« La situation économique est intenable ; il faut rapidement une solution politique à ce problème que vit le pays car c’est foncièrement un problème politique ». Ce sont les propos de Ralison Roger, professeur de Gestion à l’université d’Antananarivo et à la fois président du Parti Républicain de Madagascar (PRM). Le taux de croissance économique qui était de 7% a chuté en quelques mois, en raison de la crise, jusqu’à moins 0,2%. Le risque de récession économique plane dangereusement. Les affaires ne redémarrent pas encore et les financements extérieurs sont suspendus à la reconnaissance internationale. Or il se trouve que 80% du budget national dépendent des aides et des programmes financés par les partenaires techniques et financiers, explique Ralison Roger.
« De plus, les financements américains sont presque tous perdus », confirme-t-il. A suivre son raisonnement, le pays ne peut plus compter sur les 700 millions USD du Millenium Challenge, ni sur les 110 millions USD de l’AGOA. Les conséquences néfastes que tout cela engendre dans le circuit économique sont incommensurables, a-t-on compris. Des licenciements de travailleurs par-ci, des fermetures d’entreprises par-là, sans oublier les réductions des flux monétaires dans le circuit économique qui est bouleversé de toutes parts jusque dans l’économie rurale.
Enfin et non des moindres et en raison de la structure de la balance commerciale de Madagascar, les 700 à 800 millions d’euros de devises en réserve à la Banque centrale tiendront-elles combien de temps ?
Que faire ?
En tant que gestionnaire et politicien, Ralison Roger souligne qu’il faut des solutions techniques mais surtout politiques. Il cite sans trop y croire, les propositions techniques faites par des économistes, telle la création monétaire ou encore l’émission de monnaie, tout en évoquant le « flottement dirigé » de Monja Roindefo. Mais engager le pays dans ces voies ou ces chantiers est-il opportun pour un pouvoir de transition ?
A son avis, la transition devrait se contenter de gérer et non initier de grands chantiers aussi périlleux que les bouleversements des pratiques financières. Politiquement, l’indépendance financière est par rapport à l’étranger ; c’est l’idéal mais pour l’instant, la seule issue encore possible pour la transition est la recherche de la reconnaissance étrangère, la reconnaissance internationale. Pour obtenir cette reconnaissance internationale, il faut que les parties malgaches en conflit se mettent d’accord. C’est la solution, conclut-il.
Andrianjaka Rajaonah pour sa part est ferme. Il constate avec sa formation OTRIKAFO que malgré toutes les croissances enregistrées par notre économie depuis que le pays est assisté par les bailleurs de fonds traditionnels, la pauvreté n’a cessé de croître, de s’étendre et de gagner une majeure partie de la population. Aussi suggère-t-il que le pays se prenne en charge. Cette perception est de plus en plus partagée par le camp Alain Ramaroson qui note que les Malgaches assument leur souveraineté. Il a récemment insinué que le Malgache fasse ou admette quelques sacrifices pour s’en sortir.
Ce que l’observateur relève c’est que depuis toujours, les gouvernants n’ont cessé de demander au peuple de se serrer la ceinture. Eux par contre disposent librement de tous les biens et services publics et en abusent sans que le peuple ou les opposants ne puissent rien faire.
Recueilli par Bill
Vos commentaires
Bravo M. Ralison Roger pour votre réalisme, un des rares hommes politiques qui a qualifié de coup d’Etat l’arrivée au pouvoir de TGV. Même si au départ il approuvait la manifestation, il s’est retiré dès qu’il a compris le but de TGV et c’est un bon professeur !
La grande difference ce que Mr Ralison est Professeur, et Mr Rajoelina est DJ, pour un DJ, tant que ça rentre dans ses poches, basta ! et pour soulever le pays et l’économie, ce sera pour le prochain président n’est ce pas ? Monsieur Rajoelina a seulement fait son devoir,( enlever Ravalomanana en detruisant le pays ) et maintenant il a hâte de quitter le pouvoir mais, devoir oblige, ça c’est le patriotisme à la TGV, pas mal et efficace !
Mais de quoi et pourquoi nous plaignons-nous ? Je croyais que c’était le « vahoaka » qui avait voulu tout cela ???
Je suis désolé les gars : le vin est tiré, il faut le boire !!!!! Hasta siempre Commandante !!!!!!!! [hips]
Tsy nisy vahoaka vahoaka nila raharaha zany teto ry Kiki a, ny sasany no nanao ny nataony de ny rehetra no mizaka ny vokany, zao lasa miaramihosina daholo .Ny nenina marina tsy ao aloha hananatra fa ao aoriana handatsa an. Izao ny alehany refa mila tombony ka natombony, mitetika zato ka maty arivo.
Aza miteny mihitsy hoe ny vahoaka no nitady izao fa olom-bitsy no nitady izao. Dia ny vahoaka manontolo no mitaty ny vokatry ny adalan’ireo olom-bitsy. Tsy ny olona miisa 20,000 tetsy @ 13 mai na ireo tetsy Ambohijatovo no mi-représenté ny vahoaka . Ny tena vahoaka malagasy tompoko dia miisa 18,000,000. Tsy am-pahafolon’ny vahoaka malagasy akory ireo.
Tout est prévisible ! Je regrette que le pire va venir. Les peuple Malgache sont trés vulnérable, je peux les comparer avec des nourissons, qui ne connais rien de la réalité économique.
Depuis long temps, on connais l’issue à la crise ! c’est le retour à l’ordre constitutionnel et la CI ne vont pas réconnaître la HAT quoique qui se passe. La CI est au courant du diabolisation de Dada par TGV (ex : arrière de Tiko annoncais sur la place de 13 Mai est de FMG 1065 Milliards, après vérification, il n’y a que FMG 120 Milliards).
Vous pensez que la venu des invéstisseur Arabe et les Mafia Italiens est une assurance pour la CI ?
Maintenant, l’effet de la crise est largement disproportionnel par rapport à la cause !(croissance de 7% à -0,2% en quelques mois)
« Ce que l’observateur relève c’est que depuis toujours, les gouvernants n’ont cessé de demander au peuple de se serrer la ceinture. Eux par contre disposent librement de tous les biens et services publics et en abusent sans que le peuple ou les opposants ne puissent rien faire. »
Tout est dit.
Il faut trouver une solution de remplacement au MCC qui de toute maniere poussait un agenda politique. Le micro financement de type Grammen est surement plus interessant pour Madagascar en general et pour les petits entrepreneurs malgaches que l’agenda du liberalisme economique qui est cause de la crise mondiale.