Améliorer les systèmes de gestion des pêcheries qui impliquent la pêche traditionnelle. Tel est l’objectif principal de l’atelier sur la gestion de la pêche traditionnelle à Madagascar qui se tient depuis hier au Hilton Madagascar. La reconnaissance officielle du métier constitue un point fondamental.
Cet atelier de deux jours fait suite à des précédents portant sur l’aménagement de la pêche crevettière malgache, en octobre 2005, qui a reconnu la nécessité d’une bonne gestion des ressources halieutiques, d’un meilleur encadrement de la pêche traditionnelle et d’une régulation de l’accès à cette dernière pour pouvoir assurer une bonne gestion de la pêche crevettière. En mai 2006, s’est tenu l’atelier international sur l’enregistrement de la pêche à petite échelle. A son issue a été recommandée la mise en place d’un système d’accès aux ressources, l’élargissement progressif de l’enregistrement des pêcheurs effectué dans les zones pilotes du projet Zac ou « Zone d’Aménagement Concertée » et l’adoption de dispositions pour la reconnaissance d’un statut professionnel des pêcheurs traditionnels.
Toujours dans le cadre de ce projet ZAC, des travaux sur le recensement des pêcheurs et les registres des engins de pêche, l’étude sur le droit d’accès à la pêche traditionnelle crevettière en baie d’Ambaro, la structuration et l’implication des pêcheurs traditionnels dans les instances de concertation sur la gestion des pêches ont été entrepris.
Rappelons que la pêche traditionnelle est définie comme celle pratiquée à pied ou au moyen d’une pirogue monoxyle, équipée ou non de moteur hors-bord.
Cette pêche emploie environ plus de 100 000 pêcheurs, répartis sur les 5 600 kilomètres de côtes et les plans d’eaux continentaux.
Cette fois-ci, les résultats attendus sont l’élaboration de propositions concrètes sur les pêcheries prioritaires nécessitant l’adoption des mesures immédiates de gestion comprenant l’identification des critères de sélection, la détermination des pêcheries prioritaires, l’identification des actions à mettre en œuvre pour chaque type de pêcheries. En ce qui concerne la reconnaissance officielle du métier des pêcheurs, il s’agit de réaliser le recensement et d’élaborer des registres, d’instaurer des cartes professionnelles, créer des coopératives ou associations et autres…
