Pour la transparence des fonds de propagande

Lors de sa rencontre avec la presse, ce vendredi 17 juillet, le Service des renseignements financiers (SAMIFIN) a déclaré qu’il envisage de faire des propositions lors des prochaines assises nationales. Le SAMIFIN veut inclure dans la Constitution ou dans les lois relatives aux élections ou celles relatives au statut des partis politiques, la nécessité de déclarer les sources de financements des partis ou des candidats à toutes élections. C’est sa manière de contribuer à réduire ou à empêcher les tentatives de blanchiment d’argent et à assainir les campagnes de propagande électorale.

Le SAMIFIN a maintenant un an d’âge. Il a fait état de ses activités du premier semestre 2008, et fourni quelques chiffres sur les dossiers pour lesquels il a été saisi. Ainsi le Directeur général (DG) du SAMIFIN, Razaraniaina Jean Claude, a fait comprendre que sur les 500 millions d’ariary douteux et considérés comme de l’argent blanchi, 200 millions d’ariary le seraient d’après leurs enquêtes. Par ailleurs, sur les 23 dossiers qui lui ont été transmis car jugés suspects soit par les banques, soit par les assurances, trois dossiers ont été transmis au tribunal.

Le SAMIFIN, selon le DG Razaraniaina Jean Claude, ne peut faire de l’auto-saisie mais attend que les institutions financières le saisissent en lui confiant des dossiers douteux. Le SAMIFIN procède alors à des enquêtes et des investigations et informe le ministère des Finances des résultats s’il s’agit d’impôts ou taxes qui devraient rentrer dans les caisses de l’Etat. En tout cas, si l’on a bien compris, le tribunal n’est saisi qu’au cas où les entités mises en cause refusent de s’acquitter de ce qu’elles doivent car elles s’estiment spoliées ou n’ayant rien à voir avec un quelconque blanchiment.

Le SAMIFIN se défend de diriger ses recherches contre une personne ou un groupe. Le SAMIFIN n’enquête sur tel ou tel dossier que sur les sollicitations des institutions financières avec des pièces à l’appui.

Recueilli par Bill