Le bras de fer entre la commune urbaine d’Antananarivo et l’Etat est en train de se durcir. L’arrivée d’un officier général, le Général Dolin, à la mairie comme proche collaborateur du maire Andry Rajoelina ne présage guère une accalmie malgré les motifs de son embauche en tant que Directeur de Cabinet du maire de la capitale. Cela ne fait que tendre davantage la corde déjà raide entre cette collectivité territoriale et le pouvoir. Sans parler de cette attaque au tribunal formulée par l’adjoint au maire contre le chef de Région qui confirme cette tension.
Quelques observateurs qui jouent à l’avocat du diable s’interrogent si à chaque sanction de la part d’un supérieur, il faut se dresser sur ses grands chevaux ? Du reste, de plus en plus d’électeurs du maire, ou du moins, des citoyens qui interviennent dans les émissions de radio ne cachent pas leurs inquiétudes vu le cours des événements, et surtout à l’approche de l’expiration de la date de l’ultimatum fixé par le maire. A considérer les récentes grandes évasions de criminels de leur lieu de détention, la sécurité est fortement ébranlée, quoi qu’en disent les gouvernants. Et c’est justement cette insécurité décuplée qui préoccupe les citadins de la capitale car la menace de troubles ou de destruction des acquis plane dans les esprits. Andry Rajoelina a certainement été élu par la majorité des électeurs de tous les horizons et de toutes les catégories de la capitale mais ils n’ont pas un seul instant pensé à un rapprochement avec des politiciens de l’opposition. Or, il se trouve qu’aujourd’hui ces derniers s’affichent comme étant avec le maire de la capitale.
Par ailleurs, des électeurs commentent la situation actuelle comme une manœuvre des Ratsirakistes et autres dans laquelle le maire n’est que le cheval de bataille. De plus jeunes citadins pensent que seul Andry Rajoelina peut ouvrir la voie d’accès au pouvoir aux nostalgiques de l’ère Ratsiraka et c’est pourquoi ils l’appuient et le poussent dans ce bras de fer.
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