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Tribune libre

Point de vue

Nous sommes le dernier rempart

jeudi 18 février 2010

Quand les lois sont intentionnellement bafouées,

Quand c’est la force qui prévaut,

Les intellectuels constituent le dernier rempart de la démocratie

Arrêtons de dire que c’est la seule affaire des politiciens. Ce sont presque vingt millions de Malagasy qui souffrent dont une majorité d’enfants et d’écoliers. Nous sommes tous responsables.

La démocratie n’est pas un concept flou. C’est un concept universel et simple que nous vivons au quotidien. C’est tout simplement la qualité de notre vie.

C’est un concept qui repose sur des principes qui nous permettent d’élever nos enfants afin qu’ils puissent devenir des hommes et des femmes libres et responsables qui pourront construire et perpétuer demain la prospérité et la grandeur de Madagascar parmi les nations.

Ces principes disent que la nation ne peut être dirigé que par des personnes choisies par le peuple à travers des élections.

Ces principes disent que l’argent du peuple ne peut être géré que par des personnes qu’il a autorisé à le faire à travers des élections, en qui il a confiance. Autrement c’est de l’usurpation, d’usage de faux et du vol.

Nous sommes actuellement au ban de la communauté internationale, avec une économie à terre et des valeurs foulés aux pieds. La dégradation aggravée de la qualité de notre vie depuis un an est l’unique preuve de l’incapacité et de la médiocrité actuelle. Tout va de travers. Que ceux qui en ont douté le constatent ! C’est l’unique preuve que la démocratie n’existe plus à Madagascar. Tout est mensonge et anarchie pour justifier l’incapacité et l’injustifiable. Comme ces publicités ou déclarations manipulatrices et cet ersatz de démocratie qu’on nous propose à travers une élection législative tronquée.

Refusons la médiocrité. Refusons cette élection de pacotille, sans issue.

Seule une élection présidentielle peut nous sortir de cette impasse.

Il faut une personne en qui le peuple ait confiance à la tête de la nation, une personne avec qui il va travailler dur pour sortir le pays de ce gouffre. Quelqu’un qu’il a choisi librement. Quelqu’un reconnu par tous.

A défaut de consensus dans l’organisation, le pilotage par les institutions internationales peut être imposé. Il ne faut pas d’ambition mal placée dans cete situation. Il n’existe pas de démocratie à la malgache ou à la sauce de chaque pays. Les principes démocratiques sont universels. Au lieu d’imposer des sanctions destructrices qui peuvent durer longtemps, que la communauté internationale impose, par les moyens adéquats, une élection présidentielle constructive qui peut résoudre les problèmes en peu de temps.

Faire un référendum constitutionnel dans l’atmosphère passionnée actuelle n’est pas sain. Cela ne fera que prolonger la souffrance de la population. Une Constitution doit être une garantie, juste, équitable et pratique, mais nullement consensuelle ou un outil de sortie de crise. Une constitution doit être élaboré dans un climat serein, dans un cadre réfléchi. Tirons les leçons de toutes ces manipulations de la constitution qui nous ont mené là où nous sommes aujourd’hui.

Beaucoup d’intellectuels travaillent dans les ministères, dans les universités, dans les institutions stratégiques, dans les médias. Ne vous complaisez pas dans cette médiocrité. Une année entière (2009) d’errements et de destruction économique suffit. Ne soyez pas complices de l’enterrement de la démocratie à Madagascar, pour enfoncer le pays encore un peu plus dans la misère.

Que les militaires n’oublient pas ce que Hitler a fait de la Wermacht, politiquement instrumentalisée, une armée sans âme, des soldats battus.

Nous avons un destin commun dans ce pays.

Agissez individuellement, à votre niveau. Il faut oser, faire des sacrifices.

La résignation est une trahison de soi-même, de sa famille, de sa nation.

Agissez en groupe.

Manifestez ! Mobilisez l’opinion. La communication est l’une des clefs.

Ne contribuez pas à la destruction de l’avenir de nos enfants.

Cécilien Ratiarison
Expert en gouvernance

5 commentaires

Vos commentaires

  • 18 février 2010 à 10:20 | Mandimbisoa (#2104)

    Miarahaba ny rehetra,

    Misaotra anao tompoko nanoratra ity,mbola misimisia ny olona mihevitra izany,kivy ny Malagasy,olom-bitsy no migeja antsika ka raha tsy ny FIRAISAN-KINAn’ny maro an’isa hiara-hidina eny andalambe tsy hamaky sy handoro (araky ny filazany izireo)fa ampiseho an’izao tontolo izao fa LIANA ny ZO sy ny TENA atao hoe DEMOKRASIA NY MALAGASY...TSY MISY MANAIKY IO FITONDRANA IO.

    OLOM-BITSY NO manaiky io ;fa raha izao no asaina misafidy ny olona ;haneo ny hevitra hoe:MAPUTO sa HAT dia maputo no ho lany eo...

  • 18 février 2010 à 14:00 | Rabila (#1379)

    Un intellectuel devient corrompu quand il a faim.

    On n’échappe pas facilement au pyramide de Maslow.

    • 18 février 2010 à 15:49 | ASSISE (#1505) répond à Rabila

      Un ou tous ?

      Le pyramide de Maslow est-il un régle ou une exception ?

      Heureusement, je ne suis pas un intellectuel, que même si on me tente au jeu de la corruption je n’ai rien à craindre.

  • 18 février 2010 à 17:34 | Rakotoasitera Fidy (#2760)

    Monsieur Cecilien Ratiarison

    Ne mettez pas tous les intellectuels dans un mème panier (nous sommes tous responsables)

    Les acteurs responsables : ils sont là

    Si le comité juridique souhaité par radomelina voit le jour je vous invite en tant qu’intellectuel à en faire parti

    • 18 février 2010 à 18:50 | rabbitkiller (#2796) répond à Rakotoasitera Fidy

      il veut dire par là que nous sommes tous responsables quand nous nous résignons et laissons faire cette bande d’écrevisses marbrées.... Cette fameuse majorité silencieuse m’a tjrs fait enrager avec ses « ça ne me concerne pas, c’est pas ma guerre... » ; hélas, j’en fait aussi partie...faute de courage, d’argent, de temps, de point de ralliement...

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