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Editorial

Points de non retour

mardi 30 octobre 2012 |  3463 visites  | Patrick A.

Les échelons décisionnels de la SADC se murent pour l’heure dans le silence ; ce qui amène un certain nombre d’observateurs à continuer de douter que les élections aient effectivement lieu aux dates annoncées. En tout cas, ces élections sont pour l’heure loin d’être financées : prévues d’être les plus coûteuses de l’histoire de Madagascar, il ne manque pas moins de 40 millions de dollars à leur financement. À part l’Union Européenne, et à une échelle plus modeste la Suisse et la Norvège, la plupart des donateurs potentiels restent clairement dans l’expectative en attendant les décisions politiques de la SADC.

Marc Ravalomanana a réaffirmé de manière solennelle vendredi qu’il était candidat aux élections présidentielles, et qu’il n’avait nullement l’intention de reculer. Selon lui, il y a un consensus international, y compris de la France, pour autoriser son retour et sa candidature aux élections. Les partisans du « Ni... ni... » doivent, affirme-t-il, ranger au placard leurs illusions.

Bien qu’estimant toujours qu’un « ni... ni... » volontaire à la fois de la part d’Andry Rajoelina et de Marc Ravalomanana aurait été la solution la plus rapide et la plus efficace pour amener un véritable apaisement, l’auteur des présentes ne peut que prendre acte de cette décision de l’ancien président. Il reste à espérer que la réaction d’Andry Rajoelina et de ses proches face à cette annonce restera modérée et raisonnable.

Marc Ravalomanana n’a pas évoqué les condamnations judiciaires dont il a fait l’objet et qui pourraient l’empêcher de se présenter. Si les divergences d’interprétation sur ce point devaient persister, les élections seraient donc condamnées à être reculées, du moins si l’on se réfère aux propos de Marc Ravalomanana.

Des organisations de la société civile défendent un point de vue sensiblement différent. À leurs yeux, la tenue des élections dans les plus brefs délais est la seule issue à la situation actuelle. Elles n’y vont pas par quatre chemins pour déclarer qu’avec ou sans Marc Ravalomanana, les présidentielles doivent avoir lieu à la date prévue dans le calendrier initial. À leurs yeux, il ne faut plus laisser la question de la participation ou non-participation de Marc Ravalomanana perturber l’organisation des scrutins : c’est un sujet purement politicien qui n’intéresse guère le simple citoyen. Ces organisations de la société civile s’intéressent à la question seulement parce qu’une non-participation forcée de l’ancien président influerait défavorablement sur la participation électorale.

Point de non retour sur sa candidature chez l’un, point de non retour pour la date de tenue des élections chez les autres. Les arbitres risquent malheureusement encore d’être ceux pour qui le point de non retour se rapporte à celui de Marc Ravalomanana, quitte à mettre dans le même paquet celui des aides internationales.

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