Giovanna est passée, et l’on peut malgré tout dire : « le pire a été évité ». Il y a à peine 36 heures, il n’y avait en effet guère de quoi être rassuré : qu’allait être l’impact de ce cyclone de catégorie 4 sur les zones les plus peuplées d’un pays exsangue après plus de trois ans de crise politique ? Le bilan est loin d’être définitif, mais un premier « ouf » de soulagement peut quand même être poussé.
La chance a évidemment joué un rôle, et c’est un paramètre incontournable avec un cyclone tropical. Quelques kilomètres d’écart, et les dégâts peuvent s’avérer complètement différents. De même, si le cyclone prend quelques heures d’avance, les avertissements arrivent trop tard. Mais si ces mêmes avertissements sont lancés trop tôt, ils ne sont plus pris au sérieux lorsque le danger devient effectif.
Certains faits auraient pu avoir des conséquences terribles. Ainsi, l’oeil du cyclone est passé sur Antananarivo entre 6 et 8 heures du matin, à l’heure de pointe des déplacements vers les lieux de travail. « Oeil du cyclone », l’expression constitue le plus inadéquat des clichés journalistiques. Car il s’agit dans la réalité d’une zone de calme relatif ; un calme qui ne fait que précéder la tempête. Parce qu’il faut bien vivre, un grand nombre de Tananariviens auraient pu penser que le danger était définitivement écarté et avoir été tentés de braver les éléments pour aller travailler. Ce ne fut heureusement pas le cas.
C’est la preuve que le système a fonctionné malgré tout. Bien que la plupart des Tananariviens ne soient pas vraiment accoutumés avec les cyclones, ils ont tenu compte des alertes. Pour une fois, ils ont lâché chaînes satellitaires et stations purement musicales et se sont ralliés à la bonne vieille RNM, malgré les exaspérantes coupures de transmission provoquées par les dysfonctionnements de l’électricité. La décision d’annoncer la veille à 19 h une fermeture totale de l’activité économique était la bonne. Et il n’y eut pas vraiment d’alertes intempestives, même si Toamasina, avertie la première puisque placée sous état d’avis de danger imminent dès 9 heures le Lundi, a finalement été relativement épargnée. Rappelons le, quelques kilomètres peuvent tout changer, et en de telles circonstances, on comprend toutes les vertus des prises de décision décentralisées...
Nous ne sommes pas sortis du gué (et plus particulièrement les habitants de Sabotsy Namehana travaillant dans la capitale). Les secours ont encore fort à faire, mais ils ne sont pas complètement cahotiques. Rien à voir avec Géralda en 1994. Si les moyens sont limités, des priorités sont au moins clairement définies : les vies humaines d’abord. Difficile de ne pas être d’accord.
Parce que pour les malgaches, le sourire est le meilleur moyen de faire face à l’adversité, il est normal que l’on soit aujourd’hui tenté d’ironiser sur le fait que depuis que la devise de la République contient le mot « amour », les fêtes de la Saint Valentin n’ont jamais été aussi dangereuses. Car Géralda est passée un an jour pour jour après Bingiza. Et parce que nous sommes malgaches, l’on sera sans doute amenés demain à s’interroger à nouveau sur les tentatives de récupération politique, ou à se poser des questions sur le bien fondé des accusations portées contre Tojo ou Marc Ravalomanana.
Mais ne confondons pas l’Administration et les dirigeants. En ces circonstances, évitons de mêler la politique à tout et permettez moi d’encourager l’Administration à persister dans ses efforts.
Vos commentaires
C’est sans nul doute le moindre mal qui puisse nous arriver si l’on se réfère à ce qui se dit et s’écrit quotidiennement. Le Bon Dieu nous rappelle à l’ordre par DAME NATURE.
A nous d’y méditer sérieusement.
Merci MT et Patrick A. de nous faire part de ce reportage le lendemain même de l’après-Giovanna. Les roles et responsabilités sont plus claires aujourd’hui qu’ils ne l’étaient hier même, ce qui est d’autant plus rassurant.
En effet, l’Administration est tenace et sait faire valoir son expérience en cas de besoin ou d’urgence. Il nous paraît tout de même assez difficile de séparer les rôles des dirigeants et ceux de l’Administration en général car après tout, ils sont supposés travailler ensemble au service de la population. Dans le lot, il y a ceux qui sont dédiés à servir le peuple, mais il y a aussi ceux qui sont enclins à se servir du peuple uniquement pour parvenir à des fins louches et personnelles. C’est bien là où règne la confusion, et à chacun de nous d’en faire l’honnête distinction.
Après une 1° édition, voici la 2° et le record de vitesse de publication d’ouvrage a été battu suite au passage de Giovanna :
Ouvrage : « Des intellectuels malgaches (*) sortent du silence et dénoncent le complot de Rajoelina avec la France dans la fabrication de dépression cyclonique pour détruire Madagascar »
Editeur : KATALA
Sortie : le jeudi 30 Février
IL n’y a qu’à Madagascar où certains intellectuels sont formés intensivement à la DEPRESSION :-)
OUF !
Enfin un post
digne d’un vrai intellectuel...
foza :
et nous sommes sûrs
qu’il a sué pour le pondre...
Admirer la créativité foza...
en actes !
« Editeur : KATALA »
Ça fait longtemps que rabri ne nous a pas sorti ses posts qui sentent la kekette. Ça montre aussi le niveau et la capacité de débat du camp pro-HAT.
Sa mba hoe humour hono ... lol
le jeudi 30 Février ??????,
Bonjour.
Ce Ravalomanana, et oui encore lui, a réussi à téléguider depuis la Sud Af le cyclone sur Mada, pénétrer l ’espace aérien , mieux le violer , ni vu ni connu et Adieu le notam...contre Giovana Air link.
Avouez qu ’il est fort ce Ravalomanana,
On ne parlera pas des stations Meteo locales , particulièrement celle d ’Ivato , qui a du subir les délestages de la zirama ce qui explique sa redoutable inefficacité .
Vivement les cyclones « Mora » , + en accord avec les coutumes de la hat .
Tadidinareo ve ny kabarin’Atoa Filohan’ny Tetezamita tamin’ny namaliany ireo kabary nifandimby, indrindra ny an’Atoa Mamy Rakotoarivelo Filohan’ny Kongresin’ny Tetezamita, tamin’ny niarahabana an’io Filohan’ny tetezamita io tratry ny taona 2012 ? Hoy izy, raha fintinina : « Hosakanantsika izay rivotra ratsy sy manimba mihaodihaody manodidina an’i Madagasikara » ! Asa na tsy hainy ny nisakana an’i Giovanna ?
Fa ankoatra izany dia izao : tsy mahay mitantana (gérer) ny manodidina ny rivodoza ny fanjakana ! Ny tompon’andraikitry ny BNGC dia lasa BUREAUCRATE fotsiny, miandry ny fiavian’ny loza dia miandry fanampiam-bazaha ar mizata izay tonga eo aminy !
1° Andeha ambara fa “tsy nisy mihitsy fiomanana” hiatrika ny rivodoza, eny ny fahavaratra akory aza, izay fantatra efa hatramin’ny ela fa vanim-potoan’ny rivodoza ! Ary ny fanjakana, na ireo mtaingin-tseza mihazona ny familiana ny firenena, dia mahafantatra tsara fa mihamafy sy mihamandravarava ny rivodoza vokatry ny “fihafanan’ny paleta” ! Raha izany, any amin’ny “maintany” mialoha ny fahavaratra ia efa tokony ho raisina ireto fepetra ireto :
Arenina sy amboarina ireo fotodrafitrasam-panjakana any amin’ny isan’ ambaratongandrafitra hita izao fa tsy hahazaka n rivodoza n any tundra-drano ka hampidi-doza ! Toy ny tetezana mangozohozo, tohodrano efa reradreraka, lakandrano tsentsina, tafon-tranom-panjakana efa mempaempa ka mora batain’ny rivotra, sns.
Omena toromarika ny isan’anmbaratonga, indrindra fa ny eny ifotony (fokonolna) mba hamantatra ireo fonenan’ny fianakaviana hita izao fa efa drodroka ka anaovana lisitra mazava izy ireny sy ireo mbola monina amin’ireny trano efa mangozohozo ireny. Mialoha ny hidirana amin’n fahavaratra izany dia efa ampahafantarina an’ireo monina amin’ireny trano ireny ny tokony hanamboarana n any tokony hialana amin’ny trano efa drodroka.
Fantarina mialoha ireo toerana na fotodrafitrasam-bahoaka na fampiasam-bahoaka mbola mafy sy afaka misedra rivodoza, horohoron-tany, tundra-drano mba hahamora ny famonjena ireo traboina tsy manan-kialofana ary mialoha ny hamelezan’ny rivodoza dia efa raisin’ny tompon’andraiktra ireo feetra hahamoza ny hampiasana ireny toerana ireny.
Tsy tokony hianona amin’ny petadrindrina sy ny fanazavana amin’ny radio sy ny TV toa izao fanao izao, ny momba ny fiatrehana ny loza voajanahary. Ny Biraom-Pirenena momba ny Fiarovana amin’ny Loza, BNGRC, dia tsy tokony hianona amin’ny asam-birao sy ny fiandrasana fanampiana avy amin’ny Vazaha fotsiny fa tokony hanana sampana hatrany amin’ny fokontany, na ny Kaomina mba tena hanentana sy hampianatra ny olona any ifotony ! Zary lasa sehatra na sampandraharaha mpandray fanomezam-bazaha fotsiny ny BNGRC
2° Tsy ampy koa ny fanomanana ny olona hiatrika ny rivodoza : nianona tamin’ny filazana ny momba io rivodoza io toy ny filazana vaovao fotsiny ny fanjakana ! Taty amin’ny fokontany nisy anay dia tsy nisy mihitsy Sefom-pokontany namory vahoaka dia nanazava ny miandry ny olona sy mba manentana ny fokonolona hiray hina sy hifanome tànana !
3° Nandritra ny fisehon’ny loza moa dia samy tany an-dava-tranony ny fokonolona. Izay rava trano na rava tafo no nandao ny fonenany dia nitampify tamin-kavana na olom-pantatra ! …
Taorian’ny fandalovan’ny loza dia NANGINA ny tompon’andraikitra ! Tsy nisy toromarika mazava fa dia teo ka teo… Asa aloha ny tanyamin’ny fokontany hafa ? … Nolazaina fa efa mihetsika ny Tafika, efa aiza akory ? Tokony ho be lavitra noho ny amin’ny fotoam-pamoretana ny fihetsehan’ny mpanohitra ka amoahana miaramila (EMMO REG tarihin’ny Jly malaza Richard Ravalomanana), ny fotoana aorian’ny fandalovan’ny rivodoza ! Nilaza ny radio sy ny TV an’ny fanjakana fa mihetsika ny mpamonjy hain-trano ary efa mandray andraikitra ny foloalindahy, nefa tsy hita akory !
Lava ny resaka fa dia nlahelo ny maro : lasa fitaovana politika ny tafika fa tsytandroka aron’ny vozona loatra !