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Tribune libre

On ne joue plus ! Madagascar aux Malgaches !

lundi 3 mai 2010

Me voici !

(Ecce ! Inty aho ! ‘Zaho ‘zay !)

Avant Maputo, Addis-Abéba, Prétoria… en passant par Antananarivo et autres capitales passées (ou à venir), on pouvait dire : « Faites vos jeux ! ».

Mais depuis Prétoria I qui supposerait un Prétoria II dans 15 jours (et pourquoi pas dans 6 mois ou 1 an ; car la crise devait être résolue depuis le 9 août, donc 9 mois sont passés sans qu’aucune solution ait été trouvée), on doit dire : « On ne joue plus ! » ; car l’heure est grave, trop grave et l’échec retentissant.

Prétoria confirme l’incapacité des dirigeants malgaches passés et présents à trouver une solution de sortie de crise. Tous les pronostics d’échec se réalisent et toutes les thèses de rejet ou de mise en garde, tel le « TSZ3R » (Tout sauf Zafy, Ratsiraka, Ravalomanana et Rajoelina), abstraction faite des autres thèses (Françafrique), car le constat est cruel, sont vérifiées… Dois-je féliciter les pronostiqueurs et les émetteurs de thèses ? Je m’abstiens, car pour le moment c’est indécent ! Par contre s’ils peuvent nous pronostiquer quelque chose de positif et d’autres thèses de sortie de crise, j’appellerai à l’ovation.

Et qu’est-ce qu’on attend maintenant pour crier haut et fort : « MADAGASCAR AUX MALGACHES ! » ? La plupart de ceux qui ont participé aux négociations au côté du GIC, de l’OUA, de la SADC et d’autres initiatives comme celles de Prétoria… sont des Malgaches. Ces malgaches-là ont échoué ; mais il resterait encore quelques 20 millions de Malgaches qui sont restés loin des projecteurs internationaux, des manifestations tananariviennes et de quelques autres agitations « autorisées »… Ce sont ces 20 milions qui subiront au quotidien les conséquences des échecs et des sanctions internationales ; ils sont restés dans le silence ou maintenus sous silence depuis un peu plus d’un an par des dirigeants incapables qui leur ont promis monts et merveilles, tout en mettant à sac le Pays et pour finir, le mettre à genoux économiquement. Et encore il faut leur dire HATivement ou naïvement « Merci Monsieur le Président ! ».

Il est plus que temps de redonner la parole au Peuple.

Chaque malgache en ce moment doit répondre : « ME VOICI ! ECCE ! INTY AHO ! ‘ZAHO ‘ZAY ! ».

Toutes les critiques doivent être rangées car l’heure est trop grave et le Pays paiera cher chaque minute qui passe (non plus heure, jour, semaine ou mois et pas un an de plus encore pour les « moramora ») : « L’art est difficile, la critique facile ».

Laissez entrer en lice les nouveaux bâtisseurs d’un Madagascar nouveau.

Les 4 chefs de mouvances ont fait leur temps ; ils sont arrivés au sommet ( Prétoria) de leurs incompétences ; on ne peut plus rien attendre de nouveau de leur part : zéro plus zéro fera toujours zéro ; quatre zéros ajoutés entre eux feront un zéro pointé ; comme le mariage de deux misères ne feront jamais une prospérité.

Le seul jeu auquel nous sommes en droit de jouer maintenant est un jeu à « somme non nulle ».

Enfin, cela fait un an que le Pays est sans Constitution. Pour ma part, je dis : « ME VOICI ! » ; je peux aider à donner une nouvelle Constitution au Pays, en tant que pionnier et fondateur de la Faculté de Droit de FIANARANTSOA (1985 , alors jeune Docteur en Droit de la Faculté de Toulouse), où j’étais professeur de Droit Constitutionnel, au côté de certains juristes, actuellement hauts conseillers de la HAT. Doter un Pays d’une Constitution n’est pas « l’amer » à boire (Tsy misy mangidy tsy andramana) ; et je ne peux pas être pire que mes « collègues et non moins amis », selon l’adage universitaire.

Il est du devoir de chaque Malgache d’apporter maintenant sa part de brique en disant aussi : « ME VOICI ! », et en taisant toute ambition personnelle ; c’est à mon humble avis, la voie du pardon, de la réconciliation, de la reconstruction nationale et du FIHAVANANA qui doit passer avant tout entre proches voisins de chaque village (Mpifanolo-bodirindrina), sans un détour forcé par Prétoria, Maputo, Addis-Abéba… « AZA MITAVANDRA NA MIANDRY RAHA HO LATSAKA » (n’attendez pas que tout tombe du ciel ; chacun doit balayer devant sa porte…).

Professeur RABEMAHARO Jacques
Docteur en Droit
Professeur d’Economie et de Gestion (Toulouse)

5 commentaires

Vos commentaires

  • 3 mai 2010 à 10:44 | LE VEILLEUR alias L’EVEILLEUR (#1331)

    « Prie comme si tout dépendait de Dieu. Agis comme si tout dépendait de toi. » Ignace de Loyola.

    Pour répondre à un appel, il faut bien sûr être prêt, disponible. Être capable de s’engager souvent rapidement : « Me Voici ! » Ne pas remettre à plus tard. Il faut aussi avoir confiance en Dieu, être disposé à le servir : « Ton serviteur t’écoute ! ». Parfois aussi, nous avons besoin d’un regard, d’une aide extérieure. L’appel de Samuel (1 Sm 3,1-21)

    (*) Samuel veut dire : « Je l’ai demandé à Dieu. »

    • 4 mai 2010 à 12:40 | rabemanadala (#4079) répond à LE VEILLEUR alias L'EVEILLEUR

      je dirais plutot il faut avoir confiance à nos ancetres .car samuel et consorts je ne connais pas et je ne tien pas du tout à les connaitre,paix à leur ames et prions plutot à nos ancetres ,’Rakoto,Rabe ’etc etc pour qu’ils aillent voir un peu Zanahary s’il peut faire quelque chose pour ces 4 idiots de mouvences ,
      pour vous dire que tout dépend de chacun de nous tous ok n’allez pas chercher un quelconque aide de dieu de je ne sais qui ,car sinon pourquoi pas à boudha ou krisna ou allah et j’en passe à bon entendeur salut

  • 4 mai 2010 à 00:30 | niry (#210)

    Mandehàna ary M. Rabemaharo J. mandeha milatsaka ao amin’io governemanta foza io izao dia izao fa mitady olona mavitrika sy sado-maso tia sanktions ireo.. Apetraho ny candidature fa vao miteny ianao izao hoe « inty aho » dia ho raisin’ireo an-tànan-droa ho ataony vice-premier ministre mihitsy..

    Mbola diso timing kely fotsiny ilay texte-nao M. Rabemaharo !! Miandràsa kelykely fa ho hitanao fa na ilay TSZRZZZZZZ mampiehesona anareo sy M. Rabehevitra io dia tsy hitombina akory !! Miandràsa kely fotsiny !

  • 4 mai 2010 à 12:38 | RALANDISON Stéphane (#4235)

    Cher Monsieur le Professeur,
    Je suis entièrement d’accord avec vous sur les premiers points que vous avez évoqués concernant l’absence de solution avec le contexte actuel, surtout avec ces 4 dites « mouvances », mais qui en effet ne représente pas (ou plus) les Malgaches. Nous sommes dans une impasse politique, et je pense même qu’ils font exprès de tourner en rond afin de prolonger la transition. Les dirigeants actuels savent pertinemment que le gouvernement militaro-civil sera contesté, ne sera pas effectif, et non reconnu au niveau international. C’est pour gagner du temps qu’ils le font, afin de profiter au maximum du pouvoir.
    Sur le fond, tout le monde est d’accord pour organiser le plus tôt possible les éléctions. Pourquoi ne pas seulement accepter les résolutions consensuelles signées auparavant à Maputo ou autres, quitte à revenir sur l’ancien régime si c’est pour organiser les éléctions suivant les feuilles de route de la HAT, en suivant scrupuleusement les calendriers. Si l’objectif est l’organisation libre des éléctions, ce schéma n’est pas si compliqué, il y aura une opposition et majorité réelle. Par contre, si l’objectif est d’organiser seul les éléctions afin augmenter les chances de la gagner, il suffit de faire du cinéma, de faire sans arrêt des ateliers et conférences médiatisés, d’avoir l’air intelligents et préoccupés de l’avenir du pays,... afin de prolonger la transition et profiter au maximum des richesses du pays, et passer des jours heureux à l’étranger après quand le pays sera à genoux.

    Par contre, je ne suis pas d’avis avec vous dans la deuxième partie « Me voici ». Vous êtes un intellectuel, et j’espère que vous habitez et vivez surtout à Madagascar. Car je pense que le meilleur moyen de servir son pays c’est d’y vivre, non pas de donner des leçons à distance. De plus, je pense que le premier rôle d’un scientifique est d’exceller dans son domaine, la recherche et l’enseignement, et pitié, pas dans la politique. Combien avons nous perdus d’hommes intélligents, qui auraient pu devenir des élites s’ils avaient un tout petit peu plus d’intélligence pour ne pas être trahie par la politique. Supposons qu’une personnalité comme vous devient premier ministre ou président de la république, je trouve que c’est bien dommage car étant un bon enseignant, vous auriez pu transmettre vos valeurs, vos refléxions, vos expériences à des milliers de jeunes malgaches, qui à leur tour va les transmettre à leur entourage. Car ne faisons pas d’illusions, dirigé par un DJ ou un savant, le développement d’un pays est basée sur une population en bonne santé, instruite et qui a une identité. Madagascar et les malgaches en sont encore loins, cela se fera progressivement. Nous qui avons la chance d’avoir fait des études supérieures, d’avoir vécu l’expérience d’autres pays dites « riches » (mais il faut reconnaître leurs longues Histoires, et qui sont passé aussi par des révolutions à répétition), aussi nous avons le devoir relativiser les choses, d’être réalistes : en commençant par améliorer progressivement notre milieu de travail, puis notre entourage direct, puis notre société, ...en gros d’être excellent dans notre domaine, et que dans notre domaine. Si tout le monde fait cela, sans prétendre pourvoir changer le monde et le niveau de vie des Malgaches en un an, je pense que Madagascar connaîtra un développement avec de bonnes bases. Restons scientifiques, logiques et réflechis, pour ne pas ressembler à certains de nos politiciens (malheureusement ils sont plus nombreux) et quelques militaires, qui, sachant leur reflexions bien limitées voire inexistantes, défendent leurs idées par la violence des « coups de gueule » et les armes. Ils se reconnaîtront s’ils lisent ce texte, et bien sûr ils risquent de riposter avec encore plus de violence qui ne font que les trahir.

    Dr RALANDISON Stéphane
    Enseignant Faculté de Médecine d’Antananarivo et Lyon I

    • 18 mai 2010 à 13:47 | terakatamvalopolo (#4308) répond à RALANDISON Stéphane

      Aleo ny politika ho an’ny mahay azy misié le profesera. sao ho lasa toan ndry misié profesera zafy lebera kah any aminy zavatra tsy dia hay no mandeha. tanora ny teanko ary nihaina tasara ny fiainan’ny madagasikara. Nahita sy nihinana ny sakafo mipetraka eo ambilia ny olona mahantra, nahita ny hatao hoe mipetraka any amin’ny cité des imbéciles « ghettos io raha any amérika ».
      Mahafaninaritra ny fanolorantena , mampiseho fa vonona, kanefa kosa ny demagozia dia efa makaleo ny mponina Madagasikara. 80% ny olona dia mahantra sady tsy havara mpianarana. Raha mijery ny diplaomanao anefa aho dia avo lenta« imminent professeur » . Mampianatra any am-pita.Hatrizay ary, inona ny zavatra nentinao ho an’ireo analphabète rehetra ireo ? Moa ve ny oniversite vazaha no milanao fa tsy ny oniversite malagasy ?
      Mamapaleolo mantsy misié le profesera fa toa minantra manao polotika daholo ny olona rehetra.Ary sosotra tokoa ianareo avara mpianarana rehafa mpivarodronono , na DJ , no lasa mitondrany firenena, dia mihetsika ny amboponareo dia iny koa ianareo fa hilaza hoe mahay politika koa.
      Mino aho anefa fa olona mendrika ianao, eny na dia mihendrika ho propagandy aza ny lazainao.
      Ento mody misié le profesera ny fahaizana fa aza omena an’ireo firenena vahiny reo.
      Dia ampianaro ny vahoaka malagasy mab tsy ho bado intsony, tsy hiaina ao anaty fahantrana be intsony, tsy hiaina ny anaty ghetto intsony, fa kosa ho olom-banona, medrika ny ho malgasy, manana ny maha izy azy, tsy ho andevoziny ny tsy fahahalana .

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