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Divers

Vol de voiture

La perpétuité pour les trois auteurs

mercredi 16 juillet 2008 | Franck Raj |  956 visites 

Le verdict du tribunal est sorti hier. En effet, la sanction s’annonçait très dure, surtout pour les trois principaux inculpés dans l’affaire de Soavina le 9 mai 2007 dernier. D’après la décision des juges, l’emprisonnement ferme à perpétuité leur sera appliqué. Motif : participation dans un vol au sein d’une association de malfaiteurs. Mais nous reviendrons encore sur les peines des autres inculpés. Au départ, il y a eu le vol d’une Peugeot 406 appartenant à un commerçant karàna résidant dans cette banlieue-sud qui a impliqué sept individus taxés d’association de malfaiteurs. Plus tard, le véhicule a été retrouvé. En revanche, l’autoradio ainsi que la roue de secours qui se trouvaient à bord ont disparu. Bien sûr, le premier inculpé était le chauffeur, censé être le premier à connaître l’état de la fortune de ses patrons. Les soupçons se sont donc portés sur ce dernier, considéré comme à l’origine de l’attaque en entraînant ainsi ses compagnons.

Trahis par un certain Bernard

Mais comme sur un échiquier, la partie pour la défense des accusés a avancé que les six autres hommes n’étaient que les pions d’un certain Bernard, cerveau présumé de l’assaut. A noter que l’un d’eux est déjà condamné à 20 ans de prison (Tsiafahy) pour détention d’arme à feu. Pour en revenir au cas de Bernard, ses compagnons l’ont donc accusé pour trahison et escroquerie. Il paraît que c’était lui le chef. Il leur a donc proposé un business de téléphones portables avec un karàna qu’il connaît. Seulement, les membres de la bande doivent avant tout payer une caution de 10 millions fmg pour obtenir la marchandise auprès du karàna. Sans hésiter, l’un des inculpés a fourni 6 millions, un autre 3. Sitôt l’argent entre ses mains, Bernard a déguerpi sans laisser aucune trace. Quand ils sont donc venus réclamer leur argent auprès du Karàna, celui-ci a nié avoir traité affaire avec ce dernier. Si bien que l’accusation de vol alourdie de menace se tourne naturellement contre eux. Et circonstances aggravantes, il y a eu aussi la disparition de la Peugeot. Or d’après tous ces bandits qui avouent ne pas se connaître, c’était toujours le dénommé Bernard qui a tout fomenté, et c’était encore lui qui a sorti la 406 de la propriété du Karàna. De plus, ils ont déclaré avoir reçu des menaces si jamais ils citent Bernard . au cours de l’enquête. Malgré la consistance des arguments de la défense, les juges ont tranché sur les différentes peines. A part la perpétuité qui concerne les trois premiers, deux autres ont encouru cinq ans de travaux forcés avec interdiction de séjour. Quant au sixième accusé comme receleur, il a été relaxé au bénéfice du doute. Enfin, un mandat d’arrêt est lancé contre Bernard, le cinquième membre de cette association de malfaiteurs.