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Antananarivo | 12h34
 

Evènement

Célébration du 26 juin dans la capitale

Pas comme d’habitude !

samedi 27 juin 2009 | Bill

Le stade de Mahamasina a accueilli ce vendredi 26 juin la première partie des festivités prévues pour la célébration des 49 ans d’indépendance de Madagascar. La seconde partie s’est déroulée au Palais d’Etat d’Iavoloha avec musiques, chants et festins, sans oublier le discours de l’hôte.

Le stade de Mahamasina était plein comme lors de cérémonies officielles du genre. Revue des troupes et défilés militaires avec saluts aux drapeaux comme à l’accoutumée. Hélicoptères et véhicules des divers corps d’armée.

La nouveauté est cette Force d’Intervention Spéciale ou FIS qui a arboré de nouveaux véhicules. Le FIS est placé sous la direction des commandants Charles et Lylison. Le département dont le FIS relève est gardé au secret, à l’instar des éléments qui le composent car ils étaient en cagoule.

Un important dispositif de sécurité dans les alentours et sur les hauteurs surplombant la tribune et le terrain du stade a toutefois sauté aux yeux. On notera dans ce cadre de la sécurité, que le véhicule du président de la Haute Autorité de Transition (HAT) lui-même était suréquipé et armé.

Encore des arrestations

Qu’est-ce à dire sinon que les dirigeants qui nous gouvernent sont très préoccupés pour leur sécurité ? Le climat qui prévaut dans la capitale et qu’ils cherchent à tout pris à apaiser, n’est pas encore serein. De sources non recoupées auprès des forces de l’ordre, on apprend qu’un explosif a éclaté dans un bac à ordure près du marché de Mahamasina. L’explosion s’est produite sans occasionner des dégâts ni faire des blessés car la fête s’est déjà terminé au stade vers 12-13 heures.

Pendant ce temps, les tenants du pouvoir de transition ont encore continué ce jeudi 25 juin en fin d’après midi à effectuer des arrestations. A la clôture des rassemblements quotidiens des partisans de Marc Ravalomanana de chez Magro, l’ex-député élu dans la circonscription de Fort Dauphin, Yves Aimé alias député Mémé, qui animait le meeting, a été arrêté avec deux de ses gardes du corps, par des éléments en cagoule à Ankorondrano. Dans la soirée du même jour, on apprend des informations livrées par la radio Fahazavana, que l’épouse du directeur de cette station radio, a été, elle aussi arrêtée par les forces de l’ordre. Selon les partisans de la mouvance Marc Ravalomanana et la radio Fahazavana, les forces de l’ordre voulaient arrêter le directeur de cette station mais celui-ci n’était pas à son domicile lors de la perquisition.

Ces arrestations n’ont pas du tout empêché ni intimidé les partisans de Marc Ravalomanana de fêter à leur manière le 26 juin sur la place habituelle, chez Magro ce vendredi 26 juin 2009. Il en est de même des partisans du Pr. Albert Zafy qui s’étaient retrouvés à la Villa Elisabeth.

Une partie de la population et des forces politiques de la capitale n’a donc pas rejoint Mahamasina pour célébrer la fête nationale avec les forces de l’ordre, avec l’armée malgache et avec la HAT. La communauté internationale « officielle » non plus n’y était pas. Les chaises réservées aux invités spéciaux dont les ambassadeurs accrédités à Madagascar ont été vides. Mais la présence de « vazaha », étrangers blancs et noirs, à la tribune a frappé l’opinion. Outre les assistants techniques militaires, généralement français, des proches du régime de transition indiquent la présence qu’il y a des « envoyés spéciaux » français à la tribune.

11 commentaires

Vos commentaires

  • 27 juin 2009 à 08:24 | Noue (#2427)

    Quoi dire de ce fameux 26 Juin ?

    - Amadouer d’abord les militaires qui n’ont pas eu leurs parts pour qu’ils soient présents au stade Mahamasina ...400 000 fgm par tête...avec de l’argent que la HAT fait pousser on ne sait pas où..

    - Festive grandiose après Mahamasina et depuis la veille...

    - Mais en atendant , le peuple dans la souffrance totale essai de trouver un peu d’argent pour pouvoir manger au jour le jour.

    - Et pendant qu’on festive , les arrestations tous azimuts continue ...

    - Fêter la fête de l’independance avec des arrestations , voilà la nouveauté à la HAT. Quelle belle démocratie !

    • 28 juin 2009 à 10:17 | Noue (#2427) répond à Noue

      C’est moi qui a honte de ce discours !

      - Rajoelina pense peut-être ce discours comme il anime en tant que DJ dans sa boite de nuit ?
      C’est vraiment un 26 Juin pas comme d’habitude....

      - Faut apprendre la leçon de Madagascar avant de faire un discours et en tant que soit-disant Président de la HAT , c’est la honte !!
      « Une platitude révoltante. Une contradiction pitoyable. Un niveau intellectuel vraiment au ras de pâquerette. Bref, une nullité abyssale. Non, je n’exagère rien. Constatez le donc par vous-même. »

      Maty aho ry tanindrazana malala !

  • 27 juin 2009 à 08:47 | knknkn (#2771)

    « des proches du régime de transition indiquent la présence qu’il y a des « envoyés spéciaux » français à la tribune. »
    C’est pas du journalisme c’est du commérage, vous nous avez habitué à mieux.

  • 27 juin 2009 à 09:00 | réveille-toi jeunes Malagasy (#2446)

    « Outre les assistants techniques militaires, généralement français, des proches du régime de transition indiquent la présence qu’il y a des « envoyés spéciaux » français à la tribune. »
    - J’imagine nos héros qui ont lutté pour l’indépendance de Madagascar dans la crise d’aujourd’hui. Ils doivent se retourner dans leur tombe en voyant ces traîtres de la Nation Malagasy trinquer à la gloire de la néo-colonisation.
    - Il nous faut encore plus des Raseta, Rabemananjara, Ravoahangy Andrianavalona, Rakotinirainy etc... car force est de constater que notre indépendance est encore fragile...
    - Aujourd’hui, Madagasikara a besoin des résignés, de la majorité silencieuse se transformer en défenseurs de notre indépendance et en combattants contre les traitres tels les FATy . Nos richesses minières ne sont pas inépuisables, alors il faut se réveiller car après il ne faut pas accuser tel ou untel si on n’a pas su en tirer profit.
    - Contourner cette grave crise n’est pas la solution car elle se répètera, il faut y faire face une bonne fois pour toutes.

    • 27 juin 2009 à 10:03 | dieg (#2041) répond à réveille-toi jeunes Malagasy

      Jeunes gasy

      c’est quoi ton indépendance quand tu n’est pas câpable de te loger et te nourir tout seul ?

    • 27 juin 2009 à 10:38 | réveille-toi jeunes Malagasy (#2446) répond à dieg

      dieg

      L’indépendance d’un pays n’est pas :
      - Quand on vous empêche de « vous loger et de vous nourrir tout seul » en pillant les ressources qui vous permettent de satisfaire ces besoins primaires,
      - Indépendance et partenariat économique ne signifient pas la même chose.

    • 27 juin 2009 à 11:32 | ragasy (#416) répond à dieg

      Amène ta gamelle à l’Ambassade de France Dieg et surtout, n’oublie pas de ramper sinon tu n’auras pas ta soupe !

    • 28 juin 2009 à 06:42 | dieg (#2041) répond à réveille-toi jeunes Malagasy

      Jeunes Gasy

      tu chante l’independance comme si on a une indépendance politique et économique.

      Pour l’instant on nous dit,qu’est ce qu’il faut faire,et on ne peut pas vivre sans l’aide de la communauté internationale.
      donc on est un pays qui dépend trop des autres.

      Tu sais c’est typiquement malgache de dire qu’on est le plus inteligent,plus fort,plus beau ...ect.

      ça m’a toujours interpellé,car après avoir vue ce qui se passe dans les autres pays,je pense plus tôt le contraire.

      Tu peut toujours te lâcher c’est un jour de fête nationnale

    • 28 juin 2009 à 06:50 | dieg (#2041) répond à ragasy

      Eka ragasy

      ça me fait rire et ça me triste en même temps

  • 28 juin 2009 à 21:28 | Hajabe (#2600)

    Commentaire d’une blogueuse française.

    CHRONIQUES -(Backchich du 20 mars 2009))

    « Madagascar : loin des yeux, loin du coeur »
    Adolescence / vendredi 20 mars

    - 1)Après près d’un siècle d’« occupation », et presque 40 ans d’indépendance recouvrée, Madagascar vit l’adolescence de sa démocratie.

    Madagascar, île enchanteresse, terre d’Eden à la faune rare et encore préservée, aux champs cultivables mais vendus à des puissances capitalistes au détriment des paysans… A Madagascar, la terre est rouge, comme une saignée perpétuelle. Madagascar, c’est grand comme la France et Madagascar c’est aussi un des pays les plus pauvres du monde.

    - 2)Pourtant, il y a encore peu, Madagascar ce n’était que le titre d’un dessin animé à succès pour beaucoup de gens.

    Madagascar, que je prononçais
    « Magadascar » quand j’étais petite, a longtemps été un de mes mots magiques. Madagascar c’était loin, exotique. Madagascar c’était une langue étrange qui pimentait mon français de quelques mots à rallonge, de sonorités féminines, douces et maternelles, comme des codes secrets. Une langue qui bizarrement ne se prononce pas comme elle s’écrit. Madagascar, aujourd’hui encore, nous gonfle la bouche d’une histoire qui est aussi la nôtre. Une histoire qui nous fait détourner la tête par manque d’intérêt ( ?), mépris ( ?), ennui ( ?), cette histoire que nous ne voulons pas connaître : les colonies.
    Car avant d’être un dessin animé à succès,

    - 3)Madagascar a été un territoire français… par la force. Et l’est resté… dans le sang.

    LA DEMOCRATIE EMPECHEE

    Madagascar était indépendante et unifiée depuis près d’un siècle, quand dans l’escalade colonisatrice et la course aux territoires qui se jouaient entre la France et l’Angleterre, les dés malgaches sont retombés sur les Français. En 1885, ils débarquent [1]. Gallieni, futur héros de la Guerre 14-18, tranche dans le lard des subtilités entre protectorat et autres simagrées. Secondé par Lyautey, il exile la reine en place et se charge, dès 1896, de la « pacification » de l’île, autrement dit sa colonisation, avec travail forcé à la clé, ce qui revient, à instaurer un esclavage institutionnel.
    Prodigue de ses richesses, l’île demeure rétive et la population se révolte contre son occupant à plusieurs reprises. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, et suite à une occupation partielle par les Anglais, les Malgaches se mettent à rêver de liberté et d’égalité grâce à la signature de la Charte de l’Atlantique en 1941. Ce document sensé promouvoir la démocratie pour assurer la paix proclame le renoncement à l’agrandissement territorial, le droit des peuples à choisir leur gouvernement, la renonciation à la force. Cet espoir formidable a donné naissance au Mouvement Démocratique de la Rénovation Malgache (MDRM), parti politique qui a compté trois députés sur les bancs de l’Assemblée constituante.
    Seulement, on avait oublié d’expliquer aux Malgaches que la Charte de l’Atlantique ne les concernait pas. Plus dure sera la déception. En 1947, un nouveau soulèvement, celui-là de grande ampleur, sera réprimé avec brutalité. Selon les quelques historiens qui se sont penchés sur cet épisode, elle aurait été infiltrée et plus ou moins encouragée par des membres de l’administration coloniale qui souhaitaient en découdre avec les velléités démocratiques des élites malgaches.
    Le 29 mars, quelques centaines d’hommes munis d’armes blanches s’en prennent aux colons et aux Malgaches qui travaillent avec eux. Du Sud, l’insurrection s’étend à l’Ouest puis jusqu’à Tananarive (Antananarivo) et va durer vingt mois. En 1948, une petite Française de six ans qui vivait à Madagascar avec ses parents et sa petite sœur, a vu un groupe d’hommes se masser derrière les grilles de sa maison. Ils ne sont pas allés plus loin, mais l’un d’eux à jeté une lance d’un geste précis et tué sa chienne Guêpe à quelques pas d’elle.
    La réponse coloniale a été désordonnée, précipitée, démesurée. Plusieurs articles évoquent des massacres n’épargnant ni femmes ni enfants. Le 6 mai 1947, une centaine de militants du MDRM ont été enfermés dans des wagons puis mitraillés.
    « Un haut fonctionnaire évoquera un « Oradour malgache » pour le massacre du village de Moramanga. »

    - 4)CENSURE D’ÉTAT

    Pour mater la révolte, le gouvernement français envoie les tirailleurs sénégalais. Ironie ? On expérimente une nouvelle méthode d’intimidation qui fera long feu dans les régimes arbitraires et qui consiste à jeter les gens vivants d’un avion en vol. Aujourd’hui, les historiens tentent d’établir le nombre réel de victimes. On a parlé de 89 000 victimes parmi les Malgaches à l’issue du conflit, qui seraient ramenées à 30 000 ou 40 000 aujourd’hui. La plupart des victimes étant décédées de la faim ou de la maladie. Personne n’explique réellement dans quelles conditions. Pour le moment…
    Pour le moment, et tout comme à l’époque, c’est encore le silence. Dans les livres d’histoire des petits Français mais également à Madagascar. Ceux qui y étaient ne parlent pas, ceux qui sont nés après savent à peine ce qui s’est passé. Les historiens malgaches commencent à en faire un sujet d’étude. L’année dernière, (2008)Thierry Bedard, metteur en scène français, a monté une pièce de théâtre autour d’un texte de l’auteur malgache Jean-Luc Raharimanana. La pièce 47 s’est jouée en France à Limoges et Annecy mais aussi à Antananarivo.
    Cependant, suite à une intervention de la Direction générale de la coopération internationale et du développement (DGCID), la tournée malgache s’est arrêtée là, ce qui, pour les créateurs, équivaut à une « censure d’État ». Ce qui est fort dommage pour la mémoire commune à nos deux peuples, car comme l’explique Thierry Bedard dans Libération, la représentation à Antananarivo « était un moment très intense, il y avait beaucoup d’étudiants dans le public. Le sujet est sensible parce que c’est un Français et un Malgache qui traitent ensemble de l’effroi. » Preuve que la jeunesse est prête à questionner l’histoire si on lui en laisse la possibilité.

    - 5)En France, plus que le silence, c’est l’indifférence.

    On se considère encore comme le partenaire économique privilégié de la grande île. Mais au fond de moi, je ne ressens aucune gratitude, aucune amitié, aucun attachement du cœur de la France pour ce pays de cocagne, occupé et parfois sincèrement aimé.

    • 29 juin 2009 à 17:26 | fandresena (#299) répond à Hajabe

      tena tsara be aloha ny mahita sarin’ilay Amiral Mamy Ra-vendrana e ! Iny no tena fahavalom-pirenena fa tena mpihatsaravelatsihy . Izy no mody nanomboka an’iny hoe fandrahonana fandrahonana iny . Tsy hanjary mandrakizay izy sy ny taranany fa mpivarotra tanindrazana .

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