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Conjoncture

Pénurie de minerai, ruée vers les ferrailles

mercredi 13 juin 2007 |  559 visites  | Lanto

Investir dans un projet de prospection de chrome ou de nickel est actuellement favorable pour les opérateurs. Telle la société Dynatec, récemment rachetée par Sherrit International, qui a choisi de se lancer dans l’exploitation de nickel et de cobalt à Ambatovy Moramanga. La production annuelle prévue est de l’ordre de 60 000 tonnes pour le nickel et 5 600 tonnes pour le cobalt.

Le manganèse chinois est de faible teneur

Les capacités de production ne parviennent plus à suivre l’expansion du secteur de l’acier. L’augmentation fulgurante des besoins de la Chine en constitue le facteur principal. Largement équipée en fonderies, usines de raffinage, ce pays souffre en revanche de la faiblesse de ses gisements. La teneur en manganèse du minerai enfoui dans le sous-sol chinois est bien trop basse par rapport aux exigences de la fabrication de l’acier. Le raffiner pour obtenir un minerai plus pur coûte plus cher que d’avoir recours au minerai de haute teneur disponible sur le marché mondial, c’est pourquoi la Chine importe actuellement la moitié de ses besoins. Or, elle manquerait actuellement de minerai pour fabriquer les alliages. Difficile de trouver du ferromanganèse à moins de 1300, voire 1600 dollars la tonne. Il n’est pas le seul concerné par la hausse. Tous les métaux dits pondéreux dont le chrome sont destinés à alimenter les hauts-fourneaux de la sidérurgie, voient leurs prix s’envoler.

La production d’inox, remise en question

Le nickel connaît aussi une hausse exponentielle. Le cours de ce minerai a grimpé jusqu’à 51 800 dollars le 9 mai dernier. Un niveau devenu insupportable pour les fabricants d’inox, les principaux consommateurs de nickel. Aux Etats-Unis comme en Europe, l’envolée du métal a contraint les sidérurgistes à freiner la production d’inox, donc la consommation du non ferreux. Aux Etats-Unis comme en Europe, l’envolée du métal a contraint les sidérurgistes à freiner la production d’inox, donc la consommation du non ferreux. Pour la Chine par contre, la consommation de nickel, de 250 000 tonnes en 2006 passerait à 400 000 tonnes en 2010.

Une conséquence de la flambée des cours des métaux : la ruée vers les ferrailles. Les opérateurs sont venus chercher les déchets métalliques à Maurice, à Madagascar, au Mozambique et en Afrique du Sud. Le bronze, le cuivre et le fer attirent leur intérêt. A Maurice, la tonne est vendue à Rs 5 000. Dans la Grande-Ile, le kilo des ferrailles coûte 150 à 200 ariary aux collecteurs et revendu à 300 ariary aux exportateurs.

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