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Le Cercle de réflexion des économistes de Madagascar (CREM) a rencontré la presse ce jeudi 27 janvier. « Nous sommes pessimistes quant à l’avenir économique du pays » déclare Hugues Rajaonson, coordinateur national du CREM. Comme nombre d’observateurs, le CREM ne voit pas du tout d’un bon œil l’ingérence de l’État qui joue aujourd’hui le rôle d’opérateur économique au lieu de se limiter dans celui de régulateur qui lui échoit. Hugues Rajaonson, directeur de Cabinet du ministre des Finances est le coordinateur national du CREM. Le CREM a fait comprendre que quoi qu’on puisse évoquer, l’État qui importe du riz occupe les fonctions qui reviennent aux opérateurs économiques du secteur privé.
En fait, le CREM n’a pas manqué de critiques à l’endroit de presque toutes les décisions de l’État. Le riz est devenu un instrument politique, a-t-il souligné. Par ailleurs, « l’État importe des règles et/ou procédures de validation des critères de performance dans les Projets financés par des emprunts auprès des bailleurs de fonds », déclare Hugues Rajaonson. Il a aussi pointé du doigt la non maîtrise des informations, précisément leur collecte et leur traitement. Le CREM dénonce les annonces de création de telles ou telles infrastructures, qui, a-t-on compris, n’observeraient pas le code des marchés publics. Tout cela vraisemblablement en raison de l’instabilité politique et économique.
L’avenir économique du pays pour cette année, voire pour 2012, est sombre, affirme le CREM. Il propose de réévaluer chaque secteur clé ou ministère. En guise de financement, l’État a octroyé 10 % de plus au budget annuel de chaque ministère, alors que le CREM recommande plutôt de financer un ministère clé. Il conseille de prioriser un seul secteur pour une durée de deux ans avant de s’attaquer à un autre. Il en est de même pour les produits à exporter.
Le CREM a fait constater la stagnation du pays depuis l’indépendance : « 50 ans après l’indépendance, Madagascar puise toujours ses sources dans l’exportation. Les produits à exporter restent les mêmes », explique -t-il. Ces produits sont le litchi, le café, la vanille, le girofle et quelques matières premières. Hugues Rajaonson déplore que le pays se contente de quelques produits de quelques secteurs tel le textile, les crevettes et la vanille alors que les opportunités et les potentialités sont nombreuses. Il a cité entre autres, les huiles essentielles, l’oignon, le maïs. Le CREM souligne avec regret que Madagascar demeure jusqu’à présent un « preneur de prix » et subit toujours les fluctuations des prix mondiaux.
Recueilli par Bill
Vos commentaires
Mais quelle mouche a piqué ce monsieur en critiquant son boss alors que son patron est le promoteur principal de ce ridicule projet d’importer des PPN ?
S’il sent responsable, intégre et compétent qu’il démissionne de ce poste au lieu de pérorer comme ça !!!
N’oublie pas que qui se ressemblent s’assemblent.
Vivement les rationnements des vivres du temps de la revolution !!
Après les gauches esquives de la ministre de la justice, en voilà un qui a les« corrones » de dire ce qui est , qui ne pratique pas la politique de l’autruche, ni la langue de bois,les chiffres parlent d’eux meme, et contrairement au reste, on ne joue pas avec ! quel crime de dire que l’on va droit dans le mur, on devrait inventer :« le délit de lucidité ».pour mieux le punir.
Ni triche, ni dissimulation. Sic...
Rajoelina aurait un faible effectivement : l’économie. Tout est fait pour démotiver les producteurs NATIONAUX au détriment des étrangers (dans les secteurs des mines, des télécomm, de la construction des hopitaux -assist development, etc.. Une des raisons de la colère populaire est la mauvaise répartition des richesses (et ça ne risque pas de s’arranger avec le retour éventuel des bailleurs de fonds qui aboutit à l’octroi des marchés aux étrangers) Il y a aussi les mauvaises décisions comme la faiblesse des investissements dans des secteurs (comme le riz) où la faiblesse de l’offre entretient et alimente l’inflation...ce qui ne cesse d’effriter le pouvoir d’achat. Si des décisions capitales en matière économique ne sont pas prises, je ne donne pas chère de la peau de Rajoelina face à une explosion sociale qui surviendra alors tôt ou tard...
Rajoelina ferait mieux d’écouter les intellectuels comme Hugues Rajaonson qui OSENT DIRE CE QU’ILS SAVENT, qui réfléchissent au bien de la nation sans penser à garder leurs « sezas ».
Il n’y a pas que les économistes qui sont pessimistes !!!.
A la lecture de ses déclarations et vu son poste actuel, on peut dire que l’avenir de l’économie malgache n’est pas sur les bons rails.
Mr Rajaonson fait-il parti du « Gouvernement Solidaire » ?.
Je suis sur que Basile va me répondre.
Tout le monde est pessimiste, non seulement sur l’avenir économique de Madagascar mais surtout sur son « avenir tout court » !
Sachons, tout simplment, que M.M. Andry Rajoelina, Hery Rajaonarimampianina, Hajo Mme Christine Razanamahasoa et les autres en tirent quelque chose ! Raison pour laquelle ils aiment traîner la transition le plus longtemps possible, le teps nécessaire de se remplir les comptes en banque, de couper le plus de bois de troncs rose possible dans les forêts tropicles de Masoala et de la SAVA, de mettre en place une stratégie électorale afin ’accaparer plus de sièges dans les futures institutions de la IV° république. Pour ce faire ils comptent sur l’appui discret de ’ancienne Métroole : ne voyez-vous pas que faisant fi à toute « discrétion » et à toute « bienséance diplomatique », S.E.M. Chataignier Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République Française ose s’afficher ouvertement aux côtés de son poulain Andry Rajoelina ?
Je constate que la France est frappée d’une myopie sans égal !
ikoto