Sherritt International dont le siège est à Toronto va de l’avant vers la production commerciale du projet Ambatovy dont elle détient 40% des actions. « La production commerciale pourrait être retardée, car les autorités de Madagascar n’ont pas encore délivré le permis d’exploitation » annonce la société. « La délivrance du permis d’exploitation est basé sur le respect des exigences techniques, de santé, de sécurité, et de protection de l’environnement. Ambatovy estime qu’il a satisfait à toutes les exigences établies à ce jour pour le permis d’exploitation. Toutefois, le gouvernement de transition à Madagascar a fait savoir que le projet doit poursuivre son examen du projet. Ambatovy est en train de déterminer le moment et le contenu de cet examen. Cette révision ou d’autres mesures gouvernementales peuvent retarder la réception du permis d’exploitation, et en conséquence, pourrait confronter Ambatovy à des retards dans le début des opérations commerciales » déclare un porte-parole de Sheritt International.
Le projet est prévu atteindre la production commerciale (70% de la capacité de sulfures mixtes) au début de 2013. Ambatovy est conçu pour produire 60 000 tonnes/ an de nickel et 5600 tonnes/ an de cobalt en période de croisière. Le total des dépenses en immobilisations devrait rester dans l’enveloppe de l’estimation d’US $ 5,5 milliards. Le projet est détenu à 40% par Sherritt, 27,5% par Sumitomo, 27,5% par Korea Resources, et 5% par SNC-Lavalin.
Baisse du cours de nickel
Notons que Sherritt International Corp a annoncé une forte baisse de son bénéfice au deuxième trimestre. Ceci est du à la baisse du prix de du nickel et à la baisse des exportations. Le bénéfice net était 40,8 millions de dollars, ou 14 cents par action, à comparer aux 60,1 millions de dollars, ou 20 cents par action, pour la même période de l’an dernier. Le chiffre d’affaires du deuxième trimestre 2012 était 487,9 millions $.
La baisse du cours du nickel, composant utilisé dans l’acier inoxydable, explique l’essentiel de la déconvenue de ces derniers temps. Depuis le pic de février, son prix n’a cessé de baisser (de l’ordre de 25 % en cinq mois). Les prix des métaux de base au London Metal Exchange (LME) ont pâti cette semaine des craintes toujours vives sur la santé économique mondiale - le nickel tombant même au plus bas depuis 2009. Mais les perspectives semblent jouer en faveur des producteurs de ce métal. En effet, certains analystes voient le nickel approcher 20.000 $ d’ici à la fin 2012, contre un peu plus de 16.200 $ actuellement. Mécaniquement, le cours d’Aperam en bénéficierait : durant la phase de hausse de près de 30 % du nickel observée entre début décembre 2011 et début février 2012, l’action du producteur s’était envolée de 45 %.
Recueilli par Vonjy
