Unilatéralement, le conseil des ministres a limogé le directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale. Cavalièrement, il n’a averti ni consulté et le conseil d’administration de la CNaPS, comme le règlement le prévoit. Ce limogeage souffre ainsi de vice de forme et vice de procédure. Donc illégal et irrégulier. Renseignement pris, le conseil l’a pris dans un moment de colère ! Ailleurs, on dit dans un moment de « folie ». Mais pourquoi, le pouvoir a-t-il encore une fois sévi dans la plus totale illégalité ? Tout simplement parce qu’il a mal digéré le refus poli mais ferme du conseil d’administration et de la direction générale de lui attribuer des bureaux dans les locaux de la CNaPS à Ampefiloha à une nébuleuse cellule nouvellement créée au sein du ministère de la Fonction publique sur instruction de la présidence de la République !
Vengeance
Dans une monarchie, cela s’appelle le fait du prince. Dans une République, un abus de pouvoir. Si la destitution du Dg de la CNaPS réjouit le pouvoir, une joie certes de courte durée, elle doit néanmoins attrister les démocrates que compte encore ce pays. Au-delà, elle constitue aussi une faute professionnelle grave ! Parmi tant d’autres, dirait- on. Mais, il faut le dire puisqu’il n’a pas le droit d’agir comme bon lui semble. Loin s’en faut. Cette décision peut être attaquée par les victimes devant une juridiction compétente et indépendante. Est- ce que c’est cela que le pouvoir a souhaité en assouvissant un désir bassement matériel, un règlement de compte, proche de la vengeance ? Cher « prince », ressaisis- toi.