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Economie

SIRAMA

Les employés victimes de la mésentente en haut lieu

mardi 24 juillet 2012 |  1786 visites 

Les points de vue de la Vice Primature en charge de l’économie et de l’industrie et de la Présidence de la transition divergent sur la relance de l’activité de la SIRAMA. En effet, si la première pense que la relance de ces sociétés passe par la location d’usine, la seconde juge que ceci est illégal et que la vente des terrains de la société en est la solution. Avec cette divergence de point de vue, les employés sont les grands perdants.

La présidence de la transition a annoncé que « un Conseil des ministres a accepté la relance des activités de SIRAMA à Nosy-be et Brickaville. La relance sera financée par la régularisation des occupations de terrains d’une superficie de 694 hectares. Le prix du m² est évalué entre 15 000 Ar et 50 000 Ar. Il faut arrêter l’expansion des nouvelles occupations illicites des terrains appartenant à la SIRAMA. Les arriérés de salaires de la SIRAMA de Nosy-be ont été apurés en 2010. En principe, la SIRAMA ne doit payer que les salaires d’une cinquantaine de salariés au maximum. Il a été convenu en 2010 qu’après le paiement des arriérés, les salariés devraient être licenciés de la Société » ; le communiqué de la présidence de la transition rajoute que « Selon les lettres du Président de la Transition adressées au Premier Ministre, Chef du Gouvernement de Transition d’Union Nationale, n°687/DEP-MMXII/PDT/AP en date du 15 Mai 2012 et n°715/DEP-MMXII/PDT/AP du 11 Juillet 2012, le premier a ainsi demandé au second, à deux reprises, de prendre les dispositions nécessaires afin que ces décisions, prises en Conseil des Ministres sur la SIRAMA, soient respectées. Des consignes présidentielles qui sont pourtant restées sans suite, dans la mesure où un Appel d’offres a été lancé, par la Vice-Primature en charge de l’Economie et de l’Industrie, pour la reprise de la SIRAMA de Nosy Be et celle de Brickaville, par le Secteur privé. De ce fait, le dépouillement de l’Appel d’offre dont il s’agit, prévu le 23 juillet 2012, est en totale violation, opposition et gel de ces décisions prises en Conseil des Ministres ».

De son côté, le vice Primature en charge de l’économie et de l’industrie argumente que la vente de terrain pour financer la relance de la SIRAMA Nosy be et Brickaville, d’après des constats sur terrain et vu la situation actuelle sera difficile. « Une partie des terrains sont encore squattés par des gens. En plus, l’achat de ces terrains nécessite beaucoup d’argent ce qui, en ce temps de crise, s’avère difficile pour les sociétés. Il faudra attendre des années si l’on entame cette démarche pour la relance de la SIRAMA. Par contre la location de l’usine est tout à fait faisable et ne demande pas beaucoup de temps. En ce temps de crise, la relance de la société sauvera les 600 employés de la SIRAMA dont 400 pour à Brickaville et 200 à Nosy be. Certes, le conseil des Ministres a décidé de licencier la plupart des employés de la SIRAMA, mais beaucoup sont encore sans travail » explique un responsable au sein de la Vice Primature en charge de l’économie et de l’industrie avant de poursuivre « nous avons suivi toutes les procédures d’appel d’offre. Il y a eu pré-qualification des entreprises capables de redresser la SIRAMA avec leur cahier de charge, mais au final, suite à la décision de la présidence de la transition, nous n’avons pas pu faire le dépouillement de l’offre » rajoute notre interlocuteur.

LA SIRAMA de Brickaville a une capacité de production de 15.000 tonnes de sucre par an, une capacité nominale de distillerie de 10.000 hectolitres d’alcool par an. À part cela, elle a une capacité de production nominale de canne de 90.000 tonnes de canne par an, et 25.000 tonnes de canne par an de capacité de production nominale de canne des paysans planteurs. Le site s’étale sur un domaine de 4.728 ha dont 809 ha aménagés.

Concernant la SIRAMA Nosy be, sa création date de 1920. La capacité de production nominale de la sucrerie est de 16.000 tonnes de sucre par an, 11.000 hectolitres par an d’alcool de capacité de production en distillerie et une production nominale de canne à 95.000 tonnes de canne par an. Nosy be s’étale sur un domaine de 6321 ha dont 1810 aménagée en canne.

Recueilli par Vonjy