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Tribune libre

Lettre ouverte à M. le « Pazenkor-Président »

lundi 18 janvier 2010

Le 15 septembre dernier, je recevais des lettres de Madagascar. A leur lecture, plagiant Boris Vian, je vous écrivais ces mots : « Monsieur le Pazenkor-Président, je vous fais une lettre que vous lirez peut-être si vous avez le temps... avant de poursuivre par »je viens de recevoir des images de votre pays, des photos d’amis et des emails, des témoignages de crise qui m’ont brisé le coeur...". Deux de mes amis malgaches m’avaient en effet envoyé des photos récentes de leur famille. Elles étaient accablantes ! Par email, l’un m’avait expédié l’image du nouveau-né dont la maman était bien maigre, le second m’avait proposé des photos d’un famadihana que la famille avait malgré tout pu organiser. Combien la fête avait l’air triste ! Sur ces images, tous avaient le visage creusé, des rides nouvelles et le sourire en berne. Oui, sur ces photos, après 10 mois de crise, mes amis malgaches n’étaient plus les mêmes ! Ceux que j’avais quittés bien portants et confiants un an plus tôt étaient bien amaigris et tristes. Résignés, sans espoir... Combien avaient-ils perdu ? 5, 10, 15 kg ? Chaque jour, il y avait, à l’évidence, un peu moins de riz dans leurs assiettes.

Andry, je me permettais ainsi de vous interpeller car nous nous étions déjà rencontrés. C’était en décembre 2007 peu avant votre élection à la mairie de Tana. Vous étiez un jeune et brillant candidat en campagne. J’étais venu vous interviewer et vous filmer pour une émission d’Arte, la chaîne de télé franco-allemande. Cette fois-là, je vous avais appelé « Andry » tout simplement mais aujourd’hui, le prénom seul, sans doute, ne convient pas. Je suis désolé, je ne sais donc comment vous nommer : « Président » ? Certains vont crier si fort que je les entendrai de France mais vos partisans pensent à l’inverse que ce titre vous revient. Je ne suis pas juriste mais seulement journaliste et je me dis, moi, que le titre importe peu, que seul l’homme compte ! Je me permets donc de vous affubler de ce « Pazenkor-Président », ironique mais pas irrévérencieux, soyez en sûr.

Président de la République, vous ne l’êtes pas encore tout à fait. Peut-être le serez-vous un jour mais quel président serez-vous ? Un démocrate visionnaire, un autocrate mégalo, un républicain convaincu, un dictateur galonné ? Il y a tant de modèles en rayon qu’il est important de ne pas se tromper.

Vous voulez rester dans l’histoire, oeuvrer réellement pour votre pays et seulement pour votre pays ? Ce devrait être la seule ambition de ceux qui nous gouvernent ! Alors, n’écoutez plus autour de vous ceux qui ne désirent le pouvoir que pour ce qu’il leur apporte, n’écoutez pas les « faucons » partisans de l’affrontement mais prêtez l’oreille aux vieux sages de votre village qui vous enseigneront la sagesse.

Début octobre, c’est une amie vazaha qui m’appelait de Roissy, à son retour de Mada. Ruinée et démoralisée, elle sanglotait au téléphone... l’heure est grave pour tous les habitants de la Grande Ile ! Andry, en êtes-vous réellement conscient ?

Lors de notre rencontre, il y a bientôt deux ans, vous m’aviez dit être très préoccupé par la situation quotidienne des malgaches. Votre inquiétude a donc dû grandir au rythme des évènements dont vous êtes le principal acteur.

Je vous avais trouvé ambitieux et déterminé. À distance, à la lecture des journaux, avouons-le, je vous retrouve mégalomane et entêté... Vous nous aviez alors dit que vous vous mettiez au service du pays, de vos concitoyens, en lutte contre la pauvreté, la corruption et tous les maux qui minent le pays. Vous m’avez l’air aujourd’hui surtout préoccupé par vos seuls intérêts...

Or cette crise, j’en ai peur, pourrait être la crise de trop ! En 1991-92, en 2001-2002, lors de conflits longs mais nécessaires, le pays a pris un retard considérable. En cette année 2009, l’écart se creuse et la crise se prolonge. Elle se paiera plus cher encore. Madagascar souffre. Les photos de mes amis en étaient la preuve et j’ai constaté en sillonnant l’île que le mal était plus profond que ça ! Alors, oui, osons ce mot : ne serait-ce pas la crise de trop, celle dont le pays ne se relèvera pas ? Les économistes vous le diront, il est un point de non-retour dont nul pays ne revient. La Somalie, le Congo, Haïti se sont enfonçés sous ce cap. Le désordre politique et le niveau de sous-développement qui y règnent enlève tout espoir de renouveau. Que Madagascar ne connaisse pas cette irréversible échéance !!!

Le 24 septembre dernier, vous avez été invité à New York pour l’Assemblée Générale des Nations Unies. Sous la pression des États membres de la Communauté de Développement d’Afrique Australe, on ne vous a pas laissé vous exprimer. Sans doute voulait-on vous rappeler que l’ONU est, au moins officiellement, le symbole et le garant de la démocratie. Pensez vous pouvoir diriger la Grande Ile sans l’appui de la communauté internationale ? Êtes-vous naïf ? Pour défier durablement le G8, le G20 ou les « Grandes puissances » qui dirigent les institutions internationales, il faut avoir du pétrole, des alliés puissants ou être un authentique dictateur ! Saddam Hussein, Hugo Chavez, les généraux birmans, Kim Il-Sung et Kim Jong-il, Omar el-Béchir, Kadhafi ont pu ou peuvent se permettre de telles bravades. Je suis désolé mais vous ne disposez pas des mêmes moyens de pression !

Voudriez-vous en outre leur ressembler ? La Corée du Nord, le Soudan, le Myanmar sont des dénis de justice et vous avez, je l’espère, d’autres ambitions pour Madagascar !

Quel intérêt aurait en outre le pays de se couper un peu plus du reste du monde ? L’isolement conduit à la solitude, Madagascar en a fait l’expérience sous la deuxième République. Si les diktats de la mondialisation doivent être compris, modérés, adaptés au pays, il ne faudrait pas rejeter en bloc l’apport de marchés lointains. À vous de vous assurer que le pays y gagnera plus qu’il n’y perdra !

Qu’en était-il par exemple du contrat liant Daewoo et l’Etat malgache ? Etait-il aussi préjudiciable pour le pays que vous l’avez dit il y a un an ? Moyennant des contreparties très strictes, n’était-il pas acceptable ? Nul doute que les terres convoitées serviraient mieux la « souveraineté alimentaire » des malgaches mais qu’avez-vous fait pour l’instant dans ce domaine ? N’y avait-il rien de bon dans la réforme foncière mise en place par votre prédécesseur en 2005 ? Et qu’en est-il de l’installation du groupe indien Varun dans le nord ouest ? Pourquoi un débat calme et objectif n’est-il pas proposé sur ces sujets ? Vous ne pouvez gérer ce problème seulement en diabolisant les investisseurs étrangers qui ne seraient là que pour « voler » la « terre des ancêtres ». Cette terre, ne faut-il pas la valoriser tout en préservant les intérêt de la paysannerie malgache ? M. Olivier de Shutter, rapporteur spécial des Nations Unies pour le Droit à l’alimentation, incitait encore récemment les dirigeants africains à imposer des conditions draconiennes aux investisseurs étrangers. Ce pourrait être l’obligation de développer des infrastructures ou celle de réserver la moitié des récoltes aux marchés locaux. Moyennant contreparties, ces contrats sont peut-être bien acceptables, non ?

Il faut en finir avec l’angélisme patriotique qui pousse certains à penser et à dire que le pays est très riche, que son sous-sol regorge de pétrole ou de diamants et que ses terres arables sont exceptionnelles. Faux ! Cette terre des ancêtres, « ny tanin’ny razana » ne peut suffire à nourrir tous les malgaches. Vous le savez ! Autant donc le dire à vos concitoyens !

Je parcours ce pays chaque année depuis 20 ans, notamment pour les émissions « Faut Pas Rêver » et Thalassa. J’y ai réalisé plus de quarante films, plus ou moins bons, plus ou moins justes. Je l’ai fait car j’aime cette terre et ses habitants mais je sais qu’aucun miracle ne s’y produira. Ni vous ni aucun autre ne résoudrez les problèmes de la Grande Ile en quelques mois ou même en quelques années. Cela aussi, vous le savez. N’ayez pas peur de le dire aux malgaches. Vous leur devez la vérité et ils sauront accepter votre franchise. Laissez la démagogie aux politiciens et faites de la politique autrement. Ou plutôt, ne faites même pas de politique, agissez seulement !

Non, le pays n’est pas riche et ses ressources s’amenuisent ! Travaillant pour Thalassa, j’ai vu par exemple s’épuiser les réserves halieutiques du pays. En 1995, l’ouest de l’Océan Indien constituait une des plus grandes réserves de poissons et de crevettes de la planète. Ce n’est plus le cas.

Certains ont si mal géré la pêche à Madagascar qu’il est aujourd’hui difficile de trouver poissons ou crevettes jusque dans des baies isolées de la côte-Ouest. En favorisant exagérément la pêche traditionnelle, en fermant les yeux sur différents trafics, en pénalisant la pêche professionnelle, les divers gouvernements malgaches et des opérateurs peu scrupuleux ont mis en danger cette réserve qui était l’une des véritables richesses de l’île. La pêche industrielle, elle, avait pourtant pris conscience de l’épuisement des ressources et créé en 15 ans de très belles fermes d’acquaculture. On y produit la meilleure crevette du monde.

Hélas, la concurrence inégale des fermes d’élevage asiatiques ou sud-américaines lui font aujourd’hui des misères. Les trafics d’ailerons de requins et de « dinga-dinga », au bénéfice des chinois, souffrent de la même ineptie.

Aujourd’hui, certains trafiquent le bois de rose, les pierres ou la vanille. Ils le font pour leur seul profit et non pour le bien du pays. Que cessent ces trafics !

Peu avant les fêtes de fin d’année, je suis rentré d’un séjour d’un mois à Madagascar. J’y ai vu mes amis. Les photos ne mentaient pas, ils sont bien plus maigres encore, ils sont bien plus tristes que je ne le voudrais. Leur tristesse est la mienne. A Tana, en province, tous m’ont dit en substance : « c’est foutu ! Cette crise là est trop dure, le pays ne s’en sortira pas ! ». Ils ont souvent ajouté : « les politiciens se moquent de nous, ils ne pensent qu’à eux et se disputent seulement pour se partager le gateau ! ».

Oui, Andry, sachez-le, la plupart de ceux que j’ai rencontrés ne vous soutiennent pas, pas plus qu’ils ne soutiennent vos adversaires. Ils sont d’origine sakalava, merna, betsimsaraka, betsileo, antankarana ou antandroy mais ils sont solidaires dans leur misère et ils ne vous font plus confiance ! Ils ne croient plus aucun d’entre vous. Simples commerçants, pêcheurs ou paysans, ils semblent bien avoir compris que cette crise est la plus grave que le pays ait connu.

Oui, ils n’entendent rien à l’économie mais ils savent, eux, que le temps joue contre Madagascar, que chaque journée supplémentaire de cette épreuve se paiera au centuple ! Andry, tâchez donc d’y mettre fin !

Le pays est déjà dans une situation économique très difficile, peut-être, disent les plus pessimistes, n’a-t-il même aucun avenir... il n’a en tout cas nul besoin de connaître à nouveau les heures sombres de l’affrontement et de la division.

L’accord signé le 09 août à Maputo avait bel et bien fait naître un fol espoir. Pensez-donc, après des mois de crise, les 3 anciens présidents et vous même étiez réunis pour discuter les conditions d’un gouvernement de transition ! Quelle chance pour le pays, quelle tour de force. C’eût été une leçon pour le monde entier et les garanties d’un avenir apaisé.

Cette réunion, vous ne l’aviez pas voulue mais vous en acceptiez le principe et les trois ténors avaient fait de même. Quelle heureuse nouvelle : MM. Ratsiraka, Zafy, Ravalomanana et Rajoelina réunis pour réfléchir et oeuvrer ensemble à l’avenir de Madagascar. Le « fihavanana » l’emportait sur la discorde et les intérêts personnels. Une page était tournée. Et le 8 novembre, un accord avait bien été conclu sur la constitution d’un gouvernement d’union nationale après dix mois de tensions politiques. C’en était fini de cette crise ! Bravo à tous les participants !

Hélas, ces accord ont fait long feu et c’est vous notamment, Andry, qui ne les avez pas respectés. Maîtres politiciens, vos adversaires vous ont sans doute poussé à bout mais à plusieurs reprises, vous avez montré que vous ne vouliez pas partager le pouvoir.

Il y a tout juste un an, vous étiez entré dans la partie de poker qu’est la politique malgache. Vous vous êtes glissé à la table de jeu, un peu brutalement et aujourd’hui vous tentez d’en modifier les règles. Vos partenaires ne sont pas des enfants de choeur, je vous le concède. Chacun d’eux est même certainement responsable de la dérive qui touche ce pays depuis plus de trente ans.

Le premier d’entre eux, l’amiral Didier RATSIRAKA, est même, tout le monde le pense, le principal fautif. C’est bien sous son règne que le pays s’est enfoncé, que l’île s’est isolée un peu plus du reste du monde et que les rêves de chacun se sont brisés. Il est donc assez surprenant de le voir aujourd’hui à la table des négociations. On se dit que l’Histoire l’a déjà jugé et qu’à deux reprises au moins, le peuple malgache l’a désavoué. Que fait-il donc là ? Comment Madagascar pourrait s’en sortir en convoquant à son chevet celui qui est responsable d’une grande partie de ses maux ?
L’homme a peut-être changé ? Passée la folie du mégalomane, peut-être a-t-il atteint l’âge de raison ? Si c’est le cas, oui, l’amiral est alors à sa place et son expertise peut être salutaire. Peut-être connaît-il l’antidote de son propre poison ? Si c’est le cas... qu’il en fasse usage ! Qu’il oeuvre pour l’unité, contre la corruption et mette son intelligence et ses contacts internationaux au service du pays. Si telle n’est pas sa motivation, qu’il se retire du jeu !

Quel peut être l’apport d’Albert ZAFY dans cette histoire ? Le médecin qui s’était égaré en politique fait aujourd’hui figure de vieux sage, à la tête de son Comité de Réconciliation Nationale. Lui, du moins, n’est pas un autocrate. De cette « bande des quatre » qui, de Diego à Faux-Cap, est aujourd’hui vilipendée par la majorité des malgaches, il est en effet le seul qui a toujours accepté les règles de la démocratie. Elles l’ont conduit au pouvoir avant de l’en chasser mais il les a toujours respectées. (Lorsqu’en juin 1996, il nomma lui-même le premier ministre, il ne faisait que plaider pour un régime présidentiel au détriment du régime parlementaire, très préjudiciable pour le pays).

Qu’en est-il de Marc Ravalomanana, votre « ennemi juré » ? Est-il si différent de vous ? Vos parcours en politique sont si proches que l’on peut en douter. Business, mairie de Tana, opposition directe au Président en exercice avant une arrivée au pouvoir fracassante… vous possédez en apparence la même énergie, vous faites preuve de la même impatience, et, je l’espère, du même engagement sincère pour le bien du pays.
C’est d’ailleurs troublant de constater qu’à à 8 ans d’intervalle, vous avez utilisé presque les mêmes méthodes et avez eu quasiment les mêmes mots pour justifier votre ascension. Ni l’un ni l’autre n’avez été élus dans les règles en 2001 et en 2009. Tous les deux, vous vous êtes affranchis des préceptes de la République pour déclarer avec force que le peuple malgache était derrière vous. Entendons-nous bien, je ne dis pas que vous avez commis un coup d’état, je ne vous juge même pas en écrivant cela. Je constate seulement que l’un et l’autre n’avez pas attendu le déroulement normal des échéances électorales pour prendre le pouvoir en 2001 puis en 2009. Si vos méthodes et vos conceptions respectives de la politique sont bien les mêmes, je gage que vous parviendrez à vous entendre !

Sur « Marc », depuis 2001, j’ai tout lu et tout entendu, le pire comme le meilleur. « Il a fait tant de choses » disent les uns… mais « il a tant magouillé », répondent les autres. La vérité est certainement entre ces deux appréciations. Il est si difficile, dans ce pays, de faire la part des choses, de démêler le vrai du faux, de distinguer l’information juste de la rumeur...

Dans l’île, on dit tout et son contraire sur tous les camps en présence. On dit que vous rouliez pour l’amiral au début de la crise, que la France vous soutient ou vous tolère car elle ne pourrait supporter le retour de « Marc » au pouvoir. On dit tant de choses idiotes et inutiles qui nous éloignent de l’objectif : améliorer la situation des malgaches.

Peu avant les fêtes de fin d’année, vous avez choisi un ex-militaire comme premier ministre. Il y a quelques années, j’ai croisé cet homme lors d’une soirée à Tuléar. Le colonel Camille Vital ne m’était pas seulement apparu sympathique, il semblait être très rigoureux et sincèrement préoccupé par le développement de son pays (il semble l’avoir montré dans un très récent discours). Un militaire de cette trempe, un homme de devoir peut rendre de sacrés services au pays, c’est incontestable. Des officiers peuvent d’ailleurs participer au gouvernement mais Madagascar ne doit pas être soumis à un régime militaire.

Les images vous montrant entouré de soldats à l’arrière d’un pick-up ont pu laisser croire que vous prendriez cette option. J’espère qu’il n’en est rien.

Il y a quelques jours, votre gouvernement a ordonné l’arrestation d’un journaliste et du directeur d’une radio. Il y a tout juste un an, je vous le rappelle, vous appeliez les malgaches à manifester pour que votre propre chaîne de télé puisse continuer à émettre.

Vous étiez alors dans votre droit et votre appel à la liberté de la presse était légitime. Aujourd’hui, vous mettez des journalistes en prison ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Votre conception de la démocratie est à géométrie variable ? Et moi qui vous écris ces lignes, me ferez-vous arrêter lorsque je débarquerai bientôt à Ivato ? Andry, quels sont vos projets pour Madagascar ? Comptez-vous donner à manger à tous les malgaches ou bien pensez-vous instaurer un parti unique, mettre les opposants en prison et faire ériger votre statue sur Analakely ? Vous serez peut-être Président bientôt mais est-ce que Madagascar sera encore une République ?

Vous semblez ne jamais faire marche arrière. Est-ce une qualité ? Ne serait-ce pas plutôt un péché de jeunesse et d’orgueil qui vous a conduit à une surenchère démente.

Vous êtes tous allés trop loin mais aucun d’entre vous, j’en suis certain, n’aurait voulu en arriver là. Que cette nouvelle année vous apporte donc les enseignements de la précédente ! Qu’elle soit celle de l’apaisement ! Tirez les leçons de vos erreurs et, encore une fois, ne pensez qu’à l’intérêt du pays !

Peut-être suis-je naïf car je pense, en effet, qu’une solution est possible, qu’il y a moyen de vous entendre, de mettre de côté les intérêts particuliers et d’œuvrer seulement pour le bien commun. Vous le pouvez en retournant à la table des négociations, en vous plaçant sous l’égide des instances internationales, en exigeant de chacun des autres la même intégrité. Et, Andry, si vous n’êtes pas le seul maître du jeu, en respectant ses règles, vous pourrez néanmoins obtenir la victoire ! Non pas la votre qui importe peu mais celle de tous les malgaches !

Une dernière chose… je suis français et je vis en France. Certains, ici ou dans l’île, diront qu’un vazaha de la Sarkozie n’a pas à se mêler de la crise malgache. Ils diront que je m’occupe de ce qui ne me regarde pas. Trop facile ! Tous les avis comptent ! Je ne parle qu’en mon nom, je n’ai pas d’intérêt dans le pays, je n’y ai que des amis et je crois, moi, que tout ceux qui aiment et connaissent assez Madagascar ont le droit d’avoir une opinion sur la question. Si nous pouvons aider au règlement de cette crise en conseillant ou critiquant ceux qui en ont la charge, qui pourrait nous le reprocher ?

Très respectueusement

Régis MICHEL
Journaliste - Réalisateur TV

regis@pacificoprod.com
(www.pacificoprod.com)

26 commentaires

Vos commentaires

  • 18 janvier 2010 à 07:15 | râleur (#3702)

    Cher Michel

    Merci de votre participation aux débats et aux appels à la raison.

    Je ne partage pas l’idée de la nomination d’un militaire (ancien ou pas) comme 1er Ministre et pas plus de la participation de l’armée au Gouvernement. La place de l’Armée c’est la caserne. Les militaires en Afrique et ailleurs n’ont amené que dictature et misère. Regardez l’histoire du monde. Leur formation ne les adapte pas à la vie politique qui est faite , et doit être faite, de compromis et de concession.

    Idem pour les affaires de cession de terrains arables. L’inde est un pays vaste et pourquoi une société indienne aurait besoin de terrains ailleurs ? Allez en Asie (Laos, Cambodge, Indonésie, Birmanie,..) et vous verrez les malheurs des gens expropriés de force pour que des plantations industrielles puissent s’implanter. Il est plus facile d’exproprier dans ces pays et à Madagascar (il suffit de corrompre le pouvoir local) qu’en Inde ou en Corée. C’est un modèle économique qui ne voit que le big is beautiful.

    Sur ce sujet, vous avez dit vous-même, il faut une vraie réforme foncière qui permettrait aux malgaches eux-même de cultiver et de produire. Ils en ont les compétences et la capacité. Dans les années 60, Madagascar était autosuffisant en matières alimentaires de base. C’est la période Ratsiraka (socialiste) qui a tout mis par terre, et vous le soulignez.

    Pour le reste, je suis d’accord avec vous. Vous savez, le fait de ne pas faire des études et n’avoir aucune expérience peuvent vous permettre d’aller haut, mais avoir fait des études et avoir des expériences permettent de mieux appréhender un monde qui change à la vitesse d’un TGV (le vrai)

    Encore merci d’avoir pris un peu de vôtre temps pour nous faire partager votre opinion, en tant qu’étranger à ce pays

    Sincèrement

    Le râleur

    • 18 janvier 2010 à 14:20 | rabri (#2507) répond à râleur

      Régis Michel ???

      Mais le récidiviste est de retour !!! ENCORE !!!

      Il n’y a pas quelqu’un qui peut L’INTERNER à l’Hôpital au service MISEROLOGIE !!!

      1) C’était l’auteur du reportage TRES NEGATIF sur Mada paru sur l’émission « Faut pas rêver » du 06 Mars 2006. Il a une REPUTATION d’être un « Reporter sans âme et chanteur du refrain « la misère » et un « spécialiste dans « l’art » de profiter de la misère humaine au bénéfice de la télévision voyeuriste."

      2) En plus, vous êtes en plus UN MENTEUR car contrairement à ce que vous avancez, vous ne connaissez pas notre pays mais apparemment à chacun de vos reportages, vous vous appuyez toujours des ragots des autochtones qui trouvent des intérêts à NOIRCIR LE TABLEAU DE LEUR PROPRE PAYS

      Conclusion : Gagner sa croûte en vendant au monde entier le spectacle de la misère des autres, VOUS ETES MINABLE ET A PLAINDRE. !!!!

      Un forumiste français vous disait : « Et quant oserez-vous montrer ces sans-abris de France traînant leurs chariots nauséabondes, fouillant les poubelles, dormant sous les ponts dans un reportage « les mystères de la France » ?? JAMAIS, car cela risquerait de choquer et de blesser la France profonde, n’est-ce pas ?!

    • 20 janvier 2010 à 06:05 | 4AMI (#3727) répond à rabri

      Rabri,
      Il me semble que vous n’avez rien compris, ou ne voulez rien comprendre.

  • 18 janvier 2010 à 09:06 | rakoto09 (#1735)

    Monsieur Michel... Vous êtes parmi les journalistes qui ne recherchent que le sensationel pour frimer. Pensez vous que des malgaches ignorent vos cancans. Pour moi, accepter de tel article par Madagascar Tribune est un exemple de soumission et souligne un complexe d’infériorité devant un petit blanc, je le redis, en manque de sensationnel.

    • 18 janvier 2010 à 10:55 | Zama (#3497) répond à rakoto09

      Bravo Michel ! Rakoto et Basile sont des merd..........

    • 18 janvier 2010 à 11:04 | râleur (#3702) répond à rakoto09

      alors Rakoto, on a des complexes devant le petit blanc ? êtes -vous sûr que ce n’est pas vous qui avez ce complexe de supériorité en refusant toute analyse diiférente de la vôtre. Il y des gens qui ont l’avantage de ne pas être en adoration devant n’ímporte quel dirigeant quel qu’il soit, et j’en fais partie.

      Allez, un petit effort et je suis sûr vous pourrez débattre sereinement de la situation, sans parti pris

      bon courage.

    • 18 janvier 2010 à 11:46 | réveille-toi jeunes Malagasy (#2446) répond à râleur

      à râleur

      - Sauf que vous n’avez pas vu que ce journaliste occulte le rôle de la françafrique dans cette crise ! Qu’il essaie de nous dire qu’on se fait des illusions quant à notre potentiel pour sortir du rang des pays pauvres !

    • 18 janvier 2010 à 12:07 | rakoto09 (#1735) répond à râleur

      Monsieur râleur...Je ne suis en adoration devant qui que ce soit même si je défend le pouvoir actuel et Andry Rajoelina. Il est quand même l’expression d’une gestion basée sur la souveraineté nationale et la rupture d’avec Ra8. Je vous le répète que Madagascar est souverain et n’a rien à faire avec les petits blancs, en mal de sensationnel et condescendants, ce qu’il a dit dans son torchon, je l’ai déjà entendu dans les propos de mes compatriotes même s’ils ne sont pas du même avis que moi, comme vous avec lequel je peux débattre. Je n’ai pas besoin de lui. Je ne discute pas avec ce pédant prétentieux pour les affaires de mon pays. Basile dira POINT BARRE.

    • 18 janvier 2010 à 14:42 | râleur (#3702) répond à rakoto09

      ok Rakoto.

      Si vous parlez comme Basile, on n’est pas sorti de auberge et les débats plus approfondis attendront.

      Parler de petit blanc à longueur de temps et de souveraineté nationale sens mauvais la xénophobie. Quelle horreur !

      Ce n’est pas avec de tels sentimenets que notre pays ira vers la modernité mais bon, heureusment ce n’est quand même pas la majorité de nous malgaches

    • 18 janvier 2010 à 15:35 | rakoto09 (#1735) répond à râleur

      Vous êtes un démagogue monsieur raleur.

    • 19 janvier 2010 à 08:45 | Ndimby A. (#444) répond à rakoto09

      Régis,

      Vous me permettrez de vous appeler ainsi, car nous aussi, nous nous sommes connus à l’occasion de certains de vos nombreux voyages.
      Je suis estomaqué par la qualité de votre point de vue, moi qui pensais les français en majorité accoquinés avec la Françafrique. Merci de ces lignes pertinentes.

      Une seule remarque : à mon avis c’est une erreur de croire à l’efficacité d’une lettre pour Monsieur Rajoelina (que je connais aussi, que j’ai toujours appelé ainsi, et envers qui je n’ai pas l’intention de changer d’appellation). Comment voulez-vous qu’un jeune homme de cet âge teinté de mégalomanie (teinté étant ici un euphémisme), puisse vous prêter une oreille attentive ? C’est de l’énergie perdue. Je pense donc que le mieux que vous ayez à faire est d’écrire à votre ambassadeur, à vos députés, aux médias français, afin d’interpeller la diplomatie françafricaine qui donne à Monsieur Rajoelina ce vent en poupe qui base son arrogance politique.

      Enfin, ne vous préoccupez pas de certains griots pro-HAT ici. Quand on lit de Rakoto09 que Monsieur Rajoelina « est quand même l’expression d’une gestion basée sur la souveraineté nationale », cela me fait vraiment rigoler. Car Rakoto09 est si aveuglé par la lumière de cette transition hâtive, si lumière il y a, qu’il ne voit pas les conseillers français et pro-français (occultes ou non) qui trainent autour de Monsieur Rajoelina. Sans oublier ceux qui lui servent de scherpa à chacune de ses sorties internationales. Et qu’on ne me dise pas que le retour de ces bwana se fait au nom de la souveraineté nationale.

    • 19 janvier 2010 à 11:23 | rabri (#2507) répond à Ndimby A.

      Ceux qui se ressemblent s’assemblent !!

      Honte à ceux qui gagnent leur croûte en vendant au monde entier le spectacle de la misère des autres !!

      MINABLES !

    • 20 janvier 2010 à 06:08 | 4AMI (#3727) répond à rakoto09

      Michel, qui est le raciste ? Le blanc qui ne veut pas voir de quelle couleur est ta peau, ou le noir qui n’arrete pas de dire que tous les vazaha sont mauvais ? Dia ny tena ny menatra ry lery an !

  • 18 janvier 2010 à 11:26 | réveille-toi jeunes Malagasy (#2446)

    M. Régis Michel !

    - Vous parlez bien, très bien même, vous êtes journaliste, vous essayez de paraître le plus neutre possible, mais vous occultez complètement les manoeuvres françafricaines dans ce coup d’Etat !
    - Je ressens dans votre discours une tentative de sauver la face à la françafrique sur son implication dans cette crise horrible en mettant tout sur le dos des politiciens malagasy.
    - Certes ils sont aussi responsables mais TGV n’est pas du tout comme vous le décrivez, c’est une marionnette de la françafrique. Zafy s’est fait avoir en le soutenant, Ravalomanana a été mal conseillé quand Zafy lui proposait la réconciliation nationale depuis 2002 mais en tout cas ces deux-là sont patriotes avec leurs qualités et leurs défauts. Ratsiraka, je l’associe à corruption, adim-poko (diviser pour mieux régner) mais s’il a ce brin de patriotisme sans que son côté pédant prend le dessus, la réconciliation nationale prônée par Zafy est là et les Malagasy en ont besoin !
    - Ratsiraka, Zafy, Manandafy et Ravalomanana ont chacun dans leur mouvance des femmes et hommes compétents, patriotes qui peuvent sortir Madagascar de cette crise. Ce sont quand même des politiciens qui sont conscients du potentiel de Madagascar pour sortir de la pauvreté contrairement à ceux qui entourent TGV actuellement !
    - Car Madagascar a du potentiel, ce n’est pas que les crevettes qui existent à Madagascar ! L’or, l’uranium, le PETROLE, l’ilménite, le fer, le nickel, le cobalt, le graphite, le labradorite etc...pour ne parler que des richesses minières ! Quand aux terres arables, Madagascar avec ses 587000 km2 de superficie n’est pas composée de désert !!! Les plantes endémiques, la faune et la flore qu’on n’arrête pas de mettre en avant, que les Malagasy en tirent profit tout en respectant l’environnement !
    - Qu’on arrête de nous cacher ce qu’on a et de nous dire qu’on est pauvre et qu’on dépendra à jamais des occidentaux. Pourquoi les pays arabes presque tous désertiques avec le fruit de leur pétrole vivent mieux que nous qui avons une île aussi riche en tout ?
    - Car Ravalomanana a commencé par oeuvrer pour l’auto-suffisance alimentaire, on aurait dû la voir en 2009 ! L’exportation de l’ilménite a commencé en 2009 ! L’exportation du pétrole exploité par TOTAL ne va pas tarder (15 milliards de barils quand même) ! etc.....et vous dites qu’« il ne faut pas rêver ? » Trop de « coïncidences » entre ces exploitations et ce coup d’Etat !
    - Vive la réconciliation nationale et que le gouvernement de transition consensuelle et inclusive soit instaurée. Ils ont signé sans menace, que les accords de Maputo et l’acte additionnel d’Addis Abeba soient respectés à la lettre. Ceux qui veulent s’y défiler, qu’ils s’en aillent !!!

  • 18 janvier 2010 à 12:31 | Fanoro (#1962)

    Il voulait juste qu’on l’appelle « Président, voici ce qui résume assez bien le personnage sans en rajouter plus...mais, je vais peut-être en choquer certain mais au delà même de nos dirigeants politiques, de la mondialisation et de l’influence de la communauté internationale, il est force de constater que le peuple malgache, premier responsable de son destin, est inerte, amorphe, non combatif et souvent trop complaisant envers ses dirigeants. Combien de fois ces derniers temps j’entends dire »oui, ça ne va pas mais il est là, laissons voir ce qu’il peut faire, laissons notre avenir aux mains de Dieu". Foutaises ! que des foutaises ! Oui, beaucoup souffre de la situation actuelle mais à quoi sert de râler seul dans son coin ? certains vont dire, le peuple est trop occupé à faire face au quotidien. Désolé, mais moi, je dis, quand on est tombé aussi bas, on se révolte, on passe à l’action de manière massive...et on n’attend pas le miracle du ciel.
    Aujourd’hui, je veux dire aux malgaches « bougez-vous » !!!
    Quand à vous journalistes étrangers, vous avez aussi un immense pouvoir sur nos pays. Grâce à vos reportages de notre nature idyllique, beaucoup de gens rêvent de venir visiter notre pays, mais parlez un peu plus aussi de nos conditions de vie et de nos gouvernements.
    Il a fallu attendre ce dame en Haiti pour que nous prenons conscience de l’extrême pauvreté de ce pays...faut-il attendre une catastrophe pour s’occuper du sort de Madagascar ?

  • 18 janvier 2010 à 14:04 | meloky (#637)

    Cher Michel et tous ses alliés,

    On connait déjà à quelle direction vous avez choisi. Mais souvenez vous bien : Madagaascar est un pays souverain ! Si vous voulez faire le journalisme pour se faire populaire, je crois que mieux vaut chercher une place quelque part ; en Haiti ou ailleurs ! Nous savons bien les problèmes dans votre pays pour le moment !

    Comme les problèmes à MAdagascar,s’il y a un, se sont bien encadrés par la transition malgré les interferences étrangères !!!

  • 18 janvier 2010 à 14:14 | Annie Remh (#3572)

    Bonjour Tout le monde,

    Je suis un Malagasy pur sang mais je ne suis pas partisan des grands mots du genre « souveraineté nationale » pour à tout prix exclure une initiative, ou pour critiquer ou faire endosser à quelqu’un d’autre les inépties et autres insanités que nous, Malagasy, avons l’habitude de proférer. Nous nous énervons pour si peu de choses. Et nous raisonnons souvent aux « extrémités » (mandray an-tendrony). Dès qu’on nous « allume » un peu avec des « tsaho » et des « resabe », nous démarrons au quart de tour. Nous sommes des « olon’ny fo ». Ce qui fait que nos échanges sont « ultra-passionnés ».

    Cette lettre ouverte résume bien la situation prévalente ici. J’en remercie l’auteur (qui risque d’en prendre pour son grade). C’est tellement criard d’objectivité. Il faut prendre le texte dans son entièreté. Extraire des phrases et les commenter hors de son contexte global est dangereux et peut susciter des réactions épidermiques et inappropriées chez certains.

    Mais il est clair que cette crise, ce sont « nous » qui l’avons favorisée. Ce sont nous qui l’avons laissée s’exacerber. Bref, ce sont nous qui avons permis aux putschistes de s’installer en ne réagissant pas immédiatement. En ne nous exprimant pas solidairement, nous leur avons donné la chance de nous « affamer », de nous « terroriser », de nous « duper », etc. Nous, citoyens malagasy, sommes les responsables de notre situation actuelle.

    Le but de cette lettre est d’interpeller le petit dictateur et ses sbires en leur rapellant que ce sont eux qui sont les vrais responsables du chaos et de la catastrophe qui sévisent actuellement ici. C’est une piqûre de rappel destinée à réveiller la « raison » (masom-panahy) des « tsy maty manota », pour qu’ils prennent conscience de tous les maux qu’ils ont infligés au pays et aux Malagasy.

    C’est vraiment triste de se faire comparer à des pays comme Haiti. Mais, on est en bonne voie pour faire pire que les Haitiens et les autres pays africains (que nous aimons critiquer et rabaisser). Car nous sommes des « very fanahy mbola velona ».

    Dia mbola misy tsy tonga saina foana, fa mbola manantena inona angaha ?

    • 18 janvier 2010 à 15:29 | rakoto09 (#1735) répond à Annie Remh

      Madame Annie Reimh...Je ne comprends pas pourquoi vous trouvez objectif l’immixion et l’ingérance de ce pédant prétentieux dans nos affaires nationales. La pauvreté dans tous nos pays du sud ne date pas d’hier et que ce monsieur se permet d’avancer que certains malagasy ont perdu jusqu’à 5,10 ou 15 kilos. C’est trop facile de critiquer, il n’a aucun risque il est bien payé dans son boulot, il se ballade de partout dans le monde. Le sait-il au moins ce monsieur que les termes de l’échange, par exemple, ne sont quand même pas le même pour lui (citoyen français) et moi (citoyen malgache). Pour ce genre d’individu, il y a toujours un bouc émissaire pour cautionner la rapacité et l’ignominie des pays riches devant la pauvreté croissante dans les pays du sud. Une fois ce sont les dirigeants qui se remplissent les poches, alors qu’ils ont en face d’un mécanisme économique et financier qui sont à l’avantage des pays riches. Ou carrément montrer du doigt les riches dans nos pays, comme s’il n’y a que les occidentaux qui ont le droit à ce privilège. Il faut s’en méfier à ce genre d’individu, ils sont méprisants et manquent de respect.

    • 18 janvier 2010 à 16:01 | réveille-toi jeunes Malagasy (#2446) répond à rakoto09

      à rakoto09

      ...et pourtant, votre TGV veille aux intérêts de la françafrique et vous le soutenez....il faut savoir !!!!

    • 18 janvier 2010 à 18:06 | Zozohery (#2657) répond à Annie Remh

      Elaela indray aho vao nipoitra e
      Salama daholo,
      Mbola nandeha nitady hanina ho harapaka fa kely sisa ny an-tanana e !!!!
      Ka izao no mba tiako hambara
      Tsy ry zareo gasy antenantenany ireo ange no noana fa ny Malagasy 80% sady tsy an’asa no tsy afaka mankaiza ny voly tsy hita izay hanaovana azy fa efa tsisy mandeha amin’ny laoniny intsony ny fiainam-bahoaka sy ny ny firenena (azafady Malagasy aho dia nataoko teny malagasy)
      LEO LEO LEO LEO LEO LEO....... averimbereno io ry RABRY SY NY MITOVY AMINY A !!!!!!!!!!!!!!!!

    • 18 janvier 2010 à 18:09 | Annie Remh (#3572) répond à rakoto09

      Bonjour M. Rakoto09,

      L’objectivité est un facteur majeur dans l’appréhension de tout problème.

      Même si c’est « honteux » (mahamenatra) de voir la « misère malagasy » étalée sur toutes les télés du monde, il faut bien l’admettre. Vous ne vivez peut-être pas le quotidien de tous ces « pauvres hères » et de ces futurs misérables.

      L’objectivité transparaît quand l’auteur de l’article souligne, par exemple, que c’est la IIè République qui a plongé M/car dans ce trou sans fond ! L’objectivité est aussi présente quand il constate que les Malagasy sont en train de s’appauvrir de plus en plus, et que la situation s’est aggravée depuis le coup d’Etat de mars 2009. L’objectivité est encore flagrante quand il interpelle les putschistes sur les méfaits et ses conséquences pour nous tous ! L’objectivité est toujours là quand il nous interpelle tous !

      Il ne faudrait pas que vous prenez la mouche si vous restez dans cette objectivité impartiale. L’auteur se permet de « piquer » les auteurs du coup d’Etat. Il leur pose des « questions » et des « interrogations » concernant les promesses non tenues, concernant les actes ignobles, concernant aussi le futur. Ce n’est pas une « critique », mais un constat. Il dresse un état des lieux. Manao « inventaire » izy ary manamarika ny zavatra tsy mety rehetra. Manontany sy manozongozona (il secoue le côcotier, hoy ny vazaha izay).

      Peu importe ses activités ou ses occupations, peu importe « ce qu’il gagne ». Il n’y a pas lieu de comparer avec nos gains ou nos salaires locaux. Ce n’est pas d’ailleurs le but de son article. Il n’y a aucune allusion de ce genre. Izay no nahatonga ahy niteny hoe : isika olon’ny fo ary mora mandray an-tendrony. Tsy ny maha-vazaha azy no jerena, fa ny zavatra lazainy ao anatin’io lahatsoratra io.

      Ohatra kely : Raha miteny hoe « mahantra ny ankamaroan’ny Malagasy ». Dia hovaliana ve hoe « Tsy marina izany fa manan-karena i M/ra » ? Nefa efa hita maso sy azo tsapain-tanana fa mijaly ao anatin’ny fahantrana ny olona marobe ? Io harena be ananan’i M/ra io ve misy fiantraikany mivantana amin’ny fiain’ny olona rehetra amin’izao fotoana izao ? Misy afaka hilaza ve fa manan-karena izy (satria manan-karena ny tany hipetrahany) nefa izy zara fa miasa, zara fa misakafo, zara fa mitafy ?

      Izay no teneniko amin’ny hoe « objectivité » sy ny « prise en compte des réalités ».

      Il n’y a pas de honte à avoir au vu de cet article (sauf la honte d’avoir permis aux auteurs du coup d’Etat de s’accaparer le pouvoir, la honte d’avoir été manipulé, la honte de ne rien entreprendre pour notre pays, honte de ne faire qu’une seule chose : ouvrir nos grandes gueules pour ne rien dire).

  • 18 janvier 2010 à 15:08 | saricine (#2893)

    Mr Michel, vous avez dit :

    «  » Ni l’un ni l’autre n’avez été élus dans les règles en 2001 et en 2009. Tous les deux, vous vous êtes affranchis des préceptes de la République pour déclarer avec force que le peuple malgache était derrière vous. Entendons-nous bien, je ne dis pas que vous avez commis un coup d’état, je ne vous juge même pas en écrivant cela«  »

    Revoir de près l’histoire monsieur, soyez impartial, et ne deviez pas le cours de l’histoire, il y a bcp de pièces qui manquent, et bcp d’interpretations erronées

    En malagasy : aza avilivily ny resaka (tantara)

  • 18 janvier 2010 à 16:33 | Fanoro (#1962)

    Juste pour remettre les pendules à l’heure devant les réactions parfois violentes de certains. Monsieur Régis Michel, est un citoyen du monde et a parfaitement le droit d’exprimer son opinion ici comme moi, malgache, j’ai le droit de donner mon avis sur la situation du Tibet et dénoncer les actions des autorités chinoises. Alors arrêtez avec vos grands mots du genre « ingérence ». On critique les étrangers qui aiment Madagascar et s’y intéressent, on critique les malgaches qui vivent en dehors de Madagascar et qui apportent leur opinion...faut arrêtez hein ! ça fait 1 an qu’on stagne, le débat n’avance pas à cause de gens obtus qui tirent sur tout ce qui bouge sans se poser de questions...
    Nous devons absolument nous remettre en cause rapidement. Et je le redis, le peuple malgache est l’un des principaux responsables de son malheur, trop amorphe, trop inerte, pas assez combatif et trop complaisant avec ses dirigeants....Rajoelina, dans son immense inculture, a au moins compris cela ...

  • 19 janvier 2010 à 14:54 | rakoto09 (#1735)

    Ce Regis Michel mérite d’être juger comme la Clothilde Reiss en Iran. On doit lui interdire de séjour à Madagascar dorénavant, mais s’il est déjà sur place on doit l’interpeller et rendre des comptes pour ingérance dans les affaires nationales.

    • 19 janvier 2010 à 23:15 | réveille-toi jeunes Malagasy (#2446) répond à rakoto09

      à rakoto09

      Vous êtes vraiment minable !
      - Si vous êtes jeune, vous pouvez encore changer de mentalité car vous sentez le minable dictateur !!!! Vous avez comme référence les dirigeants de l’Iran, vous êtes malade !!!
      Arrêter ceux qui ne vous soutiennent pas ou vous critiquent, vous n’avez que ça comme méthode pour défendre vos opinions mais un débat honnête sans violence n’est pas de votre compétence !!!
      - Si vous êtes vieux, vous êtes foutu ! Vous n’avez pas évolué et vous n’évoluerez plus !

  • 20 janvier 2010 à 06:20 | 4AMI (#3727)

    J’ai pris mon temps a lire les reactions de certains, pro TGV et pro Ra8. Quelle honte... Eh oui mon cher ami, vous aviez raison quand vous aviez mentionne qu’un retour a Madagascar pourrait etre fatal pour vous. Ca sent de plus en plus du papa Doc, pire que Ratsiraka, pire que Ra8. En vous lisant, un peu d’espoir a apparu dans mon ame desespere pour le sort de mon pays, mais les reactions des deux camps n’ont fait qu’empirer l’etat de mon ame. DESESPERE je le suis pour mon beau pays, Oh mon Dieu, nous puniras tu un jour, comme tu l’as fait, quand tu as rappele tes anges protecteurs de cette pauvre nation qu’est Haiti ? Tahio ny tanindrazako Tompo O, aza esorina ny tananao izay miaro azy.

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