enclavées qui se font arracher les dents par des « personnels soignants », s’il y en a ? Est-ce à dire qu’en ville, l’ethique et la déontologie doivent règner, puisque c’est en milieu urbain que la plupart de nos hippocrates se concentrent ? Et tant pis pour les autres ? Qui oseraient contredire que dans certaines localités, des paramédicaux font office de médecins ?

C’est bien beau de condamner les « matrones » au nom de l’ethique et de la déontologie, mais qui aurait vu « vivants » Mahagaga et Mahalatsa sans la « reninjaza » ?

R. J.

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