Sans qu’on sache exactement laquelle, « la » feuille de route pourrait être signée d’ici une dizaine de jours, si l’on en croit les objectifs annoncés par la SADC pour la prochaine mission ministérielle du 14 au 16 novembre. Tout cela pour cela ? est-on tenté de dire. L’on a comme l’impression qu’au stade où l’on en est, n’importe quel document signé sous les auspices de la SADC sera entériné dans la foulée par l’Union africaine et l’ONU, pressées d’en finir.
La lecture des câbles confidentiels révélés par Wikileaks conforte cette impression. On y voit des diplomates occidentaux certes attentifs aux idéaux proclamés de démocratie et d’état de droit, mais avant tout préoccupés par la sécurité : celle de leurs ressortissants, celle de leurs employés et celle des intérêts économiques de leurs pays. C’est ce besoin commun de sécurité qui rapproche durablement Français et Américains. C’est des perceptions différentes des questions de sécurité qui peuvent provoquer des divergences plus temporaires entre eux. Ainsi, les réactions ne pouvaient être les mêmes entre d’une part un Niels Marquardt qui fut littéralement « braqué » d’une arme le 17 mars 2009 à l’Épiscopat d’Antanimena et qui ne pouvait donc qu’estimer que le fond avait été atteint, et d’autre part un Jean Marc Châtaignier plus soucieux d’une prolongation de la confrontation politique qui affecterait la sécurité de toute la communauté française.
Le danger de la confrontation politique, Niels Marquardt en était conscient dès le 09 janvier 2009, et ce avec l’ensemble des ambassadeurs à Madagascar. Il écrit à ce moment que celle-ci pourrait conduire à la violence urbaine entre un Rajoelina confiant et populiste et un Ravalomanana enraciné dans l’inflexibilité. « Alors que la capitale reste en apparence calme, le consensus entre les chefs de mission occidentaux présents ici est que la situation est, dans le style malgache, unique, et peut entrer dans une spirale descendante à tout moment ».
À partir de ce moment, Américains et Français sont conscients que le sentiment anti-occidental peut les frapper indistinctement. Tous les efforts sont coordonnés dans l’objectif clair de tenter de faire baisser la tension, y compris dans les actions qui seront ensuite les plus controversées. Ainsi, la décision de mettre Andry Rajoelina à l’abri au sein de l’ambassade de France montre une concertation entre les ambassades. Plus encore, Marc Ravalomanana est avisé de cette décision avant son exécution, sans qu’on sache cependant s’il avait donné son accord ou avait été mis devant un fait quasi-accompli. L’analyse des compte-rendus écrits laisse en tout cas deviner que la décision est fortement influencée par la présence des élèves du Lycée français et de ressortissants des pays occidentaux dans le quartier résidentiel d’Ambatobe, et que les possibles sympathies envers un acteur politique ou un autre n’y ont sans doute guère leur place.
Au vu de cette logique, un compromis bancal mais jugé plus sécurisant ne peut qu’être privilégié par les pays occidentaux. Nouvelle confirmation dans une dizaine de jours ?
Vos commentaires
Salut . Dans les propos recueillis par Vallis et intitulés : Pas avant 2011 « L’autre raison est que tous ont admis qu’il faut d’abord signer la feuille de route. »
Si cette feuille de route venait a être signée dans quelques jours à quelle date des élections pourrait elles avoir lieu ?
Ce problème d’échéance est important car ce « flou artistique » va devenir ingérable....
Marc. H
Le style malgache !!!
La sécurité avant tout et j’imagine que le peuple malgache fait partie de ce tout et cette sécurité est exclusive pour les ressortissants étrangers !
À Madagascar il n’y a que deux problèmes : l’intrépidité des dirigeants et la frousse du peuple malgache. Évitons alors les dégâts collatéraux occidentaux car le problème est purement malgache !
Vive la France !
Izay izany ilay voalaza omaly : vazaha mody miady ny anareo dia eo isika manao ny mahamenatra sy mahazendana. Mifampinana toy ny biby dia, sanatria tsy mahalala havana, dia ahoana koa ny manaraka ?
Dia isika tsy mahay mahamaha olana no mbola hitorevaka sy hanome tsiny an’ireo mpitazana sy mpanelananelana. Tsy fahaizana mitondra sy mandrindra ny antsika, fa ny vazaha sy vahiny manao ny asany sy izay mahasoa azy ihany, mitsangana ry malagasy àà, mifoaza @ toromaso sy fampiesoana lava fa dia andalovan’izao rehetra izao dia eo mitazana fotsiny...
Espérons que cette feuille de route serait signée ce mois-ci ,en présence des Présidents Marc RAVALOMANANA et Didier RATSIRAKA.
Le Professeur-Président ZAFY Albert est déjà,sur place.
Seule solution pour des élections libres,justes et transparentes,la présence de Monsieur Marc RAVALOMANANA.
La sécurité,une force de l’ordre Malgache serait capable de l’assurer .
Basile RAMAHEFARISOA
b.ramahefarisoa@gmail.com
Mr Basile qui va apprécier ces conditions sécuritaires et favorables ?
est ce la SADC elle même ? la HAT ? la France ?
hrrys,
« conditions sécuritaires et favorables »,nous avons les moyens si nous voulons vraiment,pour l’intérêt de la NATION.
Nous ne manquons pas des Militaires et des policiers de « VALEUR ».
C’est au « GOUVERNEMENT DE TRANSITION DE L’UNION NATIONALE » du Général Camille Vital de prendre la décision.
C’est le POUVOIR EXECUTIF,le pouvoir fait de Madagascar.
Est ce une appréciation subjective ou objective ? Si subjective à l a faveur de qui
Conditions sécuritaires au pluriel sous tendent sécurité économique, physique, juridique .Je veut mettre un point sur la sécurité juridique .
R8 n’est pas clean ,il est sous le coup d’une condamnation pénale TFP.
Et la justice (indépendante) dans un état de droit n’admet pas aucune sorte d’impunité.
hrrys
Vous êtes obsédé par le problème juridique de Monsieur le Président Marc RAVALOMANANA.
Pour le moment,il est condamné par contumace par une juridiction incompétente.
Laissez le rentrer au Pays,nous verrons bien ce qui va se passer.
« Chacun prendrait sa responsabilité ».
Basile RAMAHEFARISOA
b.ramahefarisoa@gmail.com
Je suis de la même avis que vous à propos de la juridiction incompétente .
La situation actuelle est telle que la HCJ n’est pas encore créée .Mais cela ne veut nullement pas dire que la justice malagasy n’est pas indépendante .Les magistrats ce sont des fonctionnaires ,« agents d’exécutions » peut être , mais ce sont des malagasy qui connaissent mieux (que nous ) ce qui se passait chez « NOUS » durant ce fameux lundi noir
Comme « le tribunal criminel extraordinaire »
et
« le Tribunal révolutionnaire » sous « la Terreur » étaient
français,
ou les « procès staliniens » étaient
soviétiques :
ce sont des malagasy
qui connaissent mieux (que nous ) ce qui se passait chez « NOUS » durant ce fameux lundi noir.
Ouf ! quel courage pour oser dire une telle vérité dans ces moments de trouble...
Après un tel plaidoyer, qui oserait encore se battre pour une indépendance de la Justice dans un pays ?
Sauf à dire, que l’asymptote de la bêtise à été atteinte...
Il y en a assez de la politique malgache depuis l’indépendance.
Il n’y a eu que des incompétents qui nous ont plongé dans la misère !!!
Où est Madagascar des années 60. Je demande l’annulation des accords
de 58 sur l’indépendance et le retour à un département français.
Etre gouverné par des singes depuis 40 ans ça suffit !!!
Même les lémuriens auraient mieux fait